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25 mars 2016
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En 1932, la IIIe République déchoit de sa nationalité française le syndicaliste unitaire et ancien mineur de charbon Tomasz (Thomas) Olszanski. Son tort ? Avoir stigmatisé l'attitude des magnats des Mines qu'il accuse de « bafouer les droits des Polonais », mais aussi l’État français « complice de leurs exactions ».

Fuyant la Galicie polonaise sous occupation autrichienne, et sa misère, Thomas Olszanski s’installe dans le Bassin minier du Pas-de-Calais en 1909 pour y exercer comme mineur. Formé à l’école du syndicalisme révolutionnaire cher à la CGT d’avant-guerre, ce fils de paysan fait le choix en 1921 du Parti communiste français et entreprend d’organiser, au sein de la Confédération générale du travail unitaire (CGTU), la main-d’œuvre polonaise qui contribue à la relance de l’activité charbonnière dans une région sinistrée.

Permanent à la CGTU

En 1922, il acquiert la nationalité française. Elle lui offre de s’affranchir de la menace d’expulsion qui pèse sur les activistes étrangers d’extrême gauche. Mieux, ce sésame lui permet d’accéder à un poste de dirigeant syndical ; ce que la loi du 21 mars 1884 « relative à la création des syndicats professionnels » interdit aux étrangers... En 1923, sa connaissance des langues française, allemande et surtout polonaise le propulse à la tête du secteur « main-d’œuvre étrangère » de la Fédération unitaire des mineurs de France (CGTU) dont il devient un secrétaire. Et aussi un permanent national. La renommée de cet « agitateur volant » aux indéniables talents d’orateur, assure le succès des meetings qu’il anime dans les bassins miniers de charbon, de fer ou de potasse.

Quand récession rime avec répression

Sa popularité émeut davantage encore les autorités françaises dès 1931 lorsque la crise du capitalisme affecte les mines du Nord dont les Polonais constituent encore 40 % des effectifs. En ces temps de rationalisation synonyme de course au rendement et de dégradations des conditions de travail, les contradictions de classe s’aiguisent d’autant que la récession est synonyme d’arrêt du recrutement, de chômage partiel puis de vagues de licenciements dont les étrangers sont les victimes principales… Soucieux de satisfaire une opinion publique largement gagnée par le chauvinisme, l’État décide du renvoi en Pologne par trains entiers de milliers de travailleurs considérés en surnombre dans l’économie. Il en profite pour se débarrasser des éléments jugés indésirables. Les expulsions se multiplient.

Sur la voie de la déchéance

Dans ce contexte délétère, Thomas Olszanski reste intouchable. Parce que de nationalité française... La IIIe République envisage alors de lui en faire perdre le bénéfice en vertu de la loi « sur la nationalité » du 10 août 1927 d’inspiration pourtant libérale. Son article 9 prévoit en effet que perd la qualité de Français, celui, qui ayant acquis la nationalité française sur sa demande, en est déchu pour « avoir accompli des actes contraires à la sûreté intérieure et extérieure de l’État français ». Le 22 juillet 1932, le tribunal civil de Douai prononce sa dénaturalisation. La Justice lui reproche notamment d’avoir pris la parole lors d’un meeting « pour exhorter les ouvriers français et étrangers à se révolter » et ses écrits dans la presse communiste visant « à renverser le régime capitaliste ». Personne n’est dupe. Pour l’État, le but de la manœuvre est bien de se donner les moyens légaux d’expulser Olszanski !

Une campagne nationale de solidarité

Le retentissement de cette affaire est national. D’aucuns y voient une nouvelle « affaire Dreyfus ». De Cyprien Quinet à André Malraux, de Paul Nizan à Henri Barbusse, des parlementaires, des intellectuels, des artistes se joignent au PCF et à la CGTU pour exiger sa réintégration d’autant que l’article 6 de cette loi de 1927 reconnaît que « l’étranger naturalisé jouit de tous les droits civils et politiques attachés à la qualité de citoyen français ». Or, Olszanski n’a jamais dérogé à la loi. « Rien dans les paroles reprochées à Olszanski, ne différait des idées énoncées couramment par la presse de gauche », rappelle Rouge Midi, l’organe du PCF en Provence. Son homologue du Nord L’Enchaîné s’émeut du fait que « si Olszanski était expulsé, il serait beaucoup plus difficile demain d’entraîner les mineurs polonais dans la lutte aux côtés de leurs camarades français ». L’ambition du gouvernement à coloration radical-socialiste est bien de briser toute aspiration, par-delà les clivages ethniques, à l’unité ouvrière à un moment où les appels au front unique se multiplient !

