۱۳۹۵ تیر ۲۳, چهارشنبه

 تظاهرات دالاس


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مردم در اعتراض به کشته شدن آلتون استرلینگ و فیلاندو کاستیل روز پنجشنبه هفتم ژوئیه در دالاس، ایالت تگزاس گردهمایی می‎کنند. آلتون استرلینگ در روز چهارشنبه ۵ ژوئیه در باتون روژ، ایالیت لوییزیانا و یک روز پس از آن فیلاندو کاستیل، ۳۲ ساله در ایالت مینه‎سوتا توسط پلیس کشته شدند.
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فیلاندو کاستیل ۳۲ ساله و کارمند کافه‎تریای مدرسه در حال رانندگی توسط پلیس متوقف شده و سپس از نزدیک به ضرب گلوله کشته می‌شود. تصاویر ویدیویی پخش شده در شبکه‎های اجتماعی، که دوست دختر آقای کاستیل ضبط کرده بود نشان می‎دهد که او غرق در خون است. این تصاویر آمریکا را در شوک فرو برده است.
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ساکنان دالاس در نزدیکی محلی که ۵ پلیس به ضرب گلوله کشته شدند ایستاده‌اند.
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پلیس دالاس در واکنش به این تیراندازی آتش گشود.
پلیس اعلام کرد که تک تیرانداز به سوی مامورانی که در صدد حفظ نظم راهپیمایی بودند، شلیک کردند.
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در پی بازداشت یکی از مظنونان پلیس تلاش می‎کند جمعیت را آرام کند. مجموعا سه مظنون دستگیر شده‌اند و تحت بازجویی پلیس قرار گرفته‌اند. یکی از مظنونین کشته شده است.
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گفته شده که این فرد در نخستین ساعات امروز پس از پناه گرفتن در یک پارکینگ اقدام به تیراندازی به سوی پلیس کرد.
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در طول تظاهرات مردم در اعتراض به رفتار خشونت‎آمیز پلیس آمریکا شعارهایی را با خود حمل می‎کردند.
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مردی در جریان تظاهرات دالاس روی زمین خوابید و خطاب به پلیس گفت: "به من شلیک نکنید".
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- امروز صبح در زندان گوهر دشت ۹ نفر را با هم اعدام کردند


ایران - اعدام جمعی - امروز صبح در زندان گوهر دشت ۹ نفر را با هم اعدام کردند


آژانس ايران خبر 95/4/23:
ایران - اعدام جمعی - امروز صبح در زندان گوهر دشت ۹ نفر را با هم اعدام کردند 
صبح روز چهارشنبه 23تیرماه با طلوع آفتاب 9تن از زندانیانی که طی روزهای گذشته به سلولهای انفرادی منتقل شده بودند در یک اقدام جنایتکارانه و بصورت دسته جمعی اعدام شدند.
اسامی سه تن از این زندانیان: سید محمد طاهری، امیر خادم رضاییان و سعید احمدی عنوان شده است.
رژیم آخوندی تا روز 22تیرماه مجموعاً 13تن از زندانیان زندان گوهردشت کرج را برای اجرای حکم ضدانسانی اعدام به سلول انفرادی منتقل کرده بود. اسامی 11تن از این زندانیان عبارتند از: ۱- فریبرز عزیز پور ۲- حسن مهدی لو ۳- سید محمد طاهری ۴- سعید اکبری ۵- حسن جوادی ۶- محمد قدیمی ۷- محمود زاهدی ۸- سعید حسین خانی ۹- سعید احمدی ۱۰- مرتضی جوادی و ۱۱- سجاد نعمتی

دزدی وخيانت درسرتاپای سيستم ولی فقيه



Quand les citoyens français d'origine portugaise fêtent la victoire du pays de leurs parents, les Zemmour et autre Finkielkraut ne s'indignent pas.
En revanche, quand des jeunes d'origine algérienne, marocaine ou tunisienne affirment soutenir le pays de leurs parents, ils sont immédiatement traités de "mauvais français" d" étrangers de la République" par ces "intellectuels" chantres de la France "chrétienne de race blanche"
Cette indignation à géométrie variable met plus que jamais en exergue le racisme structurelle qui sévit en France. Un racisme qui tire son héritage de la République coloniale et qui n'a jamais disparu.
Cela montre également la profonde nature ségrégationniste de la République française qui hiérarchise les citoyens selon leur origine, leur religion, leur couleur de peau.
Il n'est donc pas anodin que cette République-là soit défendue corps et âme de Manuel Valls à Marine Le Pen en passant par Nicolas Sarkozy.







