۱۳۹۴ اردیبهشت ۱۵, سه‌شنبه

حادثه ای دلخراش در مشهد خود کشی یک زن جوان 

523491_337
یک زن جوانی صبح روزدوشنبه ۱۴ اردیبهشت ۱۳۹۴  با پرت کردن خود از  بالای پل استقلال مشهد به زندگی خود پایان داد!
به گزارش خبرگزاری صدای مسیحیان ایران(Vocir)عابران پیاده و خودروهای عبوری در  خیابان آزادی مشهد صبح روز دوشنبه  شاهد خودکشی یک زن جوان  از بالای پل استقلال به وسط خیابان بودند. هنوز اطلاع دقیقی از دلایل این حادثه در دست نیست.523492_221523493_157
خودكشي ‌درایران  ميان كشورهايی که تحت قوانین اسلامی اداره میشوند  پس از «سودان» و «تونس» در مقام سوم قرار دارد

A propos du mois de l’Histoire Noire aux USA

|
2 mai 2015
Article en PDF : Enregistrer au format PDF

Cinquante ans se sont passés depuis l’assassinat de Malcolm X, ce leader de descendance africaine. Hier comme aujourd'hui, si un noir ose défendre ses droits, le système USA l’accuse d’extrémisme...



Imaginez-vous l’énorme déception que Malcolm X sentirait en voyant un président noir qui nuit à la couleur de sa peau avec des actions au profit de la suprématie blanche.

Au début, le mois de l’Histoire Noire se célébrait seulement pendant une semaine et fut déclaré comme étant la commémoration de l’anniversaire de deux personnages qui ont fait beaucoup pour l’abolition de l’esclavage, Abraham Lincoln (le 12 février) signataire de la Proclamation de l’émancipation et Frederick Douglas (le 14 février) l’abolitionniste. Cinquante ans après (1976), cette semaine s’est étendue à un mois.

Il existe plusieurs points de vue par rapport à cette commémoration. Pendant que certains disent qu’elle est discriminatoire parce qu’elle isole la communauté afro-américaine du système américain des Etats-Unis, d’autres pensent qu’elle est absolument nécessaire pour que la mémoire historique n’oublie pas.

Malgré les luttes des Mouvements Civils et de leurs martyrs, la ségrégation raciale continue à exister aux Etats-Unis, - et dans le monde - pas sous la forme tellement inhumaine des époques précédentes, mais ses racines sont toujours là et elle se manifeste tous les jours. Dans le racisme évident de la police, dans l’existence du Ku Klux Klan qui continue à attaquer avec de nouvelles techniques et de nouveaux masques.

Le racisme se trouve dans les décisions des juges quand la personne qui se trouve sur le banc est noire : ils la déclarent coupable parce que cela ne peut pas être autrement. Il est aussi dans le silence de la communauté blanche, dans l’acceptation des différentes classes d’êtres humains. Si un noir ose défendre ses droits, le système l’accuse d’extrémisme et le chasse comme un animal, sa vie ne vaut plus rien ; mais si un blanc abuse d’un noir il est complètement dans son droit. C’était comme ça avant et ça continue.

La discrimination est évidente dans les universités, dans les rues, dans les restaurants, l’homme noir continue à être vu comme un violeur, un voleur, un trafiquant, il représente le bourreau, l’injure et l’insécurité seulement par sa couleur de peau. Les préjugés et les stéréotypes jouent un rôle important. Nous continuons à éduquer nos enfants avec des valeurs esclavagistes d’un côté, et de silence et de soumission de l’autre.

Malgré des essais de plusieurs personnes pour démontrer le contraire, la suprématie blanche continue à dénigrer la couleur noire. Elle l’accuse d’être ignorante et perverse. Quand nous remontons dans l’histoire –pas l’officielle qui est toujours mal racontée et tergiversé – nous voyons que la manipulation a toujours été du côté de l’homme blanc, qui utilise l’abus et l’oppression pour rassasier ses désirs de pouvoir.

D’une façon bien structurée, l’empire caucasien achète des consciences de traîtres pour en terminer avec les voix de la liberté, des frères se tuant pour répondre à des mandats de mafieux blancs.

Les espaces se réduisent de plus en plus pour les noirs à qui, malgré leurs multiples essais pour s’en sortir, on refuse cette opportunité, et cela se voit à tout niveau. Ils sont peu nombreux ceux qui s’en sont sortis et cela n’a pas été gratuit. Ils sont bons pour le sport parce qu’ils ont des muscles de cheval et la force du lion, par exemple dans le basket et le football américain, et c’est la même chose pour l’athlétisme où la minorité est blanche.

Des femmes, on dit que les noires sont meilleures au lit que les blanches parce qu’elles sont exotiques et chaudes, elle sont bonnes comme maîtresses parce qu’elles représentent l’érotisme dans toute son expression, mais sont invisibles comme épouses et mères, visibles comme employées domestiques mais ignorées comme intellectuelles. Des personnes noires, on dit que leur cerveau est trop insignifiant pour progresser dans l’éducation supérieure, mais leur corps potelé – et beau – est bon pour la charge.

Malgré les innombrables essais des penseurs, des défenseurs des Droits de l’Homme, des activistes communautaires, des artistes, des sportifs et des avocats, la discrimination est palpable. Dans tous les domaines, dans tous les coins de cette énorme nation. – Mais malgré tout cela, est encore plus discriminé le Latinoaméricain sans papier, qui est refusé même par la communauté afro-américaine et il faut le dire, nous ne pouvons pas rester silencieux même si cela fait du mal-. Ce serait une insulte d’ignorer que le racisme existe dans le monde entier, dans notre Amérique Latine classiciste et raciste qui rêve d’être anglo-saxonne, en Europe qui refuse la belle Afrique et qui oblige ses enfants à émigrer et leur ferme la porte au nez quand ils traversent les déserts et nagent dans les mers.

