۱۳۹۴ خرداد ۸, جمعه

استان "اریحا" در سوریه سقوط کرد

 در پی سقوط شهر "اریحا" در حومه "ادلب" این استان به طور کامل از دست دولت سوریه خارج و به تصرف گروه های تکفیری درآمد.
به گزارش فرارو، منابع خبری ساعتی پیش اعلام کردند در ادامه درگیری‌های شدید بین نیروهای ارتش سوریه و گروه های تکفیری از جمله «جبهه النصره» و «جیش الفتح» در شهر «اریحا» واقع در ریف ادلب، این نیروها از این شهر عقب نشینی کردند.
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سازمان غیر دولتی دیده بان حقوق بشر سوریه نیز ساعتی قبل اعلام کرد با عقب نشینی نیروهای ارتش سوریه از اریحا، این شهر به تصرف نیروهای ائتلافی جبهه النصره، شاخه القاعده در سوریه و گروه های تروریستی دیگر درآمده است.
شهر اریحا در شمال غرب سوریه، آخرین شهر در استان ادلب محسوب می‌شد که کنترل آن همچنان در دست دولت سوریه بود و شامگاه پنجشنبه در یک عملیات سریع به دست ائتلاف نظامی موسوم به "جیش الفتح" افتاد.
ائتلاف نظامی جیش الفتح که علاوه بر گروه تروریستی النصره(شاخه سوری القاعده) از چند گروه همفکر آن از جمله احرار الشام تشکیل شده برای منظم کردن عملیات گروه‌های مخالف علیه دولت سوریه در شمال غرب و ساحل این کشور ایجاد شده است.
بنا بر اعلام دیدبان حقوق بشر، تعداد زیادی از نیروهای دولتی سوریه که از دیگر شهر‌های استان ادلب عقب نشینی کرده بودند در شهر اریحا مستقر شده بودند و سقوط آن ظرف چند ساعت مساله‌ای غیر عادی است.
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بنا بر این گزارش، اکنون در استان ادلب تنها یک پادگان نظامی و دو روستا در کنترل نیروهای دولتی باقی مانده و این نیروها به سمت غرب عقب نشینی کرده‌اند؛ انها تلاش می کنند پیش از عقب نشینی تا جای ممکن اهالی، را از شهر خارج کنند. بیم آن وجود دارد، با تصرف شهر، تروریست‌های تکفیری اقدام به کشتار مردم کنند.
بشار اسد رئیس جمهور سوریه پیش از این ترکیه و عربستان را عامل سقوط احتمالی این استان دانست.
وی در گفتگو با روزنامه سوئدی "اکسپرسن" ضمن بیان این مطلب خاطرنشان کرد: در جریان سقوط شهر ادلب، اصلی‌ترین عامل حمایت گسترده‌ای بود که از جانب ترکیه انجام شد؛ حمایت لجستیکی، حمایت نظامی و البته حمایت مالی که از جانب عربستان سعودی و قطر تامین شد.

در همین حال از شهرک «کفر نجد» در جوار اریحا نیز خبر می‌رسد که گروه‌های تروریستی تکفیری وارد این شهرک شده و کفر نجد نیز در آستانه سقوط قرار دارد. دو منطقه «جبل الاربعین» و شهرک «معترم» نیز از اهداف جیش الفتح و جبهه النصره عنوان شده و درگیری‌های شدیدی در آنها جریان دارد.

استان ادلب نزدیک مرز ترکیه قرار دارد. گروه تروریستی النصره در هفته های اخیر، مرکز استان ادلب و شهر جسر الشغور را نیز اشغال کرده بود. این نخستین بار از زمان آغاز منازعات سوریه تاکنون است که ادلب از کنترل نیروهای دولتی خارج می‌شود. شهر ۱۰۰ هزار نفری ادلب به دلیل نزدیکی به جاده استراتژیک دمشق ـ حلب و استان ساحلی لاذقیه، پایگاه اصلی بشار اسد، رئيس‌جمهوری سوریه از اهمیت ویژه‌ای برخوردار است.

> "La guerre au Yémen et les dessous de la "coalition arabe"

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29 mai 2015
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Le Yémen est le pays le plus pauvre du monde arabe. Dépourvu de ressources, fracturé par des divisions tribales et religieuses, il est aujourd’hui gangrené par la guerre civile. Et pourtant, ce petit pays du sud de la péninsule Arabique fait éclater de vieilles alliances et fait s’en former de nouvelles pour le moins surprenantes. Pendant que l’Arabie saoudite continue ses frappes aériennes sur les insurgés Houthis, les défenseurs et opposants à la monarchie de Riyad tentent de remodeler le paysage politique de façon à ce qu’il ne s’effrite pas une fois que les combats auront cessé.



La version saoudienne de la guerre, est que L’Iran chiite essaie de s’emparer du Yémen sunnite en utilisant des intermédiaires –Les Houthis- afin de menacer les frontières sud du Royaume et d’affirmer leur contrôle sur le détroit stratégique de Bab-el-Mandeb, situé sur la mer Rouge. Les Iraniens se défendent en affirmant qu’ils n’ont aucun contrôle sur les Houthis, aucunes vues sur le détroit, et que la guerre au Yémen reste un problème interne au pays, que les Yéménites devront résoudre par eux-mêmes.

Les Saoudiens ont bâti ce qui, au premier abord, semble être une formidable coalition composée de la Ligue Arabe, des pays membres du Conseil de Coopération du Golfe, de la Turquie et des Etats Unis. Cependant, la « coalition » n’est pas aussi solide quelle n’y paraît et elle s’avère plus intéressante par rapport à ceux qu’elle n’inclut pas plutôt qu’à ses propres membres. L’Egypte et la Turquie sont les piliers de cette alliance, mais il y a plus de paroles que d’actes véritables dans leur soutien.

Dans un premier temps, l’Egypte à fait courir le bruit qu’elle pourrait envoyer des troupes au sol. L’armée saoudienne ne peut pas contenir les Houthis et leurs alliés. Depuis, sous la pression de Al- Monitor, l’ambassadeur du Caire au Yémen Youssef al-Sharqawy a éclairci sa position : « Je ne suis pas celui qui décidera d’une telle intervention au Yémen. Cette décision appartient à l’évaluation de l’autorité suprême égyptienne, et dépend de la sécurité nationale du pays ».

Depuis que l’Arabie Saoudite a soutenu le coup d’état égyptien contre les Frères Musulmans et a appuyé le régime avec des sommes d’argent considérables, Riyad pourrait faire pression sur Le Caire pour envoyer des troupes au Yémen. Cependant, la dernière fois que l’Egypte a combattu les Houthis, elle a perdu des milliers de victimes. De plus, l’Egypte est déjà préoccupée par l’insurrection islamique au Sinaï.

Lorsqu’il a engagé le soutien d’Ankara dans une « Intervention saoudienne » et demandé le retrait des « Iraniens et des groupes terroristes », le président turc Recep Tayyip Erdogan a pris le temps de dire qu’il « pourrait potentiellement offrir un appui logistique, selon l’évolution de la situation ».

Erdogan veut punir l’Iran pour son soutien au régime d’Assad en Syrie et sa présence militaire en Iraq, là où Téhéran aide le gouvernement de Bagdad contre le Front islamique. Il essaie également de récupérer l’argent saoudien. En effet, l’économie turque est en difficulté, sa dette publique a atteint son plus haut niveau depuis 10 ans, et les taux d’intérêt augmentent partout dans le monde. Avec une élection primordiale en juin, Erdogan espère une intervention des Saoudiens.

