۱۳۹۵ اردیبهشت ۲۴, جمعه

Une ambassadrice et deux coups d’État: le Paraguay et le Brésil

brandusa3494
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Le monopole médiatique international ne se demande pas pourquoi les États-Unis n’ont pas manifesté leur «préoccupation» pour ce qui constitue une attaque contre la démocratie au Brésil. Les «opiniologues » et porte-parole à Washington se prononcent haut et fort pour le «respect de la démocratie», notamment en Amérique Latine, pendant que leurs alliés au Moyen-Orient violent systématiquement la démocratie et les droits de l’homme.

Peut-être sont-ils contraints à un silence complice et discipliné par cette «coïncidence» : la même ambassadrice nord-américaine qui officiait à Asunción au Paraguay lors du coup d’État contre le Président Fernando Lugo en 2012 est celle qui est en poste aujourd’hui à Brasilia, à l’heure du coup d’Etat contre Dilma Rousseff. Le « coup d’Etat démocratique» serait-il donc impulsé par le parti des médias et l’appareil judiciaire de la vieille bourgeoisie brésilienne ?
Un article de Caco Schmitt (1), publié sur le Blog d’Altamiro Borges (2) en lutte contre la dictature médiatique, met un peu plus en lumière l’attitude sournoise et non scrupuleuse de ceux qui applaudissent la rupture démocratique dans le plus grand des pays latino-américains et faisant partie des BRICS.
Curieusement au Paraguay, l’ambassadrice Liliana Ayalde a déclaré à une radio locale en 2010: «Il faut rejeter tous les faits qui vont à l’encontre de la vie des personnes et de la propriété privée» (3). Elle se référait alors à un groupe terroriste supposé et aux incidents encore enquêtés par la justice qui ont mené au coup d’État parlementaire contre le président Fernando Lugo.
Le parallèle avec les faits qui se déroulent au Brésil est inévitable. Ayalde est arrivée à Brasilia en 2013, cinq mois avant que ne débute l’opération «Lava Jato» qui est aujourd’hui le prétexte scandaleux de l’espionnage des États-Unis contre la Présidente brésilienne, espionnage qui a tendu les relations entre les deux pays. Selon Edward Snowden, le Brésil est un des pays les plus espionnés au monde.
Aylade est une experte des services diplomatiques étasuniens, services responsables de beaucoup d’ingérences et d’espionnages. Elle a travaillé au Guatemala, au Nicaragua, en Bolivie, en Colombie et récemment comme Secrétaire d’État adjointe pour l’Hémisphère Occidental avec pour tâche de superviser les relations bilatérales des États-Unis avec Cuba, l’Amérique Centrale et les Caraïbes. Auparavant, elle a été vice-administratrice supérieure adjointe de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID en anglais) en Amérique Latine et aux Caraïbes. Son mandat au Paraguay a duré de 2008 et 2011.
Avant d’arriver au Brésil, elle avait déclaré: «Avoir des amis à la Cour Suprême vaut de l’or»
Pendant qu’avance le coup d’État, José Eduardo Cardozo, avocat général de l’Union et défenseur de la Présidente Dilma Rousseff, a répété que, pour pouvoir accuser de crime de responsabilité la Présidente brésilienne, «il faut qu’il existe un acte pratiqué avec dol par la Présidente et ne pas se contenter d’une perception politique abstraite»
Il a ajouté que, sans ces conditions, approuver l’impeachment fera en sorte que ce dernier se transformera en un instrument aux mains de l’opposition qui pourra ainsi l’utiliser à tous les niveaux et fera du Brésil un pays où la stabilité sera en permanence menacée.
Cardozo a réaffirmé que la plainte présentée contre Rousseff est fragile, elle ne permet pas de démontrer la supposée existence d’un acte illicite. Enfin, elle offense clairement le principe de la rationalité et cherche à criminaliser la politique économique du gouvernement.
Notes:
(2) http://altamiroborges.blogspot.com.ar/2016/04/o-golpe-e-embaixadora-dos-eua.html


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