En fait, ils nous voient par notre couleur de peau, au premier abord, ils nous placent déjà dans une position inférieure. A plusieurs reprises, ils doivent nous insulter avec des mots ou avec des actions, ils nous dénigrent avec un seul regard. Le noir pour eux est synonyme de saleté, d’ignorance, de déséquilibre et de violence.
Nous les noirs sommes dignement les rejetons de Mère Afrique, des ancêtres sages et féconds qui furent soumis à l’esclavage par des criminels blancs, nous fleurissons dans le monde entier, nous sommes la jungle africaine ; même s’ils essaient de la dévaster, ils n’y arrivent pas, parce que ses racines ont : de l’amour, de la passion, de la tendresse, de l’innocence et de la noblesse.

Nous, petits-fils, honorons nos ancêtres et honorons nos descendants. Nous sommes le passé, le présent et le futur de Mère Afrique qu’ils n’arrivent pas à faire disparaître.
Nous sommes la sente, le carnaval, le son des timbales, nous sommes l’art, les couleurs, nous nous livrons, nous sommes la voix qui dénonce, le regard qui protège, l’embrassade fraternelle, le mot sincère, l’action juste. Nous les noirs avons l’honneur de porter dans notre peau la couleur de la mère terre qui est notre fécondité.
Tous : blancs, rouges, jaunes, noirs, faisons partie du changement, osons changer les schémas de nos enfants, jeter à la poubelle les stéréotypes et les préjugés, la ségrégation qui fait si mal, unissons-nous. Faisons de nos différences notre beauté.
Louange à la Mère Afrique, à nos ancêtres et nos descendants, à nos martyrs et nos mentors, pendant des siècles et des siècles.

Traduit par Katya Riofrío Jaud

Source : Journal de Notre Amérique, Investig’Action, april 2015.

|
30 avril 2015
Article en PDF : Enregistrer au format PDF

Lundi 27 avril, 14h30. Notre avion atterrit à l’aéroport de Ben Gourion, Tel Aviv, Israël. C’est le début de notre voyage tant attendu en Palestine. Voyage qui durera 24h, durant lesquelles nous ne verrons même pas la lumière du jour. Suite à six mois de préparation, de nombreuses réunions, des rencontres prometteuses, de beaux projets et surtout l’espoir de rencontrer enfin le peuple palestinien, notre voyage sera écourté après à peine plusieurs heures passées dans les cellules sionistes.



Après avoir traversé les longs couloirs de l’aéroport, dont les murs sont recouverts d’affiches publicitaires incitant au tourisme en Israël, l’une d’entre elle retient particulièrement notre attention : « Visit Israel : you will never be the same ». Après 24h passées à subir les pratiques arbitraires de cet état, le slogan a tenu sa promesse.

Nous nous retrouvons au passage de frontière et, sur recommandation de nos camarades étant déjà partis en Palestine auparavant, nous évitons les postes de contrôle tenus par des femmes, qui seraient plus arrogantes et plus strictes. Manque de chance, le soldat en civil derrière sa vitre prend sa pause et une femme soldat le remplace. Devant nous, une autre camarade faisant partie de la mission passe sans problème. Il n’en sera pas de même pour nous.

Sous les conseils de camarades et connaissances étant déjà partis en mission de solidarité, chaque membre du groupe doit déclarer tourisme comme motif du voyage. En effet, porter un nom à connotation arabe et avoir des opinions politiques constitue en soi un délit pour la « plus grande démocratie du Moyen Orient ». C’est pourquoi à la première question de la douanière : « Quel est le motif de votre voyage ? » nous répondons « tourisme ». Après quelques questions sur les liens nous unissant, on nous questionne sur nos origines, malgré nos passeports français : « Comment s’appellent vos parents ? », « Sont-ils nés en France ? » « Quand sont-ils arrivés en France ? », « Comment s’appellent vos grands-pères ? ». Immédiatement après avoir répondu à ces questions, la douanière presse un bouton et saisit son téléphone pour appeler quelqu’un. Dix secondes plus tard, une personne emporte nos passeports et nous demande de la suivre. Pourtant, la troisième personne de notre groupe, dont ni le prénom ni le nom ne porte une connotation arabe, s’est vue délivrer immédiatement un visa. On nous installe dans une petite salle, où d’autres passagers attendent comme nous des nouvelles de leur passeport. Dix minutes plus tard, on vient nous chercher un par un. Un agent parlant un français parfait nous interroge : « Quel est le motif de votre séjour ? », « Etes-vous déjà venu en Israël ? », « Où allez-vous séjourner ? », « Notez sur ce papier vos numéros de téléphone et adresse mail », « Que faites-vous dans la vie ? » « Comment s’appellent vos parents et grands-parents ? », etc. Pendant ce temps, un autre agent prend note de nos dires sur un ordinateur. Puis, l’agent parlant français quitte la salle. Nous ne le reverrons pas, la suite de l’interrogatoire se fera en anglais.

On nous renvoie dans la salle d’attente, puis un colosse vient chercher le premier d’entre nous et l’emmène dans son bureau. Au mur, deux cadres de Netanyahou, le criminel international, un grand drapeau israélien, une carte du monde et une photo de Jérusalem. Sur le bureau, deux agrandissements de nos passeports. Le colosse israélien annonce la couleur : « On va être très clair avec toi : on sait que tu mens, donc si au bout de cet entretien tu n’as pas voulu coopérer, c’est retour direct chez toi ». Etant psychologiquement préparée, car ayant été prévenue des pratiques de déstabilisation des agents du renseignement, j’affronte sereinement le questionnement : « Pourquoi Israël et pas un autre pays ? Où allez-vous vous rendre en Palestine ? Qui connaissez-vous en Palestine ? On sait que vous connaissez quelqu’un à Gaza. Pourquoi voyagez-vous avec un seul téléphone pour trois ? ». Nous avions décidé de prendre un seul téléphone pour trois, ce qui apparemment constitue en Israël un délit de terrorisme, car c’est sur ce point que l’agent de renseignement insiste fortement. Après avoir été insultée de menteuse, de malhonnête, m’être fait menacée et criée dessus, le bourreau change de victime. A son tour, elle subit les mêmes interrogations, la même humiliation, le même manque de respect. Pendant des heures, c’est un travail psychologique qu’on nous fait subir, on s’adresse à nous comme à des coupables, comme si nous étions des criminels dangereux. On nous ressasse sans cesse les mêmes questions : « Qui connais-tu en Israël ? », « Pourquoi es-tu ici ? ». Les deux agents de renseignements nous traitent comme des moins que rien : ils nous posent des questions puis ignorent nos réponses, nous disent « Shut up ! » quand ça leur chante, nous disent d’ouvrir la porte puis de la refermer aussitôt, nous chassent brutalement du bureau : « get out of here !!! », puis nous rappellent aussitôt, nous envoient se chercher l’un et l’autre en des temps records : « Tu as 10 secondes pour aller le chercher ! », nous humilient publiquement et crient nos prénoms dans l’aéroport comme si on appelait des chiens, et j’en passe…

