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2 mai 2015
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Cinquante ans se sont passés depuis l’assassinat de Malcolm X, ce leader de descendance africaine. Hier comme aujourd'hui, si un noir ose défendre ses droits, le système USA l’accuse d’extrémisme...



Imaginez-vous l’énorme déception que Malcolm X sentirait en voyant un président noir qui nuit à la couleur de sa peau avec des actions au profit de la suprématie blanche.

Au début, le mois de l’Histoire Noire se célébrait seulement pendant une semaine et fut déclaré comme étant la commémoration de l’anniversaire de deux personnages qui ont fait beaucoup pour l’abolition de l’esclavage, Abraham Lincoln (le 12 février) signataire de la Proclamation de l’émancipation et Frederick Douglas (le 14 février) l’abolitionniste. Cinquante ans après (1976), cette semaine s’est étendue à un mois.

Il existe plusieurs points de vue par rapport à cette commémoration. Pendant que certains disent qu’elle est discriminatoire parce qu’elle isole la communauté afro-américaine du système américain des Etats-Unis, d’autres pensent qu’elle est absolument nécessaire pour que la mémoire historique n’oublie pas.

Malgré les luttes des Mouvements Civils et de leurs martyrs, la ségrégation raciale continue à exister aux Etats-Unis, - et dans le monde - pas sous la forme tellement inhumaine des époques précédentes, mais ses racines sont toujours là et elle se manifeste tous les jours. Dans le racisme évident de la police, dans l’existence du Ku Klux Klan qui continue à attaquer avec de nouvelles techniques et de nouveaux masques.

Le racisme se trouve dans les décisions des juges quand la personne qui se trouve sur le banc est noire : ils la déclarent coupable parce que cela ne peut pas être autrement. Il est aussi dans le silence de la communauté blanche, dans l’acceptation des différentes classes d’êtres humains. Si un noir ose défendre ses droits, le système l’accuse d’extrémisme et le chasse comme un animal, sa vie ne vaut plus rien ; mais si un blanc abuse d’un noir il est complètement dans son droit. C’était comme ça avant et ça continue.

La discrimination est évidente dans les universités, dans les rues, dans les restaurants, l’homme noir continue à être vu comme un violeur, un voleur, un trafiquant, il représente le bourreau, l’injure et l’insécurité seulement par sa couleur de peau. Les préjugés et les stéréotypes jouent un rôle important. Nous continuons à éduquer nos enfants avec des valeurs esclavagistes d’un côté, et de silence et de soumission de l’autre.

Malgré des essais de plusieurs personnes pour démontrer le contraire, la suprématie blanche continue à dénigrer la couleur noire. Elle l’accuse d’être ignorante et perverse. Quand nous remontons dans l’histoire –pas l’officielle qui est toujours mal racontée et tergiversé – nous voyons que la manipulation a toujours été du côté de l’homme blanc, qui utilise l’abus et l’oppression pour rassasier ses désirs de pouvoir.

D’une façon bien structurée, l’empire caucasien achète des consciences de traîtres pour en terminer avec les voix de la liberté, des frères se tuant pour répondre à des mandats de mafieux blancs.

Les espaces se réduisent de plus en plus pour les noirs à qui, malgré leurs multiples essais pour s’en sortir, on refuse cette opportunité, et cela se voit à tout niveau. Ils sont peu nombreux ceux qui s’en sont sortis et cela n’a pas été gratuit. Ils sont bons pour le sport parce qu’ils ont des muscles de cheval et la force du lion, par exemple dans le basket et le football américain, et c’est la même chose pour l’athlétisme où la minorité est blanche.

Des femmes, on dit que les noires sont meilleures au lit que les blanches parce qu’elles sont exotiques et chaudes, elle sont bonnes comme maîtresses parce qu’elles représentent l’érotisme dans toute son expression, mais sont invisibles comme épouses et mères, visibles comme employées domestiques mais ignorées comme intellectuelles. Des personnes noires, on dit que leur cerveau est trop insignifiant pour progresser dans l’éducation supérieure, mais leur corps potelé – et beau – est bon pour la charge.

Malgré les innombrables essais des penseurs, des défenseurs des Droits de l’Homme, des activistes communautaires, des artistes, des sportifs et des avocats, la discrimination est palpable. Dans tous les domaines, dans tous les coins de cette énorme nation. – Mais malgré tout cela, est encore plus discriminé le Latinoaméricain sans papier, qui est refusé même par la communauté afro-américaine et il faut le dire, nous ne pouvons pas rester silencieux même si cela fait du mal-. Ce serait une insulte d’ignorer que le racisme existe dans le monde entier, dans notre Amérique Latine classiciste et raciste qui rêve d’être anglo-saxonne, en Europe qui refuse la belle Afrique et qui oblige ses enfants à émigrer et leur ferme la porte au nez quand ils traversent les déserts et nagent dans les mers.

En fait, ils nous voient par notre couleur de peau, au premier abord, ils nous placent déjà dans une position inférieure. A plusieurs reprises, ils doivent nous insulter avec des mots ou avec des actions, ils nous dénigrent avec un seul regard. Le noir pour eux est synonyme de saleté, d’ignorance, de déséquilibre et de violence.
Nous les noirs sommes dignement les rejetons de Mère Afrique, des ancêtres sages et féconds qui furent soumis à l’esclavage par des criminels blancs, nous fleurissons dans le monde entier, nous sommes la jungle africaine ; même s’ils essaient de la dévaster, ils n’y arrivent pas, parce que ses racines ont : de l’amour, de la passion, de la tendresse, de l’innocence et de la noblesse.

Nous, petits-fils, honorons nos ancêtres et honorons nos descendants. Nous sommes le passé, le présent et le futur de Mère Afrique qu’ils n’arrivent pas à faire disparaître.
Nous sommes la sente, le carnaval, le son des timbales, nous sommes l’art, les couleurs, nous nous livrons, nous sommes la voix qui dénonce, le regard qui protège, l’embrassade fraternelle, le mot sincère, l’action juste. Nous les noirs avons l’honneur de porter dans notre peau la couleur de la mère terre qui est notre fécondité.
Tous : blancs, rouges, jaunes, noirs, faisons partie du changement, osons changer les schémas de nos enfants, jeter à la poubelle les stéréotypes et les préjugés, la ségrégation qui fait si mal, unissons-nous. Faisons de nos différences notre beauté.
Louange à la Mère Afrique, à nos ancêtres et nos descendants, à nos martyrs et nos mentors, pendant des siècles et des siècles.

Traduit par Katya Riofrío Jaud

Source : Journal de Notre Amérique, Investig’Action, april 2015.

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