Mais, pour le moment, il y a d’autres préoccupations. Les Turcs pensent que les Saoudiens sont dans le pétrin—Il sera très difficile de gagner une guerre au Yémen, et les assauts aériens n’ont aucune chance de porter leur fruits sans l’intervention de troupes au sol.

Lorsque les Iraniens ont réagi vivement aux commentaires d’Erdogan, le président a fait marche arrière. L’Iran est un partenaire commercial capital pour les Turcs et, avec la fin possible des sanctions internationales contre Téhéran, les Turcs veulent faire partie de la ruée vers l’or qui s’en suivra. Durant le récent voyage d’Erdogan à Téhéran, le président turc et le ministre des affaires étrangères Mohammad Javad Zarif sont arrivés à un arrangement pour appeler à la fin de la guerre au Yémen et pour trouver une « solution politique ». On est loin de la belligérance initiale d’Erdogan.

La Ligue Arabe soutient la guerre, mais seulement à un degré mesuré. L’Irak s’oppose aux attaques saoudiennes et l’Algérie garde ses distances en appelant à la cessation de « toute intervention étrangère ». Même le conciliant GCC, qui représente les intérêts des monarchies pétrolières du Golfe, avait un transfuge. Oman est accolé au Yémen et son dirigeant, le sultan Qaboos, a peur que le chaos arrive jusqu’à ses frontières. Et, alors que les Emirats Arabes Unis conduisent des missions aériennes sur le Yémen, ils sont également prêts à mettre la main au porte-monnaie si les sanctions de Téhéran prennent fin. « L’Iran est notre porte d’entrée, nous nous devons d’y être présents », indiquait Marwan Shehadeh, un homme d’affaire des Emirats, au Financial Times. « Cela pourrait redistribuer les cartes ».

L’absence la plus notable au sein de la coalition saoudienne reste cependant le Pakistan, un pays qui a reçu des milliards de dollars d’aide de l’Arabie saoudite, et dont le premier ministre Nawaz Sharif a été accueilli à Riyad lors des combats sanglants de son pays en 1999.

Lorsque les Saoudiens ont fait part de leur intention d’attaquer le Yémen, ils ont inclus le Pakistan dans leur coalition. Un orgueil qui leur a porté préjudice. Le parlement pakistanais a demandé un débat sur ce sujet et a finalement voté à l’unanimité la neutralité dans cette affaire. Pendant qu’Islamabad déclarait son intention de « défendre la souveraineté de l’Arabie saoudite », personne ne pensait que les Houthis étaient sur le point de marcher sur Djeddah.

La guerre yéménite est profondément impopulaire au Pakistan et les décisions du parlement ont été largement soutenues. Un journaliste a même appelé à rejeter le « Dictat du GCC ». Seule l’organisation extrémiste Lashkar-e-Taiba, qui avait planifié les massacres de Mumbai en 2008, a accordé son soutien aux Saoudiens. En effet, le Pakistan a profité des cadeaux saoudiens et, en échange, a assuré la sécurité à Riyad, mais cette relation ne tient qu’à un fil. Premièrement, il y a le fait que les Saoudiens soutiennent des groupes islamistes extrémistes, dont certains sont en guerre avec le gouvernement pakistanais. L’année dernière, une de ces organisations, les Tehrik-i-Taliban, a massacré 145 personnes, dont 132 étudiants à Peshawar. Le combat contre ces groupes dans le Nord Waziristan a fait subir de lourdes pertes à l’armée pakistanaise qui doit également protéger ses frontières de son voisin du sud, l’Inde.

Les Saoudiens, avec leur interprétation rigoureuse de l’Islam (le Wahhabisme), sont aussi critiqués pour avoir fait naître des tensions entre les sunnites et les chiites au Pakistan.

Deuxièmement, Islamabad approfondit sa relation avec la Chine. Mi-avril, le président chinois Xi Jining avait promis d’investir 46 milliards de dollars pour financer la nouvelle route de la soie de Pékin, qui part de l’ouest de la Chine et se termine dans le golfe Persique. Ces travaux incluront une extension considérable du port de Gwadar, situé sur le territoire agité du Balûchistân. Un port que Bruce Riedel considère destiné à « rivaliser avec Dubaï ou Doha, en tant que pôle économique régional ».

Riedel, chercheur à l’institut Brookings et professeur à John Hopkins, est un expert en sécurité de l’Asie du Sud. Dubaï se situe aux Emirats Arabes Unis et Doha au Qatar. Les deux sont membres du GCC.

La Chine s’inquiète de la situation au Balûchistân et de ses insurrections à répétitions contre le gouvernement en place, mais aussi de la résistance actuelle des turcophones, en grande partie musulmans, et des Ouïghours, un peuple de la province de Xinjiang, dans l’ouest chinois. Les Ouïghours, que l’on estime à un peu plus de 10 millions, sont marginalisés par un afflux de Chinois Han, l’ethnie chinoise dominante.

Les riches Saoudiens ont aidé à financer certains de ces groupes, ce qui n’a plu ni à Pékin, ni à Islamabad. Le Pakistan s’est engagé à créer une « Division sécuritaire spéciale » de 10 000 hommes pour protéger les investissements chinois. Selon Riedel, les Chinois auraient dit aux Pakistanais qu’ils « se tiendraient aux côtés du Pakistan si sa tentative de rapprochement vers l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis échouait ».

Les Etats unis ont joué un rôle important, quoique peu confortable, dans la guerre au Yémen. Ils ont aidé les renseignements Saoudiens, ciblé les informations et ravitaillé leurs avions de guerre en plein ciel. Ils ont également intercepté une flottille iranienne qui se rendait au Yémen. Les Américains ont indiqué qu’elle contenait des armes destinées aux Houthis. Cependant, l’Iran nie toute cargaison de ce type, et il y a peu de preuves que Téhéran fournisse des armes aux insurgés. Mais, pendant que Washington soutenait les Saoudiens, les Américains ont également exhorté Riyad de rappeler ses avions de chasse et de préférer une solution politique. Les Américains s’inquiètent de l’anarchie qu’a amenée la guerre, puisqu’elle pourrait permettre à Al-Qaïda de s’imposer dans la péninsule arabique. Les Houthis, désormais assiégés, étaient le principal adversaire du groupe terroriste.

La crise humanitaire au Yémen devient critique. Plus de 1000 personnes, dont énormément de civils, ont été assassinées, bombardées, et les combats ont généré 300 000 réfugiés. Le blocus maritime américano-saoudien et la destruction récente de l’aéroport international du Yémen empêchent les ravitaillements de nourriture, d’eau et de médicaments dans un pays qui est déjà largement dépendant de ses importations alimentaires. Cependant, les Américains ne veulent pas froisser davantage les Saoudiens, qui sont déjà en colère puisque Washington a négocié un traité nucléaire avec l’Iran. Au-delà de l’aide américaine apportée aux attaques saoudiennes, les Etats Unis ont une fois de plus ouvert grands leurs bras à Riyad.

Le traité nucléaire avec l’Iran a amené à l’alliance la plus imprévue de la région : Israël et l’Arabie Saoudite. Riyad est sur la même longueur d’onde que le gouvernement de Netanyahou sur le sujet iranien et les deux pays font pression pour saboter le traité. Selon le journaliste d’investigation Robert Perry, l’alliance entre Tel Aviv et Riyad a été scellée par un cadeau secret de 16 milliards de dollars déposés par Riyad sur un compte de « Développement Israélien » en Europe, le même genre de compte qui avait servi à construire des bases illégales en territoires occupés.

Les Saoudiens et les Israéliens sont aussi du même côté dans la guerre en Syrie, et malgré les belles paroles de Riyad, les seuls pays membres du GCC à avoir aidé financièrement la Palestine à reconstruire Gaza après les attaques Israéliennes de l’année dernière sont le Qatar et le Koweït.