A aucun moment nous n’avons perdu notre sang froid, et ce malgré les humiliations publiques et les provocations constantes. A l’instar des Palestiniens, nous avons gardé notre calme et appliqué la stratégie du Sumud (résistance non violente axée autour de l’idée de ténacité). Nous avions bien conscience, à chaque minute, que ce que nous subissions n’était rien comparé au quotidien des Palestiniens sous occupation.

L’un d’entre nous ayant beaucoup voyagé, on l‘accuse d’être un journaliste ou un espion. Après le harcèlement et la fouille du téléphone, ils passent aux adresses mails. On nous demande si nous avons déjà pris part à des actions militantes ou politiques : notre réponse est évidemment NON. C’est alors que l’agent nous montre des photos d’actions militantes de soutien à la Palestine. C’est à ce moment-là que nous avons compris que notre séjour allait tourner court. Bien qu’ils savaient pertinemment pourquoi nous étions là, ils ont continué leur jeu de déstabilisation dans le but de nous faire craquer et de pouvoir nous soutirer des informations. Nous sommes restés de marbre face à l’arrogance et à l’attitude méprisante des soldats.

Nous ne sommes pas dupes et nous rendons vite compte que les tailleurs et costumes que porte le personnel de l’aéroport n’est qu’une façon de mieux dissimuler l’uniforme militaire qui est en dessous. Rappelons qu’Israël est le seul pays au monde qui n’est pas régi par une constitution mais par des règles de droit militaire. Nous serons d’ailleurs contrôlés par des jeunes d’à peine dix-huit ans, qui, après avoir fouillé de fond en comble nos bagages nous ont palpés au corps, jusqu’entre les orteils et derrière les oreilles. Même au mur des salles de fouille les plus retirées de l’aéroport, des publicités touristiques ventent les plages de Tel Aviv. Au contraire, nous sommes confrontés à l’envers du décor, auquel sont confrontés tous les jours les Palestiniens.

Une femme arborant un grand sourire vient nous stipuler que nous faisons l’objet d’un avis d’expulsion et que l’entrée sur le territoire nous est refusée. Motif : prévention contre l’immigration illégale et danger pour la sécurité et l’ordre public de l’Etat d’Israël. Après huit heures de détention et d’interrogations, il est clair que nous sommes considérés comme des terroristes. Comble de tout, on nous demande de signer un papier reconnaissant l’ordre d’expulsion pour motifs de sécurité. Toutes les personnes à qui nous demanderons des détails nous répondront qu’ils n’en savent pas plus, qu’ils sont soi-disant désolés et qu’il s’agit d’une décision du Ministère de la Défense. Nous refusons donc de signer ce document. La pression psychologique qu’on nous a imposée pendant toutes ces heures vise clairement à intimider, décourager et dissuader les militants. C’est pourquoi nous encourageons toutes les personnes solidaires du peuple palestinien à continuer d’affronter l’arbitraire israélien pour tenter de se rendre en Palestine.

Après avoir scellé nos bagages avec des étiquettes « security », on nous fait monter dans un fourgon blindé sans fenêtres, comme des assassins, sans nos affaires, sans même pouvoir observer où on nous emmène. Au plafond, un SOS inscrit avec du sang a séché. A nos côtés, une jeune femme en pleurs connait le même sort que nous.

On aura quand même pu poser le pied en Terre de Palestine, mais dans la cour du centre de rétention. Une prison qui arbore fièrement les drapeaux de l’Etat sioniste. Après nous avoir laissés prendre l’air dix minutes, ils mettent toutes nos affaires dans une consigne et nous enferment dans une cellule insalubre, dont les murs sont recouverts de messages dans toutes les langues. Heureusement, nous arriverons à inscrire quelques messages avec une bague. Les camarades qui passeront derrière pourront lire : Résistance ! Free Falestine ! Boycott Israël ! A cinq heures du matin, on nous fait sortir brutalement. Des agents qui ressemblent à des skinheads nous font monter dans une fourgonnette qui nous déposera directement sur la piste d’atterrissage. Nos passeports sont remis au pilote et on nous ordonne de nous installer sur les sièges au fond de l’avion. Stupeur ! A l’arrivée à Bruxelles, c’est la police fédérale belge qui nous attend devant la porte de l’avion pour un dernier contrôle. Après les avoir interpellés quant à leur collaboration avec l’Etat sioniste, ils nous répondent que, quotidiennement, des citoyens européens vivent la même expérience que nous. Au contraire, les « citoyens israéliens » sont accueillis les bras ouverts en Europe…

La touche finale de l’histoire, nous découvrons après avoir récupéré nos passeports qu’un tampon a été apposé dessus, mentionnant le refus d’entrée sur le territoire israélien. Une façon de nous faire comprendre que nos noms sont sur liste noire et qu’il n’est pas la peine pour nous de retenter l’entrée.

Nous n’étions pas dupes et connaissions déjà avant de partir les pratiques arbitraires et violentes de l’Etat d’Israël, mais sommes stupéfaits de l’impunité avec laquelle ils expulsent de simples voyageurs, citoyens français, qu’ils considèrent comme des « dangers » simplement pour avoir un nom d’origine arabe et pour être du côté de la justice et du droit.

