۱۳۹۳ تیر ۱۷, سه‌شنبه

Ces citoyens ordinaires visés par la NSA

ÉTATS-UNISBase de la NSA en allemagne à Bad Aibling, le 16 juillet 2013 (AFP PHOTO/CHRISTOF STACHE)

Ces citoyens ordinaires visés par la NSA

Après quatre mois d'investigation, The Washington Post publie les résultats de son enquête sur les données collectées par la NSA qui lui ont été transmises par le lanceur d'alerte Edward Snowden. Le quotidien dévoile une très large proportion de missions d'espionnage injustifiées.

Base de la NSA en allemagne à Bad Aibling, le 16 juillet 2013 (AFP PHOTO/CHRISTOF STACHE)
Les données interceptées par la NSA concernent majoritairement de simples utilisateurs d'Internet et non des individus étrangers légalement visés par l'agence, affirme The Washington Post. Le quotidien a analysé de larges échantillons de communications collectées par l'Agence de sécurité nationale et fournis par le lanceur d'alerte Edward Snowden. Neuf personnes sur dix n'étaient pas des cibles de la surveillance de l'agence.

Quatre mois d'enquête ont été nécessaires aux équipes du quotidien pour analyser quelque "160 000 mails et conversations par messages instantanés, ainsi que 7 900 documents" recueillis par la NSA. Selon la loi américaine, les autorités ne sont autorisées à espionner les citoyens américains que dans le cas de présomptions sérieuses. Difficile de garantir ces dispositions quand le Foreign Intelligence Surveillance Act [(FISA) qui encadre les procédures de surveillance aux Etats-Unis] dispense les agences de renseignements de tout mandat de justice pour procéder à la surveillance des communications d'individus spécifiques.

Une apparente légalité

Soucieuse de conserver une apparence de légalité, la NSA avait ainsi masqué la collecte et la conservation d'informations concernant quelque 65 000 Américains, rapporte The Washington Post. De plus, les services de renseignements réinterprétaient la signification du mot "étranger" au besoin. Selon le journal, la NSA considérait comme "étrangers" les individus qui écrivaient leurs mails dans une langue étrangère, tous ceux qui présentaient un ami étranger dans leur liste de contact ou encore ceux qui avaient le malheur de se connecter de l'étranger.

Mais The Washington Post s'alarme surtout de la nature privée des documents collectés, conservés malgré leur évidente inutilité. Au nombre des éléments amassés auprès de suspects mais aussi de personnes ayant croisé le chemin de suspects, le quotidien compte des dossiers médicaux, des relevés de notes et des photos très personnelles – nourrissons prenant leur bain, femmes en
lingerie, photos de vacances, etc.

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