L’asile politique en URSS

Le décret d’expulsion tombe le 19 avril 1934. Olszanski plonge alors très vite dans la clandestinité tout en poursuivant son activité militante au nez et à la barbe de la police. La « cavale » prend cependant fin en septembre. Après avoir purgé une peine d’un mois de prison à Béthune pour infraction à un arrêté d’expulsion, Thomas Olszanski, désormais apatride, est « abandonné » discrètement en Flandre belge, à l’aube du 16 octobre 1934. Le militant bolchevique adepte du syndicalisme d’action directe se réfugie en URSS ! Olszanski aura écrit parmi les plus belles pages de l’histoire du communisme polonais en France...
Jacques Kmieciak

Fidèle à la Pologne populaire

En novembre 1945, celui qui se considère toujours comme le « fils du prolétariat français », rejoint la Pologne qui tourne le dos à son passé féodal. Thomas Olszanski rejoint naturellement les rangs du Parti ouvrier polonais des communistes polonais au pouvoir. « C’est ainsi qu’après 40 années, je revins dans ma patrie : la Pologne Populaire. Ce retour, je le devais à l’Armée rouge et à l’Armée polonaise, à leurs victoires sur les ennemis de mes pères et aïeux, les seigneurs terriens et les capitalistes », témoignera-t-il dans ses Mémoires parues en 1957 et traduites en français au début des années 1990*.
* Un Militant syndicaliste franco-polonais « la vie errante » de Thomas Olszanski (1886 – 1959). Texte traduit par Milène Mihout. Presses universitaires de Lille, 1993. 395 p.
Source : Investig’Action

ﺩﻭﻥ ﻛﻴﺸﻮﺕ :



 ﺧﻼﺻﻪ ﺭﻭﻣﺎﻥ ﺩﻭﻥ ﻛﻴﺸﻮﺕ :

ﺩﻥ ﻛﻴﺸﻮﺕ، ﺩﺍﺳﺘﺎﻥ ﺩﻭﺳﺖ ﺩﺍﺷﺘﻨﻲ ﻳﻚ ﺷﻮﺍﻟﻴﻪ ﻣﺎﺟﺮﺍﺟﻮ ﻭ ﻋﺠﻴﺐ ﻭ ﻏﺮﻳﺐ ﺑﻪ ﻧﺎﻡ ﺩﻥ 

ﻛﻴﺸﻮﺕ ﻭ ﭘﻴﺸﻜﺎﺭ ﺻﺎﺩﻗﺶ ﺳﺎﻧﭽﻮ ﭘﺎﻧﭽﻮ ﺍﺳﺖ . ﺩﻥ ﻛﻴﺸﻮﺕ ﺍﻣﺮﻭﺯﻩ ﻳﻜﻲ ﺍﺯ ﻣﺎﻧﺪﮔﺎﺭﺗﺮﻳﻦ ﻭ 

ﺍﺛﺮﮔﺬﺍﺭﺗﺮﻳﻦ ﺷﺎﻫﻜﺎﺭﻫﺎﻱ ﺍﺩﺑﻲ ﺟﻬﺎﻥ ﺍﺳﺖ . ﺍﺯ ﺩﻥ ﻛﻴﺸﻮﺕ ﺑﻪ ﻧﺎﻡ ﺍﻧﺠﻴﻞ ﺑﺸﺮﻳﺖ ﻳﺎﺩ 

ﻣﻲﺷﻮﺩ ﻭ ﺑﻴﺶ ﺍﺯ ﭼﻬﺎﺭﺻﺪ ﺳﺎﻝ ﺍﺳﺖ ﻛﻪ ﻧﺴﻞﻫﺎﻱ ﻣﺨﺘﻠﻒ ﺩﺭ ﺳﺮﺗﺎﺳﺮ ﺩﻧﻴﺎ ﺑﺎ ﺍﻳﻦ ﻛﺘﺎﺏ 

ﺍﺭﺗﺒﺎﻁ ﺑﺮﻗﺮﺍﺭ ﻛﺮﺩﻩﺍﻧﺪ ﻭ ﻫﻨﻮﺯ ﻧﻴﺰ ﺩﺭ ﺯﻣﺮﻩ ﭘﺮﻃﺮﻓﺪﺍﺭﺗﺮﻳﻦ ﻛﺘﺎﺏﻫﺎ ﺑﻪ ﺷﻤﺎﺭ ﻣﻲﺭﻭﺩ . ﺍﻣﺎ ﺑﻪ ﺭﺍﺳﺘﻲ 