Jusqu’à quand les autorités françaises laisseront-elles leurs citoyens se faire humilier et expulser sans aucun motif légal ? Jusqu’à quand fermeront-elles les yeux sur les politiques racistes de cette entité militaire ? Et depuis quand être solidaires d’un peuple sous occupation s’apparente à du terrorisme ? Comme le disait Desmon Tutu, militant sud-africain contre l’apartheid : « Etre neutre face à une situation d’injustice, c’est être du côté de l’oppresseur ». Le silence de la France face aux injustices perpétrées par Israël s’apparente à de la collaboration. Les centaines de citoyens français ayant connu le même sort attendent que leur gouvernement réagisse et adopte des sanctions conséquentes.

Cette expérience n’a fait que renforcer notre détermination et notre engagement dans la lutte pour la justice et la solidarité avec le peuple palestinien. Nous remettrons les pieds sur une Terre libre du joug de l’occupant car la victoire est inéluctable : Palestine VIVRA ! Palestine VAINCRA !

Source : Investig’Action


>> Retrouvez sur notre shop !

Israël, parlons-en!  Israël, parlons-en!

9-israel-parlons-en.html

یک جوان ۲۸ ساله امروز با آتش کشیدن خود در پارک ساحلی یاسوج به زندگی اش پایان داد.

یک جوان ۲۸ ساله امروز با آتش کشیدن خود در پارک ساحلی یاسوج به زندگی اش پایان داد.
رئیس مرکز مدیریت حوادث و فوریت‌های پزشکی کهکیلویه و بویراحمد به ایلنا گفت: متاسفانه ساعاتی پیش جوان ۲۸ ساله‌ای در پارک ساحلی شهر یاسوج اقدام به خودسوزی با بنزین کرد.
وی افزود: اقدامات پزشکی بر روی این جوان در پارک ساحلی انجام و وی به بیمارستان شهید بهشتی یاسوج انتقال داده شد. درصد سوختگی این جوان ۲۸ ساله ۹۰ درصد از سوی پزشکان بیمارستان شهید بهشتی یاسوج اعلام شده است.
خودسوزی یکی از دردناک ترین روش های خودکشی است که متاسفانه طی سال های اخیر و با افزایش فشارهای اجتماعی و اقتصادی در جامعه ایران افزایش یافته است.
طی ماه های گذشته خودسوزی یک دستفروش در خرمشهر و چندی بعد یک دستفروش دیگر در تبریز با واکنش های گسترده ای همراه شد.

مادر حسین رونقی ملکی: صدای من را برسانید، جان فرزندم در خطر است

مادر حسین رونقی ملکی: صدای من را برسانید، جان فرزندم در خطر است


گزارش‌ها حاکی از وخامت حال «حسین رونقی ملکی» در زندان اوین است. «زلیخا موسوی» مادر این وبلاگ‌نویس زندانی می‌گوید: حال فرزندم وخیم است، صدای من را برسانید.
به گزارش کمپین دفاع از زندانیان سیاسی و مدنی، «زلیخا موسوی» مادر «حسین رونقی ملکی» درباره آخرین وضعیت فرزندش در بند 8 زندان اوین گفت: "پیش از انتقال حسین به زندان، التماس کردم که او را به زندان نبرند. گفتم که حال پسرم خوب نیست و در زندان مشکل پیدا می‌کند. اما آنها به درخواستم گوش ندادند."
مادر این وبلاگ نویس زندانی به کمپین گفته: "الان دو ماه از روزی که حسین را به زندان برده‌اند گذشته است، او را بدون دارو و درمان در زندان نگه داشته‌اند. من روزی چند بار تماس می‌گیرم و به دادستانی مراجعه می‌کنم."
گفته شده «حسین رونقی ملکی» یا همان «بابک خرمدین» وبلاگ‌نویس، در شرایطی بسیار بحرانی قرار گرفته است. برادر، مادر و پدرش اعلام خطر کرده‌اند و از همه برای نجات جان عضو زندانیشان تقاضای کمک فوری کرده‌اند.
«زلیخا موسوی» درباره پیگیری‌هایش گفته: "زمان ملاقات خدابخش هم آنجا بود، حسین از حال رفته و به بهداری منتقل شده بود. به من می‌گفتند به دادگاه منتقلش کرده‌اند در حالی که دروغ می‌گفتند."
مادر این زندانی سیاسی بیمار می‌گوید با وجود مخالفت‌های شدید و ممانعت از ملاقات از سوی مسوولان، پس از اصرار و پیگیری‌های زیاد نهایتا موفق به ملاقات کابینی با فرزندش شده است. او در ادامه گفته: "دیدم صورت حسینم خیلی پف کرده و لب‌هایش ترکیده است. خیلی ناراحت شدم. خدابخشی به حسین گفته بود که به من بگوید که حرفی نزنم و با جایی مصاحبه انجام ندهم."
هفته پیش نیز با وخامت حال «حسین رونقی ملکی» وبلاگ‌نویس زندانی در اوین، «احمد رونقی ملکی» پدر این زندانی در گفتگو با کمپین اعلام کرده بود: "اگر به فرزندم رسیدگی نکنند، خودم را در مقابل دادستانی به آتش خواهم کشید."
«حسین رونقی ملکی» از ۱۲ شهریورماه ۱۳۹۳، از زندان آزاد و به دلیل بیماری، ادامه اجرای حکمش متوقف شده بود اما نهم اسفندماه جاری به دادسرای اوین احضار و بازداشت شد.
این وبلاگ‌نویس پس از بازداشت دست به اعتصاب غذا زد اما بعد از این‌که او را از بند هشت اوین به بندی دیگر منتقل کردند، اعتصاب غذایش را شکست با این حال خانواده وی می‌گویند او پس از پایان اعتصاب غذا شرایط خوبی ندارد و از بیماری‌های کلیوی، گوارشی و پروستات رنج می‌برد.
«حسین رونقی ملکی» که با نام مستعار «بابک خرمدین» وبلاگ می‌نوشت در تاریخ ۲۲آذرماه ۱۳۸۸ در شهر ملکان استان آذربایجان شرقی بازداشت و به گفته خانواده‌اش حدود ۳۰۰ روز در سلول‌های انفرادی بند دو الف زندان اوین به‌سر برد.
این فعال حقوق بشر از سوی شعبه ۲۶ دادگاه انقلاب اسلامی، به اتهام “تبلیغ علیه نظام”، “توهین به رهبر”، “توهین به خمینی”، “مدیریت ایران پروکسی و فیلترشکن” و همچنین “فعالیت اینترنتی” به تحمل ۱۵ سال حبس تعزیری محکوم شد و این حکم از سوی دادگاه تجدید نظر استان تهران تایید شد.
این زندانی سیاسی ۱۲ تیرماه سال ۱۳۹۱ پس از ٣٢ ماه حبس و با پشت سر گذاشتن چندین اعتصاب غذا سرانجام با وثیقه یک میلیارد تومانی به مرخصی آمده بود اما پس از مدتی و در جریان کمک‌رسانی به زلزله‌زدگان آذربایجان دوباره بازداشت شد.
به گفته سازمان‌های بین‌المللی مدافع حقوق بشر، ایران یکی از بزرگ‌ترین زندان‌های جهان برای وبلاگ‌نویسان و وب‌نگاران به شمار می‌رود.
فایل گفتگوی کامل «زلیخا موسوی» با «علیرضا رشیدی» عضو «کمپین دفاع از زندانیان سیاسی و مدنی» را در ساوندکلاود بشنوید.
بشنوید: https://goo.gl/YbY2Qu
بخوانید: goo.gl/bbXuF3