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La France, sponsor des terroristes ? La terreur, une longue tradition française (8/10)

DGSE-3


En matière de sabotages et d’homicides, les services secrets français ont déjà fait toute la démonstration de leur savoir-faire. Petit tour d’horizon…


Depuis les années 1950, la France a utilisé ses services de renseignement pour assassiner des cibles politiques et faire régner la « guerre psychologique » (autrement dit la terreur) en Indochine et en Algérie notamment. Le Service Action (SA) du SDECE[1], puis de la DGSE[2], a été créé pendant la Guerre d’Indochine, et fortement utilisé en Algérie pour éliminer la résistance à coup de sabotages (« opérations arma ») et d’enlèvements ou d’assassinats ciblés (« opération Homo »), y compris de civils pour « faire craquer » la population.
L’organisation armée La Main rouge, qui assassina des militants de l’indépendance du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie, était vraisemblablement liée au SDECE et agissait pour le compte de la France qui rechignait à voir ses colonies obtenir leur indépendance. La Main rouge a notamment assassiné le syndicaliste tunisien Farhat Hached le 5 décembre 1952, ainsi que les militants du mouvement national tunisien Hédi Chaker le 13 septembre 1953, Abderrahmen Mami le 13 juillet 1954, puis les frères Taher et Ali Haffouz. L’assassinat à Casablanca du militant pour l’autonomie du Maroc Jacques Lemaigre Dubreuil le 11 juin 1955, a lui aussi été attribué à la Main rouge. De nombreux autres militants pour les indépendances ont été assassinés entre 1950 et 1962. Au cours de la seule année 1960, 135 personnes ont été tuées par le Service Action du SDECE selon Constantin Melnik, qui supervisait à l’époque l’action des services secrets pour le Premier ministre français Michel Debré.
Mais ces actions hautement confidentielles ne se font pas sans bavures, et il arrive que des opérations secrètes tombent ainsi dans le domaine public. C’est le cas de l’attentat raté contre le militant indépendantiste algérien Tayeb Boulahrouf à Rome, qui tua accidentellement un enfant de 10 ans[3].
Un autre exemple : l’assassinat en 1960 à Genève du leader pour l’indépendance du Cameroun, Félix-Roland Moumié. L’agent français chargé d’assassiner Félix Moumié en se faisant passer pour un journaliste lui administra une double dose de poison, et Félix Moumié mourut à Genève le 3 novembre 1960 au lieu de mourir plus tard au Cameroun comme cela était prévu. L’enquête effectuée par la police suisse permit de révéler l’identité de l’assassin : William Bechtel, un réserviste du SDECE, dont le procès déboucha sur un non-lieu le 27 octobre 1980[4].
Un dernier exemple, « l’Affaire du Rainbow Warrior » : le 10 juillet 1985, des agents secrets français de la DGSE sabordent le navire de Greenpeace Rainbow Warrior qui visait à protester contre les essais nucléaires français dans le Pacifique, sur les îles polynésiennes de Moruroa et Fangataufa[5]. Cette opération fit un mort, le photographe néerlandais d’origine portugaise Fernando Pereira. N’ayant pas pu évacuer le navire à temps, il était encore à bord lorsqu’a explosé la deuxième mine magnétique placée sur la coque du bateau par les services français. C’est d’ailleurs après la bavure du Rainbow Warrior qu’un groupe spécial sera créé au sein du Service Action de la DGSE : les « Cellules alpha[6] ».
Aujourd’hui encore, le Service Action de la DGSE agit hors de nos frontières et hors de tout contrôle démocratique. Ainsi, les services secrets participant à l’intervention militaire de 2011 en Libye ont préparé et encadré le débarquement sur une plage de Tripoli des commandos insurgés venus de Misrata, en coopération avec le Special Air Service (SAS) britannique, avec des Qatariens et probablement des Emiriens[7]. Des opérations clandestines opérées par les forces spéciales françaises sont encore en cours en Libye[8] aujourd’hui[9], au plus grand mépris de la transparence à laquelle on pourrait s’attendre dans un pays qui se dit démocratique.

Notes:
[1]              . SDECE : Service de Documentation Extérieure et de Contre-Espionnage, créé en 1945. Il est remplacé en 1982 par la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE).
[2]              . Direction Générale de la Sécurité Extérieure .
[3]           . « Tayeb BOULAHROUF : Le gentleman de la diplomatie de guerre », Lequotidienalgerie.org, 26 juin 2012.
[4]           . « William Bechtel, l’agent français qui a tué Félix Moumié », Journalducameroun.com, 24 novembre 2014. & Georges DOUGUELI, « Comment Félix Moumié a été empoisonné », Jeuneafrique.com, 9 juin 2008.
[5]           . Hervé GATTEGNO, « Greenpeace, vingt ans après : le rapport secret de l’amiral Lacoste », Lemonde.fr,‎ 9 juillet 2005.
[6]              . Patrick PESNOT, « Rendez-vous avec X : Les cellules Alpha », France Inter, 9 mai 2015. & Vincent NOUZILLE, Les tueurs de la République, Fayard,‎ 2015, 73.
[7]              . « Premier bilan des actions clandestines », Intelligenceonline.fr, 1er septembre 2011.
[8]              . Nathalie GUIBERT, « La France mène des opérations secrètes en Libye », Lemonde.fr, 24 février 2016.
[9]              . En février 2016.
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Panafricanisme : après l’engagement, sa parodie