ﺭﻣﺰ ﻣﺎﻧﺪﮔﺎﺭﻱ ﺍﻳﻦ ﺍﺛﺮ ﺍﺩﺑﻲ ﺩﺭ ﭼﻴﺴﺖ؟ ﺭﻣﺎﻥ ﺩﻥ ﻛﻴﺸﻮﺕ ﺩﺭﺑﺎﺭﻩ ﺳﺮﮔﺬﺷﺖ ﻣﺮﺩﻱ ﺑﻪ ﻧﺎﻡ 

ﺍﻟﻮﻧﺴﻮ ﻛﻴﺨﺎﻧﻮ ﺍﺳﺖ . ﻛﻴﺨﺎﻧﻮ ﻳﻚ ﻧﺠﻴﺐﺯﺍﺩﻩ ﻣﻌﻤﻮﻟﻲ ﺍﺳﺖ ﻛﻪ ﭘﺲ ﺍﺯ ﺧﻮﺍﻧﺪﻥ ﺩﺍﺳﺘﺎﻥﻫﺎﻱ 

ﺑﻴﺸﻤﺎﺭ ﺩﺭﺑﺎﺭﻩ ﺷﻮﺍﻟﻴﻪﻫﺎﻱ ﻣﺎﺟﺮﺍﺟﻮ، ﺗﺤﺖ ﺗﺄﺛﻴﺮ ﺷﺠﺎﻋﺖ ﻭ ﺩﻻﻭﺭﻱ ﺍﻳﻦ ﺍﻓﺮﺍﺩ ﻗﺮﺍﺭ ﻣﻲﮔﻴﺮﺩ ﻭ 

ﺗﺼﻤﻴﻢ ﻣﻲﮔﻴﺮﺩ ﺧﻮﺩ ﻧﻴﺰ ﻳﻚ ﺷﻮﺍﻟﻴﻪ ﺷﻮﺩ . ﻛﻴﺨﺎﻧﻮ ﭘﺲ ﺍﺯ ﺍﻳﻦ ﺗﺼﻤﻴﻢ ﻧﺎﻡ ﺧﻮﺩ ﺭﺍ ﺑﻪ ﺩﻥ ﻛﻴﺸﻮﺕ 