hossien ronaghi maleki-kampain.info

تجاوز در برلین

تجاوز در برلین

نقش اتحاد جماهیر شوروی در شکست آلمان نازی در جنگ جهانی دوم، از با شکوه‌ترین لحظه‌های تاریخ شوروی محسوب می شود. اما در ارتباط با آن، داستان دیگری هم وجود دارد؛ تجاوز جمعی به زنان آلمانی توسط سربازان شوروی در آخرین روزهای جنگ.
خورشید در پارک ترپتور در حومه برلین آهسته فرود می آید و من به مجسمه ای بزرگ نگاه می کنم که آبی آسمان آن را در بر گرفته است. این مجسمه دوازده متری، یک سرباز شوروی را نشان می دهد که در یک دست خنجر دارد و با دست دیگر یک دختر کوچک آلمانی را در بغل گرفته و چکمه اش را بر صلیب شکسته گذاشته است.
اینجا آرامگاه ابدی ۵ هزار سرباز از ۸۰ هزار نیروی اتحاد جماهیر شوروی است که در نبرد برلین بین ۱۶ آوریل ۱۹۴۵ تا ۲ مه جان باخته اند.
حجم عظیم این مجسمه نشان دهنده تعداد قربانیان است. پس از طی کردن نرده های طولانی شما می توانید به پایه مجسمه برسید که مثل یک معبد مقدس از همه طرف بر آن نور می تابد. چشمم به کتیبه ای می افتد که می گوید مردم شوروی تمدن اروپا را از دست فاشیسم نجات دادند. اما عده ای این بنای یادبود را آرامگاه 'متجاوز گمنام' می نامند.
نیروهای استالین در راه خود به سوی پایتخت آلمان تعداد زیادی از زنان را مورد آزار قرار دادند. هرچند این موضوع در آلمانِ پس از جنگ، چه آلمان غربی و چه آلمان شرقی، به ندرت مورد اشاره قرار گرفته و سخن گفتن از آن حتی در روسیه امروز هم تابو است.
رسانه های روسی به طور منظم بحث از تجاوز جنسی را رد می کنند، هر چند یکی از منابعی که داستان آنچه را که اتفاق افتاده بیان می کند، دفترچه خاطرات یک افسر جوان شوروی است.
ولادیمیر گلفاند، ستوان جوان یهودی از اوکراین از سال ۱۹۴۱ تا پایان جنگ خاطرات روزانه خود را با وجود ممنوعیت نظامی شوروی که نوشتن آنها را خطر امنیتی می دانست، با صراحتی فوق العاده به رشته تحریر در آورده است.
این دستنویس که هنوز به طور کامل منتشر نشده، تصویری از نابسامانی در گردانهای ارتش را ارائه می دهد: خوراک بسیار بد، شپش، یهودی ستیزی و سرقت به طوری که سربازان حتی چکمه های رفقای خود را می دزدند.
در فوریه ۱۹۴۵، واحد نظامی که گلفاند در آن خدمت می کرد، برای یورش نهایی به برلین در ساحل رودخانه اودر مستقر شده بود. او می نویسد که چگونه رفقایش یک گردان از زنان سرباز را محاصره و مغلوب کردند.

'وضع در حال بدتر شدن است'