Tous ces engrenages amèneront à une fin imprévisible. La seule chose qui est claire, c’est que, malgré leur puissance financière, les Saoudiens ne peuvent pas ramener les principaux acteurs régionaux sous leur coupe (mis à part Israël). Et une alliance avec Israël -un pays qui est de plus en plus isolé à cause de ses politiques d’occupation controversées- ne serait pas très stable. Robert Fisk, un correspondant de longue date au Moyen Orient du journal The Independant, pense que les Saoudiens vivent dans la « peur » de l’Iran, des Chiites, de l’Etat Islamique, d’Al-Qaeda, d’une trahison potentielle des Américains, d’un complot israélien, et d’eux-mêmes.

Mais d’où viendra le déclencheur d’une révolution sunnite en Arabie saoudite, sinon de la famille royale elle-même ? C’est cette « peur » qui a amené la guerre au Yémen. Elle est la raison pour laquelle les Etats Unis devraient cesser de souffler sur les braises, et plutôt rejoindre l’Union Européenne pour demander un cessez-le-feu immédiat, une aide humanitaire, et soutenir une solution politique qui serait prise par les Yéménites eux-mêmes.

Traduit de l’anglais par T.F. pour Investig’Action

Source : Investig’Action

Source originale : Counter Punch

Yémen, une guerre injuste ou du sang des jambars à la rescousse de l’antinationalisme des yambars

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29 mai 2015
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Nous ne souhaitons pas les guerres. Mais il nous faut dire la vérité aux peuples. Nous savons, bien avec Clausewitz et Jaurès, que les guerres sont inévitables dans un monde dominé par le capitalisme. L’un a dit « la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens ». En écho à ce dernier, il a été ajouté : « La guerre est une politique avec effusion de sang. La politique une guerre sans effusion de sang ». L’autre a affirmé que « le capitalisme porte en lui la guerre, comme la nuée porte l’orage ».



En wolof, "jambar’ désigne les soldats sénégalais et veut dire "courageux". "Yambar" est tout le contraire et signifie "peureux".

Il est impossible de maintenir des millions d’hommes dans l’exploitation et l’oppression en espérant que ceux-ci ne feront rien pour sortir de leurs tragédies et crimes quotidiens. Crimes qui peuvent être mesurés à l’aune de la transformation des océans et du désert en fosses communes pour populations meurtries par les politiques néolibérales et l’oppression néocoloniales. De plus, les politiques hégémoniques de l’impérialisme USA et UE conduisent régulièrement, sous la forme d’un 14-18, d’un 39-45 ou celle d’une « tempête du désert », à la « continuation de la politique par d’autres moyens ».

Enfin, la perspective inacceptable pour les impérialistes d’une multipolarisation du monde se traduit par exemple par des tentatives d’encerclement, de déstabilisation, de mise en œuvre d’une stratégie du chaos comme en Irak, Ukraine, RDC, Libye, Syrie, Mali, Centrafrique, Nigéria…

Tant que le monde sera sous le capitalisme, il y aura des guerres. La question est alors : comment se positionner devant ces guerres ? Que devons-nous mettre de l’avant ? Notre religion ? La couleur de notre peau ? L’argent ? En fonction de notre position au pouvoir ou dans l’opposition ? Ou ne devrait-il y avoir de débat car, comme au Sénégal, la constitution consacre que le chef suprême des armées, à savoir le président de la république décide ?

Guerre juste et guerre injuste

La guerre est une chose trop sérieuse pour être laissée aux seuls militaires, aux seuls députés a fortiori à un seul homme fut-il le président de la république. Ni la couleur de la peau ni la religion de ceux qui s’affrontent ne sont importantes pour prendre position dans une guerre. Ni aucun autre aspect formel ou apparent. Les considérations liées à la partie qui a tiré le premier coup de fusil ou la politique intérieure des parties pèsent et importent peu. C’est le caractère de la guerre qui définit la posture à avoir et qui permet de déterminer si la guerre est juste ou injuste.

En 1915, Lénine définissait une guerre juste : « Les (communistes ou gauches révolutionnaires) ont toujours entendu par guerre « défensive » une « guerre juste », dans ce sens (...) que les (communistes ou gauches révolutionnaires) reconnaissent et continuent de reconnaître le caractère légitime, progressiste, juste de la « défense de la patrie » ou d’une « guerre défensive ». Par exemple, si demain le Maroc déclarait la guerre à la France, l’Inde à l’Angleterre, la Perse ou la Chine à la Russie etc...Ce seraient des guerres justes, défensives quel que soit celui qui commence et tout (communiste ou gauche révolutionnaire) appellerait de ses vœux la victoire des Etats opprimés, dépendants, lésés dans leurs droits, sur les grandes puissances oppressives, esclavagistes, spoliatrices ». Autrement dit, celui qui attaque peut mener une guerre juste. Une guerre défensive n’est pas une guerre où on a une attitude défensive. Ce n’est pas parce que les soldats sénégalais vont rester à la Mecque et n’attaquer que si la guerre se déroule en territoire saoudien que la guerre est « défensive ».

Et il ajoutait en guise d’illustration : « la lutte de l’émir afghan pour l’indépendance de l’Afghanistan est objectivement une lutte révolutionnaire, malgré le tour monarchiste des conceptions de l’Emir et de ses partisans, car, elle affaiblit, désagrège et sape l’impérialisme. Cependant que la lutte des démocrates et des « socialistes » à tout crin, des révolutionnaires et républicains tels que par exemple Kerenski et Tsérétéli, Renaudel et Scheidemann, Tchernov et Dan, Henderson et Clynes, pendant la guerre impérialiste (pour la défense de la patrie) était une lutte réactionnaire, car elle avait pour résultat de maquiller, de consolider, de faire triompher l’impérialisme ».

La typologie des guerres est encore ternaire

Il y a les guerres entre Etats impérialistes. Une guerre entre l’Union Européenne (UE) et les Etats-Unis (EU) dans le contexte actuel serait classée dans cette catégorie. « Mais imaginez qu’un propriétaire de 100 esclaves fasse la guerre à un autre propriétaire qui en possède 200, pour un plus « juste » partage des esclaves. Il est évident qu’appliquer à un tel cas la notion de guerre « défensive » ou de guerre de « défense de la patrie » serait falsifier l’histoire. » disait Lénine. Or Aujourd’hui les USA et l’UE sont les propriétaires d’esclaves. Anatole France ne s’y était pas trompé lui qui, à la fin de la première guerre mondiale, avait dit : « On croit mourir pour la Patrie mais on meurt pour des industriels ». Il y a les guerres de contre-révolution impérialiste. Une guerre contre Cuba, La Chine, la Corée du Nord, le Viêt-Nam, le Vénézuela, la Bolivie, l’Alba, le Brésil, l’Inde, la Russie, l’Iran…appartiendrait à cette catégorie. Ces pays n’agressent aucun autre, mais s’opposent aux guerres des USA et de l’UE.

Il y a les guerres nationales-révolutionnaires. Celles que l’Irak, la Libye, la Côte d’Ivoire…sous Saddam, Kadhafi ont mené contre la « communauté internationale » sont à classer dans ce groupe. De même que la résistance palestinienne ou si encore le Niger, le Sénégal, le Cameroun…déclaraient la guerre à la France. C’est justement une telle guerre que mène le Yémen agressé par l’Arabie Saoudite et sa coalition.

Il faut préciser qu’au cours de la guerre, le caractère de celle-ci peut changer de juste pour devenir injuste et vice versa. Et en fonction de l’évolution du caractère de la guerre évolue également notre posture vis-à-vis de cette guerre.