ﻣﺎﻧﭽﺎ ﺗﻐﻴﻴﺮ ﻣﻲﺩﻫﺪ ﻭ ﺳﻮﺍﺭ ﺍﺳﺐ ﺑﺎﺭﻛﺶ ﺧﻮﺩ ﺑﻪ ﻧﺎﻡ ﺭﻭﺳﻴﻨﺎ ﻧﻨﻪ ﻣﻲﺷﻮﺩ ﻭ ﺍﺯ ﺭﻭﺳﺘﺎﻳﻲ 

ﻧﺎﺷﻨﺎﺧﺘﻪ ﺩﺭ ﻗﻠﺐ ﺍﺳﭙﺎﻧﻴﺎ ﺑﻪ ﺭﺍﻩ ﻣﻲﺍﻓﺘﺪ ﺗﺎ ﺯﺷﺘﻲﻫﺎ ﻭ ﺑﺪﻱﻫﺎ ﺭﺍ ﺍﺯ ﺑﻴﻦ ﺑﺒﺮﺩ ﻭ ﺍﺯ ﺣﻘﻮﻕ 

ﺳﺘﻤﺪﻳﺪﮔﺎﻥ ﺩﻓﺎﻉ ﻛﻨﺪ . ﺑﺎ ﭘﻴﺶ ﺭﻓﺘﻦ ﺩﺍﺳﺘﺎﻥ ﺁﻧﭽﻪ ﺁﻥ ﺭﺍ ﺟﺬﺍﺏ ﻭ ﺧﻮﺍﻧﺪﻧﻲﺗﺮ ﻣﻲﻛﻨﺪ، 

ﺷﻮﺥﻃﺒﻌﻲ ﻭ ﮔﻔﺘﻪﻫﺎﻱ ﺑﺎﻣﺰﻩ ﺷﺨﺼﻴﺖ ﺍﺻﻠﻲ ﺩﺍﺳﺘﺎﻥ ﻳﻌﻨﻲ ﺩﻥ ﻛﻴﺸﻮﺕ ﺍﺳﺖ . ﺑﻪ ﻋﻨﻮﺍﻥ 

ﻣﺜﺎﻝ ﺍﻭ ﺁﻧﭽﻨﺎﻥ ﺍﺳﻴﺮ ﺗﻮﻫﻤﺎﺕ ﻭ ﺭﻭﻳﺎﻫﺎﻱ ﺧﻮﺩ ﺷﺪﻩ ﺍﺳﺖ ﻛﻪ ﻛﺎﺭﻭﺍﻧﺴﺮﺍﻫﺎ ﺭﺍ ﺑﺎ ﻗﻠﻌﻪﻫﺎﻱ 

ﺍﻓﺴﻮﻥ ﺷﺪﻩ ﻭ ﻳﺎ ﺩﺧﺘﺮﺍﻥ ﺩﻫﺎﺗﻲ ﺭﺍ ﺑﺎ ﺷﺎﻫﺰﺍﺩﮔﺎﻥ ﺯﻳﺒﺎ ﺭﻭ ﺍﺷﺘﺒﺎﻩ ﻣﻲﮔﻴﺮﺩ . ﺍﻭ ﺗﺼﻮﺭ ﻣﻲﻛﻨﺪ 

ﺁﺳﻴﺎﺏﻫﺎﻱ ﺑﺎﺩﻱ ﻫﻴﻮﻻﻫﺎﻱ ﺑﺰﺭﮔﻲ ﻫﺴﺘﻨﺪ ﻭ ﺩﺭ ﺭﻭﻳﺎﻱ ﺍﻭ ﺩﻭﺷﻴﺰﻩﺍﻱ ﺯﻳﺒﺎ ﺭﻭ ﺑﻪ ﻧﺎﻡ ﺩﻭﻟﺴﻴﻨﻪﺁ 

ﻭﺟﻮﺩ ﺩﺍﺭﺩ ﻛﻪ ﺩﻥ ﻛﻴﺸﻮﺕ ﺩﻝ ﺩﺭ ﮔﺮﻭ ﻭﻓﺎﺩﺍﺭﻱ ﺍﻭ ﻧﻬﺎﺩﻩ ﺍﺳﺖ . ﺷﺨﺼﻴﺖ ﺩﻳﮕﺮ ﺩﺍﺳﺘﺎﻥ ﺩﻥ 

ﻛﻴﺸﻮﺕ، ﺳﺎﻧﭽﻮ ﺍﺳﺖ، ﺳﺎﻧﭽﻮ ﺑﺮﺧﻼﻑ ﺩﻥ ﻛﻴﺸﻮﺕ ﺍﺳﻴﺮ ﺗﻮﻫﻤﺎﺕ ﻧﮕﺸﺘﻪ ﺍﺳﺖ ﻭ ﺑﻪ ﺧﻮﺑﻲ 


ﺁﮔﺎﻩ ﺍﺳﺖ ﻛﻪ ﻫﻤﻪ ﺍﻳﻦﻫﺎ ﻣﺸﺘﻲ ﺗﻮﻫﻢ ﺍﺳﺖ ﺍﻣﺎ ﺑﺎ ﺍﻳﻦ ﺣﺎﻝ ﺑﺎ ﺻﺒﺮ ﻭ ﺣﻮﺻﻠﻪ ﭘﺎ ﺑﻪ ﭘﺎﻱ ﺍﺳﺘﺎﺩ 