یکی از افشاگرترین قسمت ها در دفتر خاطرات گلفاند، ۲۵ ماه آوریل تاریخ گذاری شده، زمانی که او به برلین رسیده است. گلفاند سوار دوچرخه در کنار رودخانه اسپری سرگرم وقت گذرانی بود که از میان گروهی از زنان آلمانی رد شد که چمدان و بقچه در دست داشتند.
او با زبان آلمانی شکسته از آنها پرسید که کجا می روند و چرا خانه هایشان را ترک کرده اند.
او می نویسد: "آن ها که در چهره شان وحشت دیده می شد به من گفتند که در شب اول رسیدن ارتش سرخ چه اتفاقی رخ داده است."
"یک دختر زیبای آلمانی در حالی که دامنش را بالا داده بود گفت 'آن ها تمام شب به من تجاوز کردند. پیر بودند، صورت بعضی شان پر از جوش بود، همه آن ها که تعدادشان از بیست نفر کمتر نبود، روی من آمدند و این کار را کردند' اشک از چشمان او سرازیر بود."
"مادر بی چاره اش افزود: 'آنها به دخترم جلوی چشمم تجاوز کردند و هنوز هم می توانند باز گردند و به او تجاوز کنند'. این فکر همه را وحشت زده کرده بود."
این دختر ناگهان خود را طرف من انداخت و گفت: "اینجا بمان. با من بخواب. هر کاری دلت می خواهد می توانی با من بکنی، اما تنها تو."
پیش از آن سربازان آلمانی تقریبا چهار سال در اتحاد جماهیر شوروی مرتکب خشونت جنسی و انواع دیگر خشونت ها شده بودند.
ویتالی، پسر گلفاند می گوید: "او روستاهای بسیاری را دیده که نازی ها همه ساکنانش را، حتی بچه های کوچک را کشته بودند. او شاهد این تجاوزها بوده است."
ویتالی گلفاند دفترچه خاطرات پدرش را بعد از مرگ او کشف کرد
ارتش آلمان نازی قرار بود که یک نیروی منظم آریایی باشد که هرگز رابطه جنسی غیر متعارف نداشته است.
اما اولگ بدنیتسکی، مورخ در مدرسه عالی اقتصاد در مسکو می گوید که این ممنوعیت نادیده گرفته می شد. فرماندهان نازی در واقع به اندازه ای از بیماری های مقاربتی نگران بودند که در سراسر سرزمین های اشغالی فاحشه خانه های زنجیره ای نظامی تاسیس کردند.
پیدا کردن شواهد مستقیم در مورد نحوه برخورد سربازان آلمانی با زنان روسی سخت است، زیرا بسیاری از قربانیان جان سالم به در نبرده اند. اما یورگ موری، مدیر موزه آلمان و روسیه در برلین عکسی را به من نشان می دهد که در کریمه گرفته شده و از آلبوم شخصی یک سرباز آلمانی در زمان جنگ برداشته شده است. عکس جسد زنی است که بر روی زمین افتاده.
او می گوید: "به نظر چنین می رسد که هنگام تجاوز کشته شده است. دامنش بالا داده شده و با دستانش صورتش را پوشانده است."
"این یک عکس تکان دهنده است. ما خیلی بحث داشتیم که آیا این عکس ها را باید نشان دهیم یا نه - جنگ است، خشونت جنسی تحت سیاست آلمان در اتحاد جماهیر شوروی است. ما جنگ را نشان می دهیم. در مورد جنگ صحبت نمی کنیم، بلکه آن را نشان می دهیم."
زمانی که ارتش سرخ به آنچه مطبوعات شوروی از آن "لانه حیوان فاشیستی" نام می برد، نزدیک می شد پوستر ها نیروها را تشویق می کرد که خشم خود را نشان دهند: "سرباز! تو حالا در خاک آلمان هستی، ساعت انتقام فرارسیده است!"
در واقع، بخش سیاسی سپاه نوزدهم ارتش شوروی که برای پیش رفت به سوی آلمان در امتداد ساحل دریای بالتیک می جنگید اعلام کرد که یک سرباز واقعی اتحاد جماهیر شوروی آن قدر نفرت دارد که از رابطه جنسی با آلمانی ها منزجر است، اما بار دیگر سربازان ثابت کردند که ایدئولوگها اشتباه کرده اند.
آنتونی بیوور، مورخ در سال ۲۰۰۲ هنگامی که برای نوشتن اثرش موسوم به "سقوط برلین" مشغول تحقیق بود در آرشیو دولتی فدراسیون روسیه اسنادی را در مورد خشونت های جنسی پیدا کرد. این اسناد در اواخر سال ۱۹۴۴ توسط ان کی وی دی (NKVD)، پلیس مخفی وقت شوروی به لاورنتی بریا، رئیس این سازمان فرستاده شده بود.
آقای بیوور می گوید: "این اسناد در اختیار استالین قرار داده شد. در این اسناد می توانید نشانه گذاری هایی را ببینید که معلوم می کند که آنها خوانده شده اند یا خیر - این گزارش ها از تجاوز دسته جمعی در شرق پروس و سعی زنان آلمانی برای کشتن فرزندان و خودشان برای جلوگیری از چنین سرنوشتی گزارش می دهند."
یک دفتر خاطرات زمان جنگ که توسط نامزد یک سرباز گمنام آلمانی حفظ شده، نشان می دهد که برخی از زنان چطور با شرایط وحشتناک خود را مطابقت داده اند تا زنده بمانند.
در این خاطرات که از تاریخ ۲۰ آوریل سال ۱۹۴۵، یعنی ۱۰ روز قبل از خودکشی هیتلر، شروع می شود نویسنده ناشناس مثل ولادیمیر گلفاند، کاملا شفاف همه چجیز را نوشته است.
وی که خود را "یک خانم بلوند رنگ پریده" توصیف کرده تصاویر زنده ای را از همسایگان خود در پناهگاهی زیر بلوک آپارتمان خود در برلین ارائه کرده، از جمله درباره "مرد جوانی در شلوار خاکستری و با قاب عینک استخوانی که در صورت مشاهده از نزدیک معلوم می شود یک زن جوان است." و سه خواهر مسن که "هر سه خیاط هستند و آنچنان دور هم جمع شده اند که مثل یک کیک بزرگ سیاه به نظر می آیند."
سربازان شوروی در ماه مه 1945 در برلین مواد غذایی توزیع می کنند. (عکس: تیمفی ملنیک)
آنها که در انتظار ورود ارتش سرخ هستند شوخی می کنند: "روسها بیان رویت بهتر از این است که که یانکی ها بیایند بالای سرت"، یعنی اینکه مورد تجاوز سربازان روس قرار بگیری بهتر از این است که آمریکایی ها بمبارانت کنند. اما زمانی که سربازان به زیرزمین می رسند و می خواهند زنان را از آن جا بیرون بکشند، این خواهران به نگارنده خاطرات که روسی می داند التماس می کنند که به فرماندهی شوروی شکایت کند.
او در حالی که هرج و مرج در خیابان های مملو از آوار حاکم است موفق به پیدا کردن یک افسر ارشد می شود. این افسر شانه درهم می کشد. با وجود دستور استالین درباره جلوگیری از خشونت علیه غیرنظامیان می گوید: "به هر حال چنین اتفاقی می افتد."
افسر با او به زیرزمینی باز می گردد و سربازان را سرزنش می کند اما یکی از سربازان با خشم می خروشد. او فریاد می زند "منظور شما چیست؟ آلمانی ها با زنان ما چه کار کردند! آنها خواهر مرا گرفتند و..." افسر این مرد را آرام می کند و سربازان را از زیرزمین خارج می کند."
اما زمانی که خاطره نویس دوباره به راهرو باز می گردد تا مطمئن شود که سربازان رفته اند مردانی که در انتظار بودند او را گرفتند. او به طرز وحشیانه مورد تجاوز قرار گرفته و تقریبا خفه شده بود. همسایه ها وحشت زده که وی آنها را "ساکنان غار" می خواند، در زیرزمین را به روی او بسته بودند.
او می نویسد: "سرانجام دو لنگه آهنین در باز شد. همه به من خیره شده بودند."
"جوراب های بلندم روی کفش هایم افتاده بود، من هنوز آن چه را از بند شلوارم باقی مانده بود در دست داشتم. شروع به فریاد زدن کردم: 'خوک ها! به من تجاوز کردید و مثل آشغال رها کردید."
نویسنده خاطرات در نهایت متوجه می شود که نیاز به پیدا کردن یک "گرگ" برای دفع تجاوز گروهی توسط "جانوران مرد" دارد. روابط بین متجاوز و قربانی کمتر خشونت آمیز و بیشتر شبیه داد و ستد و در عین زمان بیشتر مبهم می شود. او یک افسر ارشد از لنینگراد را شریک رختخوابش می کند و با او در باره ادبیات و معنای زندگی بحث می کند.