pan-afriac

Pour boucler les fins de mois de plus en plus difficiles par ces temps de crise généralisée, ils se disent panafricanistes et appellent panafricanisme ce qu’ils font. Transformant cette idéologie jadis porteuse d’espoirs en simple fonds de commerce, nos panafricanistes d’un genre nouveau vont de média en média pour se forger une popularité qu’ils utilisent par la suite pour gagner de l’argent, y compris chez les pires ennemis de l’Afrique.

Patrick Sapack et David Eboutou menottés et encadrés par une escouade de policiers arborant des gilets pare-balles. L’image, prise le 17 juin dernier à Yaoundé au Cameroun a fait le tour du monde. Créant un trouble certain dans la tête de plusieurs personnes intéressées par l’Afrique et le panafricanisme. Et pour cause, les deux menottés, au fil des éditions du Débat panafricain (une émission interactive diffusée par Afrique Média TV) s’étaient forgé une image de panafricanistes au point où les téléspectateurs les comparaient déjà à Thomas Sankara. Mais la comparaison semble tenir sur un fil. Car si Sankara et les autres figures de la révolution africaine mettaient efforts et argent au service du panafricanisme et brillaient par leur probité morale, les autres se servent du panafricanisme et n’hésitent pas à dîner avec les dirigeants qui n’ont aucun acte panafricaniste à leur actif.
Pour l’instant, difficile de dire qui du plaignant à savoir Jean-Pierre Amougou Belinga, PDG du groupe L’Anecdote et des accusés David Eboutou et Patrick Sapack, anciens collaborateurs du premier cité, a raison.
D’après le reportage-réquisitoire de Peguy Meyong, diffusé le 17 juin dernier au JT de 20h, Patrick Sapack et David Eboutou se sont rendus coupables des faits de « Faux et usage de faux, fausse facture et outrage à chef d’Etat étranger ». Le reporter de Vision4 ajoute « il ne s’agit pas d’un délit de presse car les deux compères ne sont ni journalistes, ni communicateurs, encore moins patrons de presse ». Et de conclure : « Les panafricanistes du dimanche peuvent désormais entrevoir l’avenir dans un pénitencier ».
Après une rupture de « contrat » d’avec Justin Tagouh, PDG de Afrique Média TV, Patrick Sapack et David Eboutou ont, à titre de consultants, intégré le groupe L’ Anecdote qui compte dans son portefeuille la chaîne de télévision Vision4. S’inspirant du Débat panafricain, une émission diffusée par Afrique Média, Vision4 crée Panafritude. Dans l’une comme dans l’autre, un journaliste ou quelqu’un présenté comme tel s’entoure d’un bataillon de « panafricanistes » pour dénoncer le pillage du continent, les ingérences multiformes… Chacun y va de ses diatribes.
Le dénominateur commun entre le Débat panafricain et Panafritude est qu’il s’agit de véritables tribunes pour appâter les dirigeants en mal de légitimité dans leur pays mais en quête de popularité dans l’opinion publique interne et continentale. Il faut préciser que  les deux chaînes citées sont sur satellite et donc regardées partout.
Pour redorer son blason à l’international, le président congolais Denis Sassou N’Guesso qui n’a aucun passé panafricaniste s’attache les services de Vision4 pour une bagatelle de 700 000 millions de francs CFA. Une première partie (500 millions) est versée sans tambour ni trompette. Selon Peguy Meyong, le duo Sapack-Eboutou tentera de récupérer les 200 millions restants en adressant « une fausse facture au  partenaire de Vision4 » qui n’est autre que Sassou N’Guesso. L’affaire tourne au vinaigre. Elle est aujourd’hui sur la place publique.
La principale victime dans cette affaire c’est le panafricanisme. Car, lorsque des organes de presse et leur bataillon de consultants qui revendiquent une ligne éditoriale panafricaniste se retrouvent autour de la table des dirigeants qui n’ont jamais posé un acte panafricaniste au sens de Patrice Lumumba ou de Thomas Sankara, le peuple est déboussolé. Si n’importe qui peut se dire panafricaniste et appeler panafricanisme ce qu’il fait, les pères fondateurs de cette idéologie de libération et d’autonomisation des peuples africains du continent et de la diaspora ont de quoi se retourner dans leur tombe en voyant le panafricanisme devenir un simple fonds de commerce.
Quel que soit l’issue de la procédure judiciaire enclenchée contre David Eboutou et Patrick Sapack, le public changera sa perception des panafricanistes voire du panafricanisme.
Source: Investig’Action

Retrouvez cet article dans notre dernier numéro du Journal de l’Afrique

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