L’Arabie Saoudite « un ami et pays important pour les Etats-Unis » Le monde est orphelin des sections de l’internationale communiste. Les sections yémenite et saoudienne permettraient de rendre la question actuelle moins complexe.

Rien n’a changé depuis 1996 quand James Baker, alors ministre des affaires étrangères des USA déclarait : « il n’y a pas de pays musulman plus intégriste que l’Arabie Saoudite (…) et pourtant c’est à la fois un ami et pays important pour les Etats-Unis. (…) Nous ne devons nous opposer à l’intégrisme que dans la mesure exact où nos intérêts nationaux l’exigent ». Cette posture de l’Arabie Saoudite n’est pas nouvelle.

En 1901, racontent Michel Collon et Grégoire Lalieu, le chef Albdelaziz ibn Saoud écrivait au gouverneur britannique du Golfe « que les yeux du gouvernement britannique reposent sur nous et que nous soyons considérés comme vos protégés ». C’est le même contrat qui lie aujourd’hui l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis depuis 1945. En 1945, le président Roosevelt rencontre le roi en secret sur le navire Quincy et passe avec lui un marché : « Nous vous protégeons et vous nous obéissez ».

L’Arabie Saoudite participe à la stratégie du chaos en Syrie comme en Libye. Elle finance à cet effet des terroristes.

L’Arabie Saoudite veut imposer au Yémen le même type de rapport que celle que la France entretient avec la majorité de ces anciennes colonies. L’agression du Yémen par l’Arabie Saoudite ne s’explique donc que par la volonté des Saoud de maintenir le statut d’arrière cour de l’Arabie du Yémen. Beaucoup d’intérêts y sont en jeu parmi ceux-ci le détroit de Bab El-Mandeb. Ce détroit est le « quatrième passage maritime le plus important au monde en termes d’approvisionnement énergétique. Le 22 mars dernier, les milices chiites houties ont occupé une majeure partie de la ville de Ta’izz, au sud-ouest du pays, à quelques kilomètres du détroit de Bab El-Mandeb, prenant ensuite le contrôle du port de Mocha. Un enjeu stratégique et économique puisque, en 2013, ce détroit a vu passer quotidiennement 3,8 millions de barils de pétrole brut et raffiné, dont 2,1 millions de barils en provenance du golfe Arabo-Persique, à destination du canal de Suez, du pipeline Sumed (Suez-Méditerranée) puis de l’Europe et de l’Amérique du Nord et le reste vers les marchés asiatiques. C’est dire l’importance de ce détroit s’il venait à être contrôlé par la rébellion chiite. Le pays potentiellement le plus affecté par une situation d’instabilité autour de Bab El-Mandeb semble être l’Egypte dont les finances publiques dépendent fortement des revenus liés au canal de Suez et au pipeline Sumed. ». Sur l’argument de l’immixtion de l’Iran, remarquons que ce n’est pas l’Arabie Saoudite mais l’Iran qui est sur la liste Etatsunienne des "Etats voyous" ou Etats à ravager après l’Irak, la Syrie, la Libye…

Ce n’est pas l’Arabie Saoudite qui est sous embargo ; dont les blogueurs sont payés pour dire des contrevérités ; sur laquelle les Soros and co organisent des « occupy » ou demandent l’organisation d’élections et le respect de deux mandats présidentiels ; dans laquelle il y a eu un « printemps arabe » ; dont l’opposition manipulée marche quotidiennement et qui essuie les sanctions de l’UE…

Le Yémen peut être rattaché aux cas tragiques dont parlait Domenico Losurdo. « A part des cas tragiques, comme celui du peuple palestinien qui est contraint à subir le colonialisme dans sa forme classique et la plus brutale, dans les autres pays la lutte anticoloniale est passée de la phase proprement politico-militaire à la phase politico-économique. Ces pays essaient de s’assurer une indépendance qui n’est plus seulement politique mais aussi économique ; ». Entre l’Arabie Saoudite et l’Arabie heureuse, c’est le Yémen qui a la posture de l’émir Afghan dont parlait Lénine en 1915.

La conduite à tenir des progressistes yéménites est de s’engager résolument dans la lutte contre les prétentions de l’Arabie Saoudite et pour une alternative républicaine, laïque, pan arabe, de transformation des bases féodales de leur société. Quant aux progressistes saoudites leur tâche est de travailler à la défaite des Saoud, à leur renversement et pour la mise sur pied d’un gouvernement populaire, laïque qui nationalise le pétrole, rompt d’avec les branches du terrorisme que les Saoud financent…

De quoi le « va-t-en guerrisme » sénégalais est-il la continuation ?

C’est pourquoi l’envoi de 2100 soldats sénégalais décidé par le président sénégalais Macky Sall n’est pas une décision juste. Que les soldats soient envoyés au Yémen ou en Arabie Saoudite importe peu. Ce qui importe c’est que les soldats sénégalais seront aux côtés de l’agresseur qu’est l’Arabie Saoudite. Et dans ce contexte, même prétendre (de surcroît faussement parce que nullement menacée) « défendre la Ka’aba » ne change en rien le fait que ce n’est pas une « guerre défensive » du côté saoudite, cette théocratie qui finance les terroristes fanatiques pour le compte du "djihad made USA".

Les dirigeants du Sénégal qui n’osent pas dire non aux APE, franc CFA…ne seront pas en contradiction avec leurs maitres impérialistes sur une question aussi importante que celle du Yémen.

Sur la base de ce qui précède, anticiper sur le caractère futur d’une guerre tout en éludant soigneusement le caractère actuel de cette même guerre revient à prendre une décision avec des « si… » qui cache mal le fait que l’agression du Yémen par l’Arabie Saoudite n’est pas juste.

C’est pourquoi, la position des autorités du Sénégal honteusement mue que par la recherche d’une poignée de pétro dollars est inacceptable. Le mensonge bourgeois selon lequel « les Etats n’ont pas d’amis mais des intérêts » ne peut aucunement justifier que le peuple sénégalais soit dressé contre le peuple yémenite.

La « note sur la coopération Arabie Saoudite-Sénégal » de la direction de la coopération économique et financière du ministère de l’économie, des finances et du plan déclare que « depuis le début de son intervention au Sénégal à nos jours, le Fonds saoudien pour le développement a approuvé 23 prêts dans divers secteurs pour un montant total de 157 milliards de francs Cfa ». Elle ajoute que « 108 milliards de francs Cfa [qui] pourront être soumis à l’Arabie Saoudite pour la réalisation des opérations ci-après du plan Sénégal Emergent. » : la route Ndioum-Ourossogui-Bakel, le Programme d’urgence d’électrification rurale, le Programme national de relèvement des plateaux techniques des hôpitaux, le programme eau potable et assainissement du millénaire (Pepam). Ce qui a fait titrer un chroniqueur sénégalais : le sang des jambars pour financer le Plan Sénégal Emergent. C’est là une partie de la vérité. Pour être complet il faut dire : le sang des jambars pour compenser les pertes de ressources, actuelles et à venir, consécutives à l’anti nationalisme des yambars. En effet, les dirigeants du Sénégal cherchent 108 milliards au moins auprès de l’Arabie Saoudite. Mais en même temps, ils signent, par exemple, l’Accord de Partenariat Economique qui fera perdre au Sénégal 115,142 Millions d’Euros soit 75 milliards 418 millions Cfa par an à partir de la cinquième année après le démarrage de la mise en œuvre de l’APE jusqu’à des pertes d’environ 368 millions d’euros soit plus de 240 milliards Cfa par an à la fin du démantèlement des droits de douane. Chercher l’erreur !

En écho à la majorité de nos concitoyens du Sénégal nous disons : Pas en notre nom !