او می نویسد: "به هیچ وجه نمی شود گفت که سرگرد به من تجاوز می کند".
"آیا من این کار را برای کره، شکر، شمع و کنسرو گوشت می کنم؟ تا حدودی مطمئن هستم که بلی. علاوه بر آن، من از سرگرد خوشم می آید هر قدر او به عنوان مرد از من کمتر بخواهد به همان اندازه از او به عنوان یک فرد بیشتر خوشم می آید."
نیروهای نظامی ایالات متحده یک سرباز روسی را با دوست دخترش در برلین تماشا می کنند
بسیاری از همسایگان نویسنده خاطرات با فاتحان در ویرانه های برلین داد و ستدهای مشابهی کرده اند.
زمانی که این خاطرات در آلمان در سال ۱۹۵۹ تحت عنوان "زنی در برلین" منتشر شد، داستان بی پرده نویسنده آن در مورد این که برای زنده ماندن چه گزینه هایی را انتخاب کرده به دلیل "لکه دار کردن نام" زنان آلمانی مورد حملات قرار گرفت. جای تعجب نیست، که او تا زمان مرگ اجازه نداد این کتاب دوباره منتشر شود.
هفتاد سال پس از پایان جنگ، پژوهش جدیدی در موررد خشونت جنسی توسط نیروهای متفقین - آمریکا، بریتانیا و فرانسه و همچنین شوروی - هنوز هم به پایان نرسیده است. اما سال ها است که اهمیت این موضوع به دلیل قرار گرفتن زیر نظارت رسمی کمرنگ شده است. افراد کمی در باره آن گزارش داده اند و تعداد کمتری هم به چنین گزارش هایی اهمیت می دهند.
علاوه بر انگ اجتماعی، در آلمان شرقی انتقاد از قهرمانان شوروی که فاشیسم را شکست داده بودند، توهین به مقدسات دانسته می شد، در حالی که در پشت دیوار برلین، در غرب، آلمانی ها به دلیل احساس گناه از جنایات نازی ها مجبور بودند از ذکر برخی مسایل خودداری کنند.
اما در سال ۲۰۰۸، فیلمی بر اساس خاطرات زن برلینی به نام Anonyma با نقش آفرینی نینا هوس، بازیگر شناخته آلمانی اکران شد. این فیلم در آلمان خیلی تاثیرگذار بود و بسیاری از زنان را تشویق کرد از آن دوران سخن بگویند، از جمله اینگبورگ بولرت.
اینگبورگ: مادر من دوست داشت لاف بزند که کسی به دختر او دست نزده
اینگبورگ که حالا ۹۰ ساله است در آپارتمانی پر از عکس گربه ها و کتاب هایی درباره تئاتر، در هامبورگ زندگی می کند. او که در سال ۱۹۴۵ بیست ساله بود، آرزو داشت هنرپیشه شود و با مادر خود در خیابانی مجلل در منطقه چارلوتنبرگ برلین زندگی می کرد.
وقتی که حمله شوروی به شهر آغاز شد، مانند زن خاطره نویس، او هم به زیرزمین ساختمان خود پناه برد. او به یاد می آورد: "ناگهان تانک ها در خیابان ما پیدا شدند، در همه جا اجساد سربازان روسی و آلمانی افتاده بود. من صدای وحشتناک بمب های روسی را در یاد دارم، ما به آن ها استالینجل (اندام های استالین) می گفتیم."
در وقفه حمله هوایی، اینگبورگ از زیرزمین بیرون رفت تا تکه ای پارچه برای فتیله چراغ پیدا کند. او می گوید: "ناگهان دو روس تپانچه های خود را طرف من نشانه گرفتند. یکی از آنها مرا مجبور کرد روی زمین بخوابم و به من تجاوز کرد، و سپس آنها جای همدیگر را عوض کردند و دومی نیز به من تجاوز کرد. من فکر کردم می میرم و آن ها مرا می کشند."
اینگبورگ: "من فکر کردم دارم می میرم."
اینگبورگ آن زمان و برای چندین دهه پس از آن هم از مصیبتی که به سرش آمده بود صحبت نمی کرد. او گفت این کار بیش از حد برایش دشوار بود و می افزاید: "مادر من دوست داشت لاف بزند که کسی به دخترش دست نزده است."
اما تجاوز سرنوشت زنان در خانواده ها را در سراسر برلین تحت تاثیر قرار داده بود. اینگبورگ به یاد می آورد که به زنان بین سنین ۱۵ و ۵۵ سال دستور داده شد برای تشخیص بیماری های مقاربتی معاینه شوند. "شما نیاز به گواهی پزشکی برای گرفتن مواد غذایی داشتید و من یادم هست که تمام پزشکانی که گواهینامه می دادند اتاق های پر از زنان منتظرشان بود."
مقیاس تجاوز جنسی چه قدر بود؟ تعدادی که اغلب نقل می شود در حدود ۱۰۰ هزار زن در برلین و دو میلیون در خاک آلمان است. این رقم که به شدت مورد بحث است، از شمار اندک پرونده های پزشکی که حفظ شده اند به دست آمده است.
در یک کارخانه مهمات سازی سابق که حالا ساختمان بایگانی دولتی است، مارتین لاچرهند به من یک بغل از پوشه های مقوایی آبی را نشان می دهد. آن ها شامل سوابق سقط جنین از ژوئیه تا اکتبر سال ۱۹۴۵ در ناحیه نیوکلن، یکی از ۲۴ ناحیه برلین است. این یک معجزه کوچک است که آن ها سالم مانده اند و آسیبی به آنها نرسیده است.
سقط جنین در آلمان غیر قانونی بود، اما لاچرهند می گوید "برای آن دسته از زنان به دلیل وضعیت خاص ناشی از تجاوز دسته جمعی در سال ۱۹۴۵ یک پنجره کوچک وجود داشت".
در مجموع بین ژوئن ۱۹۴۵ تا ۱۹۴۶ تنها در همین یک ناحیه برلین ۹۹۵ درخواست برای سقط جنین مورد تایید قرار گرفته است. فایل ها حاوی بیش از هزار کاغذ پاره در رنگ ها و اندازه های مختلف هستند. یک دختر با دستخط کودکانه شهادت می دهد که او در اتاق نشیمن خانه خود در مقابل پدر و مادر مورد تجاوز قرار گرفته است.
ما احتمالا هرگز مقیاس واقعی تجاوز جنسی را نخواهیم دانست. دادگاه های نظامی اتحاد جماهیر شوروی و منابع دیگر طبقه بندی شده باقی می ماند. پارلمان روسیه اخیرا قانونی را تصویب کرد که می گوید هر کسی که پیشینه روسیه در جنگ جهانی دوم را لکه دار کند می تواند جریمه یا تا پنج سال زندانی شود.
ورا دوبینینا، مورخ جوان در دانشگاه علوم انسانی در مسکو می گوید تا زمانی که یک بورس تحصیلی او را به برلین آورد در مورد این که تجاوز جنسی صورت گرفته چیزی نمی دانست. او بعدتر مقاله ای در این باره نوشت اما برای چاپ آن موانع زیاد بود.
او می گوید: "واکنش رسانه های روسی بسیار تهاجمی بود، مردم فقط می خواهند در مورد پیروزی شکوهمند ما در جنگ بزرگ میهنی بشنوند و انجام تحقیقات مناسب سخت تر می شود."
این سرنوشت "تاریخ" است که بنا بر مصلحت زمانه بازنویسی شود. به همین لحاظ است که ماخذهای دست اول خیلی با ارزش هستند - چه روایت کسانی که اکنون در بزرگسالی از گذشته می گویند و چه جوان هایی که در همان زمان قلم به دست گرفتند و وقایع را نوشتند.
ویتالی گلفاند، فرزند ولادیمیر گلفاند، سرباز ارتش سرخ که خاطراتش را نوشته بود، انکار نمی کند که بسیاری از سربازان شوروی شجاعت و فداکاری بزرگ در جنگ جهانی دوم نشان داده اند، اما او می گوید که این تمام داستان نیست.
ویتالی اخیرا مصاحبه ای در رادیو و تلویزیون روسیه کرد که باعث انتشار برخی از اظهارات ضد یهودی در شبکه های اجتماعی شد که می گفتند دفتر خاطرات تقلبی است و ویتالی باید از چشم ها ناپدید و به اسرائیل برود. (او در واقع در ۲۰ سال گذشته در برلین زندگی می کند).
با این حال وی امیدوار است که دفتر خاطرات پدرش در سال جاری در روسیه منتشر شود. بخش هایی از آن به زبان های آلمانی و سوئدی ترجمه شده است.
او می گوید: "اگر آدم ها نخواهند حقیقت را بدانند، فقط خود را فریب می دهند."
"همه می دانند، روسیه و حتی افرادی که پشت سر این قوانین جدید در مورد اهانت به گذشته قرار دارند هم می دانند که تا وقتی به عقب نگاه کنیم، پیش نخواهیم رفت."

