۱۳۹۴ آذر ۲۵, چهارشنبه

Haymarket Books is offering 40% off of Noam Chomsky's books and their whole catalog for the holidays when you use coupon code HOLIDAY40 via their website:


Haymarket Books is offering 40% off of Noam Chomsky's books and their whole catalog for the holidays when you use coupon code HOLIDAY40 via their website:
Available Noam Chomsky titles include:
Masters of Mankind
On Palestine
Gaza in Crisis
Hopes and Prospects
Rogue States
The Washington Connection and Third World Fascism
On Power and Ideology
After the Cataclysm
The Fateful Triangle
Year 501
Turning the Tide
Pirates and Emperors, Old and New

Propaganda and the Public Mind
Rethinking Camelot
Culture of Terrorism
Powers and Prospects

16 décembre 2015
Article en PDF : Enregistrer au format PDF

Hillary Clinton ne pouvait pas perdre cette occasion. Après les résultats des élections à l'Assemblée Nationale du Venezuela le 6 décembre dernier, la candidate aux prochaines élections à la présidence de la Maison Blanche vient de rappeler à ceux et celles qui ne l'avaient pas encore compris combien le soutien des Etats-Unis à l'opposition vénézuélienne est une question cruciale et stratégique.



Après avoir dépassé en estimations l’Arabie Saoudite, le Venezuela est désormais la première réserve mondiale en ressources pétrolières. Autant imaginer à quel point les Etats-Unis aspirent à renverser un gouvernement trop indépendant qui a nationalisé la principale entreprise d’extraction du pays, PDVSA, pour destiner une partie de ses ressources aux programmes sociaux en matière d’éducation, de santé et de logement. Seulement dans ce dernier domaine, le gouvernement de Nicolas Maduro vient d’inaugurer, début décembre, le logement social numéro 900.000 de la "Mision Vivienda".

Sous la direction de Hugo Chavez, le Venezuela a en effet repris sa souveraineté nationale et son impact a été notable sur les événements régionaux pendant plus d’une décennie. Le message était clair : l’Amérique Latine et les Caraïbes ne sont plus la "cour arrière" des Etats-Unis. Mais la manne de l’or noir vénézuélien, dont l’accès par la mer permettrait de disposer d’un avantage essentiel à l’économie du voisin du Nord en réduisant le temps de l’acheminement de cette ressource stratégique depuis le Moyen Orient, est trop tentante pour l’impérialisme. C’est ainsi que peuvent s’expliquer les récentes déclarations de Mme Clinton :

"le peuple du Venezuela a besoin de tout notre soutien dans l’hémisphère, en particulier de celui de nos amis d’Amérique Latine. Il est nécessaire qu’ils se prononcent en faveur de la démocratie, qu’ils défendent les droits de l’homme dans ce pays. C’est tragique de voir à quel point ce pays, le plus riche de l’Amérique Latine, l’un des plus riches du monde en matière de ressources, est mal géré et à quel point les gens ont été opprimés et malmenés au cours des 15 dernières années...Donc, il faut soutenir le peuple du Venezuela. Et certainement je vous soutiendrai, et nous formons des vœux pour que ces élections soient le début d’un processus de récupération de la démocratie et pour que des opportunités pour le peuple du Venezuela puissent être créées (...)".(1)

Des déclarations qui ont le mérite de la clarté et qui ne doivent rien au hasard, puisque cette préoccupation pour le pétr... oups ! c’est à dire, pour les droits de l’homme, a été partagée par le général John Kelly qui s’est dit, lui aussi, inquiet pour la situation économique au Venezuela, préoccupé par la situation à tel point qu’il dit "passer 40 secondes par jour à penser au Venezuela", "déplorer l’inflation de son économie" et "prier pour son peuple, parce qu’il souffre terriblement". Le général Kerry semble donc souhaiter, en bon samaritain, le bien-être des Vénézuéliens et est même "prêt à intervenir si on le lui demande". (2)

Les récentes déclarations d’Hillary Clinton font écho à celles du Sécrétaire d’Etat John Kerry du 8 décembre, où il "exhorte le Consejo Nacional Electoral (CNE) de publier les résultats électoraux". Le président Maduro répond ironiquement "il doit se réveiller le matin et penser qu’il gouverne le Venezuela. Un gouverneur spécial pour le Venezuela (...). Mais vous vous croyez qui, monsieur ? Le CNE est le Pouvoir électoral de la République bolivarienne du Venezuela, et il est autonome. Que Dieu nous protège de ne plus jamais devenir la colonie d’autrui. Et encore moins, d’être la colonie de cette élite qui gouverne Washington." (3)

Si la candidate à l’élection présidentielle de 2016, Mme Clinton, l’actuel Secrétaire d’Etat John Forbes Kerry et le général de l’armée John Kelly peuvent encore se permettre de donner des leçons des droits humains au Venezuela sans craindre la moindre réaction du "monde civilisé", c’est sans doute parce que tout ce beau monde n’a pas tiré le bilan de l’ingérence des USA et de ses crimes dans le monde, particulièrement en menant l’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak et en soutenant financièrement des groupes de mercenaires en Irak, en Libye et en Syrie.