Dakar, le 24 mai 2015

Référence :
- Yémen, le « Vietnam » arabe ? Moncef Wafi, 2015
- Jihad made in USA, Grégoire Lalieu-Investig’Action, 2014
- Je suis ou je ne suis pas Charlie ? Michel Collon, 2015
- Les communistes et la Guerre, Section centrale d’éducation du parti communiste français, Novembre 1944
- Thèses et Résolutions du VIème congrès de l’internationale communiste, 1928
- Le socialisme et la guerre, Lénine, Juillet-août 1915 

Source : Investig’Action
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29 mai 2015
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Le quotidien « The Washington Post » a publié il y a quelques jours une curieuse analyse spéculative réalisée par ses journalistes à propos de ce qu'auraient divulgué les grands médias occidentaux. Il s’agissait d’une situation qui s'est déroulée dans la ville de Baltimore, dans l'Etat du Maryland, suite à la vague de contestation qui a suivi la mort le 19 avril dernier du jeune Noir états-unien Freddie Gray alors qu'il se trouvait sous garde policière.



Selon cette analyse, si ces faits avaient eu lieu dans n’importe quelle région en dehors des Etats-Unis, la réaction aurait été approximativement la même : De nombreux analystes internationaux auraient présagé l’éclosion d’un « printemps » du même type que les printemps arabes en faisant l’éloge de la mobilisation des jeunes à travers des réseaux sociaux.


- Les gouvernements du monde entier auraient exprimé leur préoccupation face au racisme et à la violence d’Etat. Ils auraient alors condamné le traitement infligé aux minorités ethniques et la corruption des forces de sécurité lorsqu’ils auraient évoqué la brutalité policière.


- Londres aurait émis un communiqué appelant le régime du pays en question à freiner les excès des agents de sécurité de l’Etat impliqués dans les traitements brutaux appliqués aux membres des minorités ethniques. Elle exigerait l’application de la loi de manière égale pour tous les citoyens, qu’ils soient noirs ou blancs, ainsi que le respect des droits de l’homme, et condamnerait le régime pour atteinte à la démocratie.

L’ONU, de son côté, aurait également émis une déclaration condamnant la militarisation et la brutalité policière « que nous avons observées les deux derniers mois » en mettant la pression sur les forces de sécurité pour que ces dernières entament une véritable enquête sur la mort de Freddie Gray. « Il n’y a pas d’excuse pour la violence policière excessive ». De plus, l’ONU aurait exhorté le gouvernement de cette Nation à rendre publiques les informations relatives à la violence policière pour assurer plus de transparence et réduire la corruption dans le système judiciaire.

Les organisations internationales qui plaident pour la défense des droits de l’homme auraient saisi la communauté internationale en demandant que soit facilité l’asile des minorités ethniques noires du pays.

Bien sûr, rien de ce qui vient d’être énoncé ne sera appliqué au gouvernement du pays coupable de ces violences puisque ces faits se sont déroulés et continueront, personne n’en doute, de se dérouler aux...Etats-Unis.

Une analyse d’un autre type avait été publiée par le quotidien états-unien « The New-York Times » un peu avant. Cette dernière affirmait que 1500 afro-américains avaient été éliminés récemment aux Etats-Unis. Parmi eux, six personnes noires âgées de 24 à 54 ans avaient disparu suite à une mort prématurée ou suite à un emprisonnement.

Selon le dernier recensement réalisé aux Etats-Unis, les homicides sont la première cause de décès des jeunes Noirs. Les Etats-Unis sont le pays qui compte le plus de prisonniers au monde (avec 5% de la population mondiale et 25% de la population mondiale emprisonnée). Des 2,3 millions de prisonniers, 40% sont des Afro-américains alors que ces derniers ne représentent que 12,6% de la population totale. Ainsi, un Noir a six fois plus de « chance » de passer par la case prison qu’un Blanc. Les Etats-Unis sont la Nation développée qui accuse le plus grand fossé économique entre les riches et les pauvres et l’inégalité est encore plus grande s’agissant des salaires. Les 3% des familles les plus riches possèdent plus du double que les 90% les plus pauvres. Ce fossé ne cesse de s’élargir depuis la fin du XXème siècle.

Les familles afro-américaines ont été les plus affectées par la crise des subprimes de 2008. Vers la fin du XXème siècle, la richesse d’une famille blanche de classe moyenne était six fois plus importante que celle d’une famille noire. Aujourd’hui, la famille blanche possède une richesse douze fois plus importante qu’un foyer afro-américain. Ces disparités se reproduisent tragiquement notamment à cause du chômage qui frappe plus fortement les citoyens qui n’ont pas la peau blanche.

Source : Investig’Action


راديو ندا : ويرانه اي به نام '' خرمشهر'' بعد از گذشت سال ها از پايان جنگ

گفتگوي راديو ندا با دو تن از شهروندان خرمشهر در سالگرد سوم خرداد پيرامون وضعيت بازسازي خرمشهر بعد از گذشت  نزديك به سه دهه از پايان جنگ ويرانگر و خانمانسوز.

 

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اوضاع جسمانی سیدمحمد سیف زاده، «نامناسب» توصیف شده است

اوضاع جسمانی سیدمحمد سیف زاده، «نامناسب» توصیف شده است



Mohamad-Seifzadeh-saham-newsنصب دستگاه‌های ارسال پارازیت  و مسدود کردن پنجره‌ بندهای مختلف زندان رجایی‌شهر کرج، باعث کمبود اکسیژن در بندهای مختلف این زندان شده و زندانیان دچار سردردهای شدید و کمبود اکسیژن و اختلالات جدی در تنفس‌ خود شده‌اند.
 حال جسمانی «سیدمحمد سیف‌زاده» وکیل دادگستری دربند و عضو کانون مدافعان حقوق بشر«نامناسب» توصیف شده است.
«علی سیف‌زاده»، فرزند این وکیل زندانی دربند گفته است که «پس از دیدار روز چهارشنبه ۶ خردادماه با پدرش متوجه شده وی وضعیت تنفسی مناسبی ندارد و قطع تنفس این زندانی ۶۸ ساله به چندین روز هم رسیده است.»
Mohamad-seifzadeh-saham-newsوی از تایید نظریه پزشک معالج توسط پزشکی قانونی خبر داده و گفته «نظریه پزشک معالج به همراه تاییدیه پزشکی قانونی برای دادستانی تهران ارسال شده، اما مقامات دادستانی از دریافت نظریه پزشکی قانونی اظهار بی اطلاعی کرده‌اند.»
سیدمحمد سیف زاده وکیل زندانی دربند و عضو کانون مدافعان حقوق بشر است که از سال ۱۳۹۰ در زندان به سر می‌برد. وی پیش‌تر نیز درتاریخ ۱۳۹۳/۱۱/۳۰ نیز به دلیل نارسایی کبد و بیماری پروستات، دربیمارستان سینا بستری شده بود.
آقای سیف زاده در تاریخ ۵ اردیبهشت‌ماه سال‌جاری نیز جهت ادامه معالجات پزشکی درارتباط با عارضه قلبی، گرفتگی دو رگ قلب و عدم بازگشت کامل خون از دو پا به قلب، در بیمارستان قلب تهران بستری شده است.
علی سیف زاده گفته است که «برای جلوگیری از ارتباط زندانیان با خارج، مسئولان دستگاه‌های ارسال پارازیت را در زندان نصب کرده‌اند. نصب این دستگاه‌ها و مسدود نمودن اجباری پنجره‌های بند ۱۲ این زندان، باعث کاهش اکسیژن و سردردهای شدید زندانیان شده، به طوری‌که تنفس عده‌ای از زندانیان از جمله سیدمحمد سیف زاده با اختلالات جدی مواجه شده است.»
Mohamad-seifzadeh-saham-newsعلی سیف زاده از نگاه گزینشی خدابخشی، دادیار ناظر بر زندان‌ها خبر داده و گفته است «خدابخشی برای قبول وکالت‌نامه از وکیل یک زندانی از آن زندانی خواسته تا وکیلش را به دادسرا معرفی کند تا ببینند آن وکیل(به زعم وی)، ضد انقلاب است یا خیر؟!
گفتنی‌است براساس رای نهایی شعبه ۵۴ تجدیدنظر، آقای سیف‌زاده باید به دلیل نوشتن مقالات و امضای بیانیه‌های گروهی از داخل زندان درخصوص مرگ «عزت‌الله سحابی» و«هدی صابر» و هم‌چنین نوشتن نامه‌ای به «سیدمحمد خاتمی» از داخل زندان، به «اجتماع و تبانی علیه امنیت ملی» متهم و در مجموع باید هشت سال در زندان نگهداری شود. این حکم توسط ابوالقاسم صلواتی صادر شده است.
وعده گاهی برای انديشيدن به ايران آزاد و آباد
اسماعيل نوری‌علا