ﺩﺭ ﺍﻳﻦ ﺳﻔﺮ ﭘﺮ ﻣﺨﺎﻃﺮﻩ ﻫﻤﺮﺍﻩ ﺷﺪﻩ ﺍﺳﺖ . ﺩﺭ ﺍﺩﺍﻣﻪ ﺩﺍﺳﺘﺎﻥ ﺩﻥ ﻛﻴﺸﻮﺕ ﭘﻲ ﻣﻲﺑﺮﺩ ﻛﻪ ﺍﻳﻦ 

ﺳﻔﺮ ﻳﻚ ﺳﻔﺮ ﻣﺎﺟﺮﺍﺟﻮﻳﺎﻧﻪ ﺑﻲﺳﺮﺍﻧﺠﺎﻡ ﺑﻮﺩﻩ ﺍﺳﺖ . ﭘﺲ ﺗﺼﻤﻴﻢ ﻣﻲﮔﻴﺮﺩ ﻛﻪ ﺑﺎﺯﮔﺮﺩﺩ ﺍﻣﺎ ﺩﺭ 

ﺑﺎﺯﮔﺸﺖ ﺟﺎﻥ ﻣﻲﺩﻫﺪ

5 septembre 2014
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Démembrez d'abord quelques états qui ont une importance stratégique. Commencez par les isoler sur le plan diplomatique. Veillez bien à les épuiser totalement pour qu'ils soient plus faciles à modeler. Ensuite, financez et supervisez l'opposition....

Nous vous invitons à lire ou relire cet article de Marc Vandepitte
La recette
Ingrédients :
Quelques pays stratégiques,
6 grappes d’armes,
Liquide (moyens financiers) en quantité suffisante,
1 communauté musulmane locale,
2 bols de paupérisation et de régression,
1 bol de système éducatif défaillant,
quelques tablettes d’économies,
25 cl de chômage,
350 g de harcèlement policier et de brutalités,
100 g de médias au parfum de scandale,
3 cuillerées de rêves brisés,
2 grosses louches de racisme et de discrimination.
Préparation :
Préparez d’abord la pâte brisée. Pour cela, démembrez d’abord quelques états qui ont une importance stratégique. Commencez par les isoler sur le plan diplomatique. Veillez bien à les épuiser totalement pour qu’ils soient plus faciles à modeler. Ensuite, financez et supervisez l’opposition.
Vous pouvez aussi pénétrer dans le pays, mais cela ne réussit pas toujours et cela coûte cher. Laissez bien lever la pâte jusqu’à ce que l’opposition se transforme en milices armées. Les plus radicales sont souvent les plus efficaces.
Pétrissez soigneusement ces milices et fournissez-leur armes et finances. Travaillez discrètement et en petites quantités. Enfournez la pâte dans le robot ménager et augmentez systématiquement la puissance, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que les djihadistes les plus radicaux. Maintenez fermement le couvercle fermé pour empêcher que la pâte ne s’échappe.
Garniture :
Mélangez pauvreté, racisme, harcèlements et brutalité policières dans un saladier et laisser reposer la pâte. Dans un autre saladier, mettez le système d’enseignement défaillant avec le chômage élevé et la discrimination dans le logement, jusqu’à ce qu’ils forment une masse bien homogène. Laissez reposer.
Utiliser les tablettes d’économies pour dégraisser systématiquement les équipements sociaux et culturels. Dans un saladier propre, battez la communauté musulmane au fouet jusqu’à ce qu’elle ait entièrement monté.
Veillez à viser systématiquement ce groupe. Ajoutez-y le mélange d’enseignement défaillant et de fort chômage, ensuite le mélange pauvreté, racisme et harcèlement policier. Introduisez quelques médias-spectacle de la collaboration.
Enfin, terminez par une touche de restrictions et de rêves brisés, fouettez jusqu’à former un mélange homogène. Epicez la garniture par une campagne droitière musclée menée par les politiques. Jetez un œil à travers vos doigts sur les brutalités policières, le harcèlement et le racisme, afin que la pâte puisse lever.
L’indignation, la colère et la frustration ne manqueront pas de faire déborder l’ensemble. Cette bouillie bien recuite est la garniture idéale pour la pâte brisée. Le pouvoir calorifique du mélange est très élevé. Il est facile à digérer par l’opinion publique et favorise le transit répressif. Après le 11 septembre, c’est la meilleure recette pour promouvoir l’anti-islamisme.
D’après : R. Meyer, in Bertell Ollman, How 2 Take an Exam ... & Remake the World, Black Rose Books, Canada, 2001, p. 70.
Traduit du néerlandais par Anne Meert pour Investig’Action
Source : Investig’Action
Publié le 5 septembre 2014

دکترملکی ويارانش!اول نوروزدرمقابل زندان اوين