Des documents (4) attestent également que ce ne fut personne d’autre que Mme Clinton qui donna, en 2009, l’ordre de renverser le Président du Honduras Manuel Zelaya par un coup d’état, comme "vengeance" pour avoir osé rejoindre l’Alba créée par Hugo Chavez. Mais aussi parce que deux semaines auparavant, à San Pedro Zulia, eut lieu la réunion de l’Organisation des Etats Américains (OEA), où les sanctions à l’égard de Cuba en vigueur depuis les années 60 furent levées sous l’initiative du Président Mel Zelaya. Hillary Clinton explique que ce fut à la sortie de cette session qu’elle eut l’idée d’ordonner le renversement du président du Honduras.

Comme le démontre brillamment Diana Johnstone dans son livre récent "Hillary Clinton, la Reine du Chaos" (5), la candidate à la Maison Blanche sait pertinemment que, pour avoir ce poste, il faut prouver qu’une femme peut elle aussi devenir une cheffe de guerre. Et c’est cela qui explique son parcours dans les années 90 en tant que "Première dame" et épouse de William Clinton, dans la promotion du féminisme et des droits de l’homme dans les pays du Sud. Une caution nécessaire pour s’adapter à la nouvelle ère caractérisée par la toute-puissance de l’empire états-unien. En effet, depuis la guerre de Yougoslavie, un changement profond fut opéré par les élites USA à travers l’actualisation des objectifs de l’OTAN, ce qui permit de "reformuler" le droit international et de pervertir les notions les plus élémentaires d’aide humanitaire, en les mettant au service de la puissante industrie d’armement. Une fois l’URSS disparue, les Etats-Unis et l’Europe seraient convaincus de leur supériorité morale et de leur modèle économique, bref, ce qui fut résumé comme la "fin de l’histoire". Rien ne les empêcherait désormais de défendre leurs intérêts en s’appuyant sur le principe du "Right to Protect". C’est à dire le droit de décider de quel gouvernement il convient de renverser, de continuer à perfectionner leur technologie de guerre (comme les drones) et d’intervenir dans les pays du Sud trop indépendants, mais de façon respectable aux yeux de l’opinion publique.

Finalement, le "Décret Obama" du 9 mars 2015, déclarant le Venezuela comme étant une "menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité des Etats-Unis", prend toute sa signification en écoutant les responsables militaires et politiques du pays qui a le plus utilisé les armes chimiques au monde et n’a pas hésité à tester deux bombes nucléaires sur la population civile des villes japonaises d’Hiroshima et Nagasaki. Sans doute faut-il se rappeler aussi son rôle dans les années 60 et 70 dans l’arrivée au pouvoir des dictatures militaires en Amérique Latine à travers la politique de l’ancien Secrétaire d’Etat Henry Kissinger.

Les escadrons de la mort formés par la CIA au Salvador, le bombardement de la population civile dans les quartiers d’un petit pays comme Grenade sont autant de démonstrations de la légitimité avec laquelle Hillary Clinton ose aborder le sujet des droits de l’homme. Sans parler du fait qu’elle a avoué elle-même que son pays a été à l’origine de la création du réseau terroriste Al Qaeda lorsque Brezinski a mis au point la stratégie consistant à entraîner et financer les moujahidins qui partiraient faire une "guerre sainte" contre un gouvernement hostile puisque du côté de l’URSS à l’époque de la guerre froide. Enfin, on a retrouvé la même stratégie dans le soutien aux rebelles libyens et syriens, dépeints par la propagande "occidentale" comme étant les nouveaux "freedom fighters" (6) des "héros" capables de réaliser le rêve du "chaos constructeur" de l’ancienne Secrétaire d’Etat de l’administration Bush, Condolezza Rice. (7)

Qu’a-t-on appris des mensonges des Bush et cie., et de ses conséquences en Irak et en Syrie, avec les retombées prévisibles qui ont eu lieu d’abord dans ces mêmes pays, puis à Madrid, à Londres, et ensuite en Egypte, en Tunisie, au Liban, au Nigéria, enfin à Paris ou à Bamako ? Eh bien que, de façon invariable, ce sont toujours les peuples qui paient le prix de chaque guerre, sans distinction de religion, pour les intérêts de quelques-uns.