اگر «گفتگو» های پيرامون سکولار دموکراسی ادامه یابد می توان اميدوار بود که شاهد ايجاد جبههء متحدی باشيم که در آن دموکراسی خواهان سکولار رنگارنگ به فردای رنگارنگ ايران می انديشند و در عمل ثابت می کنند که نه تنها «رنگارنگی» صفت واقعی هويت واقعی ايران است بلکه لازم است، با توسل به بی طرفی و رواداری بنيادين سکولار دموکراسی، از دل رنگارنگی های قومی و مذهبی و فرهنگی مردم ايران به «وحدتی رنگين کمانی» رسيد.

esmail@nooriala.com

در آستانهء برگزاری سومین «کنگرهء ساليانهء سکولار دموکرات های ايران» قرار گرفته ايم و من، بعنوان يکی از شرکت کنندگان در پايه گزاری اين کنگره، و نيز عضوی از کميتهء برگزاری اش، وظيفهء خود می بينم که نکاتی چند را در مورد آن به اطلاع مخاطبان گرامی ام برسانم تا بدانند که چرا و چگونه اين راه را پيموده ايم و می خواهيم تا کجا برويم.

اين کنگره خود حاصل تجربه ای سه ساله نيز بوده است. سرگذشت اش با پايان يافتن شورها و هيجانات «جنبش سبز»، و حاصل شدن دست آوردهای تلخ و شيرين آن، آغاز شده و با اين «تحليل» زندگی آغاز کرده است که:

1. جنبش سبز، و حرکت اش، از «الله اکبر» گفتن های شبانه و «رأی من چه شد» های روزانه، به سوی محوريت يافتن «ايران» بجای «اسلام» در شعارهائی همچون «آزادی، استقلال، جمهوری ايرانی»، و «جانم فدای ايران» نشان از کم رنگ شدن ايدئولوژی های منسوب به اسلام شيعی و پر رنگ شدن تمايلاتی عرفی و دموکراسی سکولار در ميان جوانان ايران بوده است. در طول تنها يک سال 1388 اين جوانان توانستند اثر شعارهای مذهبی بازمانده از ايام انقلاب را از روح خود زدوده و به ريشه های سکولار ايرانيت خود برسند.

2. نمايش وسيع وجود اين تمايلات راه را برای انديشيدن به يک «آلترناتيو سکولار دموکرات» نيز گشوده است. اگر ملت جوان سال ايران از حکومت اسلامی به جان آمده است و جانشينی را برایش می جويد که در جميع جهات با آن متفاوت باشد، بايد به ايجاد اين جانشين انديشيد و راه های رسيدن به آن را سبک - سنگين کرد.

3. ايجاد آلترناتيوی برای حکومت مذهبی ـ ايدئولوژيک کنونی نيازمند دو مؤلفه است: يکی هويت يافتن و مشخص شدن مختصات يک «جنبش سکولار دموکرات« و سپس کوشش برای ايجاد اتحادی وسيع مابين کسان و نيروهائی که هويت خود را به مدد آن «مختصات» تعريف می کنند.

آنان که شش سال پيش با اين تحليل قدم در راه نهاده بودند نخست ناگزير بودند تا راه های مختلفی را بپيمايند تا دريابند که چگونه می توان به اهداف بالا رسيد. آيا «نظر» بر «عمل» چيرگی دارد يا عمل است که نظر را به پختگی و صلابت می رساند؟ تجربه نشان داد که هيچ يک از دو روی چنين سکه ای را نمی توان بر ديگری اولويت داد. نظر و عمل اول و آخر ندارند بلکه در هر چرخش سکه يکی روی آمده و ديگری از نظر غايب می شود اما مهم چرخيدن مدام سکه و رفت و آمد دائم بين نظر و عمل است که می تواند راه گشا باشد.

بدين سان سفری سه ساله عاقبت در فروردين 1392 رهروان داوطلب سکولار دموکراسی را به اين نتيجه رساند که «هويت يابی نيروهای سکولار دمکرات» و «تبديل شدن شان به يک واحد نيرومند سياسی» تنها در دامن زدن به «گفتگو» است که می تواند متحقق شود؛ گفتگوئی که خود مشکلات عمده ای را پيش رو دارد؛ چرا که فضای سياسی اپوزيسيون حکومت اسلامی از بيماری هائی مزمن در رنج است؛ بيماری هائی همچون برتری طلبی، خودمحور بينی، ناسازگاری با ديگری، نارواداری، آويختن به مشکلاتی که حل شان در خارج کشور و پيش از فروپاشی حکومت اسلامی ممکن نيست، و... به عبارت ديگر، بايد کوشش می شد تا، بر فراز اين «فضای ناممکن سازِ گفتگو»، گفتگوئی سازنده را در بين نيروهای بالقوهء سکولار دموکراسی تمشيت داد، بشرط آنکه «تمشيت دهندگان» خود از آن مشکلات فاصله گرفته باشند و همچنين برای خود از اين نمد کلاهی نخواهند.

«رسيدن به تعريف ماهوی سکولار دمکرات بودن» نخستين قدم در اين راه پر پيچ و خم بود؛ چرا که تا تو ندانی که کيستی چگونه می توانی دوست و دشمن، همراه تا مقصد و رفيق نيمه راه را از هم تشخيص دهی؟ کوششی چند ماهه توانست حدود 250 تن از شخصيت ها و کوشندگان سياسی و روشنفکری ايرانی را به ارائهء سندی رهنمون شود که اکنون با نام «پيمان نامهء عصر نو» شناخته می شود؛ پيمان نامه ای که مآلاً می تواند حتی کمکی به نويسندگان «مقدمهء قانون اساسی سکولار دموکرات ايران آينده» باشد.

قدم بعدی اما يافتن راه حلی برای ايجاد گفتگو بود؛ گفتگوئی که می بايد مابين کسانی برقرار باشد که به آن «پيمان نامه» پايبند بوده و بکوشند، عليرغم انبوهی از سوء تفاهم ها، کجروی ها  و دشمنی های موضعی، به سوی تبديل جمع سکولار دموکرات های ايرانی به يک نيروی سياسی منسجم و کارآمد حرکت کنند. روشن بود که چنين گفتگوئی نمی توانست خود در زير سقف يک حزب يا تشکل، و يا بر حول محور يک شخصيت خاص سياسی، انجام گيرد. هر تشکل و هر شخصيتی که بخواهد در فضای آشفتهء اپوزيسيون خود را به محور گردهمآئی تبديل کند بيشتر دافعه ايجاد می کند تا جاذبه. اين واقعيت بديهی تنها به يک راه حل عملی اشاره می کرد: ايجاد زمينی «بی طرف» برای انجام گفتگوهائی که هيچگونه فشار و ايجابی نخواهد آنها را به نتيجه ای از پيش تعيين شده بکشاند.