نبرد برای برلین (آوریل - مه ۱۹۴۵)

سرباز ارتش سرخ پرچم اتحاد جماهیر شوروی را بر فراز پارلمان آلمان بلند می کند.
  • ژوزف استالین پس از اشغال وین توسط ارتش سرخ به نیروهای خود دستور داد به سمت برلین حرکت کنند. او مصمم بود این شهر را پیش از ایالات متحده بگیرد.
  • دو و نیم میلیون نیروی ارتش سرخ، ۶ هزار تانک و بیش از ۴۰ هزار واحد توپخانه به عملیات جلب شده بودند که هزاران هواپیما از آن ها حمایت می کرد.
  • سربازان ارتش سرخ پس از جنگ های شدید و تحمل تلفات قابل توجه، روز ۲۱ آوریل وارد حومه های شهر برلین شدند.
  • آدلف هیتلر در جلسه ای با مشاورانش نزدیک بود شکست را بپذیرد، اما به جای قبول شکست تصمیم گرفت جنگ را ادامه دهد و از قرارگاه زیرزمینی خود نیرو هایش را فرماندهی کند.
  • از زمانی که نیروهای شوروی شهر را تصرف کردند تخمین زده می شود که نزدیک به ۱۰۰ هزار زن توسط سربازان ارتش سرخ مورد تجاوز قرار گرفته اند.
  • ۳۰ آوریل هیتلر خود را کشت و ۲ مه رایشتاگ (پارلمان آلمان) سقوط کرد.