راه حل حصول به «بی طرفی» نيز اينگونه يافت شد که چند تنی داوطلب شوند تا، فارغ از مواضع سياسی و گروهی خود، همت خويش را بر ايجاد يک «کميته ای اجرائی» متمرکز کنند که اعضائش، عليرغم مأموريت شان در راستای ايجاد کنگره ای برای گفتگوی سياسی، درگير بحث های سياسی نشوند و فقط راه های ايجاد «زمين بی طرف برای انجام گفتگو» را در مد نظر داشته باشند. در اين مورد نيز چند تنی داوطلب شدند؛ کسانی آمدند و از نيمه راه برگشتند و کسانی هم وفادارانه بر اين مقاصد پای فشردند. نام «زمين بی طرف گفتگو» شد «کنگرهء ساليانهء سکولار دموکرات های ايران» و، مطابق مفاد «پيمان نامهء عصر نو»، هر کس که خود را «سکولار دموکرات» می ديد صاحب اين کنگره نيز می شد و می توانست به گفتگو در اين زمين «بی طرف» بنشيند. حتی می شد از مخالفان سکولار دموکراسی نيز دعوت کرد که در گفتگو شرکت کنند. زيرا فکر و نظری که در ميدان چالش های سخت آزموده نشود نه تنومند می شود و نه کارائی عملی می يابد.

اولين کنگرهء سکولار دموکرات های ايران در واشنگتن، پايتخت ايالات متحدهء امريکا برگزار شد و علت انتخاب اين شهر نيز تنها به «امکانات محلی» ايرانيان ساکن آن می شد که برخی شان اعلام داشته بود که می توانند در اين راه کمک رسان علاقمندان باشند. بخصوص آقای تقی مختار، مدير و سردبير نشريهء «ايرانيان» که در اين شهر منتشر می شود، و نويسنده ای است که هم از آغاز حرکت سکولار دموکرات ها  همراه و ياورشان شده، داوطلبانه به مدد کميتهء برگزاری آمد.

برای خيلی ها تصور اينکه عده ای که خود را سکولار دمکرات می دانند تنها برای انجام «گفتگو» به واشنگتن آمده باشند مشکل بود. اما کنگره ثابت کرد که جز انجام آن گفتگو، و البته در راستای تقويت مبانی هويتی سکولار دموکراسی، هدفی نداشته است. نه دستور کاری در ميان بود و نه قرار بود قطعنامه ای صادر شود. تنها آشنائی با يکديگر، هم انديشی و و صول به همدلی، و يافتن مقاصد مشترک و سپس، اگر شد، انديشيدن به راه حل های سکولار دموکرات برای آيندهء وطنی که اشغال کنندگان اش سکولار دموکرات ها را به تبعيدی طولانی فرستاده بودند مطرح بود.

در طول همين روياروئی ها بود که سه تشکل سکولار دموکرات بوجود آمدند، بی آنکه هيچ يک ربطی به خود «کنگره» داشته باشند. نخستين آنها تشکلی شد که اکنون با نام «نهاد هماهنگی جنبش سکولار دموکراسی ايران» شناخته می شود و دارای سايت و صفحهء فيس بووک اختصاصی خويش است و می خواهد هر آن امکانی را که دارد در اختيار شاخه ها و شقوق آن جنبش سکولار دموکرات فراگيری قرار دهد که تعلق به همه دارد.

دومين نهادی که از دل گفتگوهای سال 92 بيرون آمد و در دومين کنگرهء سکولار دموکرات های ايرانی، که در شهر بوخم آلمان برگزار شد، اعلام موجوديت کرد «پيوندسرای هنرمندان و نويسندگان سکولار دموکرات ايران» نام گرفت و نشان داد که سکولار دموکراسی صرفاً امری سياسی نيست و ايرانيان سکولار دموکرات می توانند بنا بر حرفه و کار و علاقهء خود نير دست به ايجاد تشکلات سکولار دموکرات خاص خود بزنند.

سومين نهاد نيز «مجمع سازمان های سکولار دموکرات ايران» نام گرفت که بجای گرد آوردن شخصيت های سکولار دموکرات همت خويش را در راستای گرد هم آوردن اينگونه سازمان ها متمرکز کرد.

سال گذشته، دومين کنگرهء سکولار دموکرات های ايران در شهر بوخوم شاهد استقبال شخصيت های مختلفی بود که اگرچه در گروه ها و سازمان ها و احزاب گوناگون متمرکز بودند اما می پذيرفتند که سکولار دموکراسی می تواند مؤلفه ای فراجناحی و فراحزبی باشد که قابليت ايجاد همکاری های وسيع تر سياسی ـ اجتماعی را دارد و اگر «گفتگو» های پيرامون سکولار دموکراسی ادامه یابد می توان اميدوار بود که شاهد ايجاد جبههء متحدی باشيم که در آن دموکراسی خواهان سکولار رنگارنگ به فردای رنگارنگ ايران می انديشند و در عمل ثابت می کنند که نه تنها «رنگارنگی» صفت هويت واقعی ايران است بلکه لازم است، با توسل به بی طرفی و رواداری بنيادين سکولار دموکراسی، از دل رنگارنگی های قومی و مذهبی و فرهنگی مردم ايران به «وحدتی رنگين کمانی» رسيد.

در بوخوم، و در حاشيهء کنگرهء دوم، دوست قديم و هنرمند چيره دست و توليد کنندهء خوش سليقهء برنامه های تلويزيونی، آقای سيروس ملکوتی، سلسله گفتگوهائی تلويزيونی را با شرکت کنندگان در کنگره برقرار کرد و از جمله ديدگاه شان را دربارهء نفس برگزاری اين کنگره ها به پرسش کشيد. يکی از پاسخ دهندگان به او نيز من بودم. گوهر پاسخ من به او، اين بود که کنگرهء سکولارهای ايران، که اکنون اميدوارانه می رود تا به صورت يک حادثهء ساليانه و يک سنت سياسی ـ اجتماعی ـ فرهنگی درآيد، محل برخوردها و ارائهء نظرات مختلفی در کم و کاست يا ضرورت و گريزناپذيری استقرار يک حکومت سکولار دموکرات در ايران است. کميتهء برگزاری کنگره با پخش مستقيم آنچه در جريان کنگره می گذرد (و اين مهم در کنگرهء نخست بکوشش و همت دوست خوش فکرم، آقای سعيد بهبهانی انجام شد) و قرار دادن ويدئوهای سخنرانی ها و پرسش و پاسخ ها بر روی اينترنت همهء امکانات شخصيت ها و سازمان های سياسی را در برابر ديد کنجکاو علاقمندان به آيندهء ايران قرار می دهد و، در عين حال، ميدانی را فراهم می سازد تا هر گروه و شخصيت کوشنده بتواند توانائی ها، تمايلات و مخالفت هايش را در راستای رسيدن به جبهه ای از سکولار دموکرات های ايران، و تبديل آن به يک نيروی جانشين سياسی، در معرض ديد ايرانيان قرار دهد.

امسال دوستداران سکولار دموکراسی در شهر فرانکفورت داوطلب برگزاری سومين کنگره شده اند. کميتهء برگزاری، که ادارهء امور و تهيهء امکانات مالی و اجرائی انجام کنگره را بر عهده دارد، چند ماهی است که تلاش خود را برای هرچه بهتر برگزار شدن کنگرهء امسال آغاز کرده است. روند عنايت مالی به کميته نيز از سال پيش کارآمدتر شده و دوستدارن سکولار دموکراسی با رغبت بيشتری به کمک کميته آمده اند.

اما آنچه کنگرهء امسال را از دو کنگرهء قبلی متفاوت می کند، تصميم کميتهء برگزاری برای «سامان دادن ِ» هرچه بيشتر به گفتگوها است. در اين راستا، کميته يک «مضمون کلی» را برای کنگرهء امسال پيشنهاد کرده که به نظر می رسد اگر بر روی آن تمرکز شود کنگره با دست آورد عمده ای به کار جاری خود پايان خواهد داد. مضمون مزبور چنين است: «چرا سکولار دموکرات ها هنوز متحد نشده اند؟» از نظر اعضاء کميته اين پرسشی کليدی است که پاسخ به آن می تواند راهگشای اقدامات گستردهء بعدی باشد. کنگره دارای چهار نشست سه تا چهار ساعته خواهد بود و در هر نشست يک سخنران مدعو و تا حد هشت سخنران داوطلب به ايراد سخنان کوتاه پرداخته و سپس مجلس مشورت و پرسش و پاسخ برقرار خواهد بود. هر نشست، در ارتباط با مضمون کلی کنگره، دارای يک عنوان خاص نيز هست، بدين شرح:

موضوع نشست اول: «موانع و ضرورت اتحاد نيروهای سکولار دموکرات در راستای ايجاد آلترناتيو». برای ايراد سخنرانی در اين مورد از آقای دکتر حسن ماسالی دعوت شده است؛ مردی که پس از يک عمر شراکت در مبارزات دمکراسی خواهانه، اکنون به بازبينی گذشته و جمع بندی تجربيات خود نشسته و دست به انتشار مجموعه ای از خاطرات و اسنادی زده است که همگی نمايانگر راه پر پيچ و خم طی شده هستند. اين نشست را دکتر سياوش عبقری اداره می کند که کولباری از تجربهء سياسی را در رهگذر متحد ساختن نيروهای سکولار دموکرات ايران با خود دارد. تا کنون چندين نفر از شرکت کنندگان برای ايراد سخنرانی در اين نشست داوطلب شده اند.

موضوع نشست دوم، «فعاليت ها و قراردادهای خارجی حکومت اسلامی و وظيفهء متحد اپوزيسيون سکولار دموکرات» است. برای ايراد سخنرانی در اين مورد از آقای فرهنگ قاسمی دعوت شده و، از آنجا که کنگرهء امسال سکولار دموکرات ها يک هفته پس از سر رسيد انجام توافقات حکومت اسلامی با کشورهای پنج بعلاوهء يک تشکيل می شود، نشست دوم کنگره می تواند حائز اهميت خاصی باشد و آقای فرهنگ قاسمی، که از شخصيت های بارز سياسی جمهوريخواه و سکولار دموکرات ايران هستند می توانند به مسئلهء حضور حکومت اسلامی بعنوان نمايندهء کشورمان در محافل بين المللی پرداخته و اهميت وجود يک تشکل وسيع سکولار دموکرات را برای مقابله با ناکارآمدی های آن بررسی نمايند. ادارهء اين نشست با آقای احمد تاج الدينی است که از حقوقدانان سکولار دموکرات ايران محسوب می شوند.

موضوع نشست سوم عبارت است از «مشکل عدم توجه به تفاوت های مسائل اکنونی و اينجائی (خارج کشور) با مسائل فردائی و آنجائی (داخل کشور)» که فعلاً من داوطلب انجام سخنرانی در آن شده ام اما اگر در يک ماهی که تا برگزاری کنگره راه هست شخص ديگری برای انجام اين سخنرانی اعلام آمادگی کند ترجيح ام آن است که جای خود را به او بدهم. اداره اين جلسه با آقای محسن ذاکری است که در تمام شش سال گذشته در راستای شناخت و توضيح و تبيين سکولار دموکراسی کوشا بوده و از چهره های معتمد اين راه محسوب می شود.

و بالاخره موضوع نشست چهارم چنين است: «حفظ تماميت ارضی ايران همچون پيش شرط استقرار سکولار دموکراسی در ايران». انجام سخنران اصلی اين نشست را آقای کورش اعتمادی بر عهده گرفته است. به اعتقاد من، با توجه به وضعيت پر آشوب منطقه و نقش ويرانگری که حکومت اسلامی مسلط بر ايران در ايجاد نارضايتی ميان اقوام ايرانی بازی کرده است و می کند، شنيدن سخنان يک متفکر و نويسندهء جوان و تازه نفس ايرانی که در زمينهء ادارهء کشورهای واجد جمعيت های گوناگون مطالعاتی دارد بسيار جالب است. ادارهء جلسه نيز با نويسندهء خوش فکر ايرانی، آقای اقبال اقبالی است که سال گذشته در کنگرهء بوخوم شرکت کرد و سپس به قافلهء رهروان راه سکولار دموکراسی پيوست.

اما مهمتر از همهء اين نکات، از نظر من، هدف اصلی نمی تواند جز نشان دادن حضور منسجم نيروهای سکولار دموکرات ايرانی، که نهاد آلترناتيو نيز عاقبت از دل آنها زاده خواهد شد، باشد. از اين نظر، من به شخصه و تا توان اش را دارم، حضور در کنگره های ساليانهء سکولار دموکرات ها را برای خود يک «فريضهء ملی» تلقی می کنم و، عليرغم مشکلات مختلفی که وجود دارد، می کوشم همچون سربازی در اردوگاه سکولار دموکراسی ايران آماده خدمت باشم. يکی از عللی که در سال گذشته و امسال محل برگزاری کنگره  از امريکا به اروپا منتقل شد نيز چنين بوده است. سکولار دموکرات های مقيم اروپا می توانند با راحتی بيشتری، با آمدن به کنگرهء امسال، دلبستگی خود را به اين جريان نشان داده، و اعتقاد خود را به اينکه تنها راه رسيدن به يک آلترناتيو سکولار دموکرات در برابر حکومت اسلامی شراکت در يک چنين نمايش منسجمی است ثابت نمايند.

ما، در سومين کنگره سکولار دموکرات های ايران، که در چهارم و پنجم ماه جولای پيش رو در شهر فرانکفورت برگذار می شود، تنها برای شنيدن چند سخنرانی و شرکت در چند پرسش و پاسخ شرکت نمی کنيم. هدف ما آن است که قطعه ای تکميل کننده در پازلی دلگشا باشيم که می تواند تصويری از ايران سکولار دموکرات آينده را در پيش چشم مردم ايران و جهان به نمايش بگذارد.

کسی ما را به شرکت در اين «تظاهر دل گرم کننده» دعوت نمی کند؛ کسی خرج سفر و اقامت ما را نمی دهد؛ ما به خرج جيب های کوچک خود و به شوق برساختن نيروئی که هدفی جز ساختن ايران آزاد و آباد آينده ندارد، رنج سفر را بر خود هموار می کنيم و می رويم تا، دست در دست هم، به وطن رنج کشيده مان بگوئيم که فرزندان اش، با همهء سختی های ناشی از تبعيد و غربت، نه او را و نه دلاوران زندانی و تبعيدی اش و نه جوانان در رنج روزانه اش را فراموش نکرده اند. در واقع، در برابر عظمت سختی هائی که بر وطن مان روا می شود، شرکت در کنگرهء سکولار دموکرات های ايران انجام وظيفهء کوچکی است که خوشبختانه می تواند ثمرات بزرگ داشته باشد.

لو رفتن عمليات "کربلای۴"گوشه کوچکی ازهشت سال جنگ خائنانه‎