Écoutons maintenant Hugo Chavez, le promoteur de la paix et du monde multipolaire, répondre avec sa clairvoyance et sa sincérité habituelles aux successives coalitions des va-t-en-guerre d’hier et d’aujourd’hui comme François Hollande, Manuel Valls, Laurent Fabius, David Cameron, Barack Obama ou Hillary Clinton, qui n’ont cessé de soutenir financièrement et militairement ceux qu’ils affirment aujourd’hui vouloir combattre par les bombes :

"Combien de problèmes doit affronter la France en ce moment ? Qu’en est-il du chômage en France... ? Le chômage, les entreprises en faillite, les banques qui pillent leurs peuples ...Bien sûr, la France n’est pas le pire des cas ... il y a l’Espagne, le Portugal, qui sont les pires cas, la partie la plus pauvre de cette Europe-là.(...) En un demi-siècle la prétendue UE n’a pas réussi à avoir une stratégie qui élimine ou réduise les grandes asymétries entre une Europe riche et une Europe pauvre, souffrant de la crise. Le gouvernement français devrait être davantage préoccupé des problèmes de la France comme le changement climatique, la pauvreté, la faim, etc. Pourquoi poursuit-elle alors cette politique étrangère impériale qui consiste à renverser les gouvernements parce qu’ils ne plaisent pas à quelqu’un ? C’est ce qui s’est passé avec la Libye. Nous reconnaissons le gouvernement syrien et, qui voulez-vous qu’on reconnaisse sinon ? les terroristes, ceux qui lancent des bombes ? C’est triste de constater que des gouvernements européens reconnaissent les terroristes, se réunissent avec des terroristes et leur envoient de l’argent et des armes. Espérons que les peuples d’Europe puissent se réveiller ! S’il y a des problèmes en Syrie, c’est aux Syriens de les résoudre, et pas aux groupes terroristes infiltrés." (8)

Les faits ont, encore une fois, donné la raison à Chavez. Les plans de l’impérialisme états-unien et leur stratégie consistant à piller les ressources des pays du Sud ne peuvent pas fonctionner toujours à la perfection. Même si les techniques derrière les révolutions de couleurs et la promotion d’une société civile prête à promouvoir la conception de la démocratie et les droits de l’homme à l’"american way of life" se sont beaucoup perfectionnés ces dernières années en particulier à travers le rôle essentiel de la propagande des médias, la machine de guerre tombe souvent en panne face à la résistance des peuples. Et au Venezuela, même si la stratégie de déstabilisation économique semble avoir remporté une bataille importante après les résultats des élections du 6 décembre dernier, elle ne pourra pas détruire si facilement les acquis de la révolution bolivarienne.

Notes :
1) U.S. : Hillary Clinton Weighs in for Venezuelan Opposition, TeleSur English, 7 décembre 2015.
2) CNN, Entrevista de John Kelly, Atlanta, Estados Unidos, 22 de octubre, 2015.
3) En contacto con Maduro, 9 décembre 2015, Cuartel de la Montana, Caracas.
4) "We strategized on a plan to restore order in Honduras and ensure that free and fair elections could be held quickly and legitimately, which would render the question of Zelaya moot.", Hillary Clinton, Hard Choices. Simon & Schuster, 2014. Lire aussi l’article de Mark Weisbrot : Hard choices : Hillary Clinton admits role in Honduran coup aftermath
5) Diana Johnstone, Hillary Clinton. La Reine du Chaos. Editions Delga, Paris 2015.
6) "(...) To watch the courageous Afghan freedom fighters battle modern arsenals with simple hand-held weapons is an inspiration to those who love freedom. Their courage teaches us a great lesson—that there are things in this world worth defending."
Ronald Reagan, Message on the Observance of Afghanistan Day, White House, March 21, 1983.
7) "(...) Condoleezza Rice appelle de ses voeux le « chaos constructif » pour implanter la démocratie dans les Etats arabes de la région, en proie au totalitarisme. L’expression est ténébreuse... L’administration américaine privilégie-t-elle la poursuite des massacres pour mieux détourner les richesses naturelles du pays, et en premier lieu le pétrole, sans éveiller les soupçons ? " ;
Gamal Ghitany, Le « chaos constructif », un leurre. Libération, 22 mars, 2007.
8) Hugo Chavez, Rueda de prensa presidencial, Aeropuerto de Maiquetia, Vargas,http://elnuevodiario.com.do/mobile/...

Source : Investig’Action

Unjustified use of lethal force and execution of Palestinians who stabbed or were suspected of attempted stabbings

Published: 
 16 Dec 2015
Police officer shoots Hadil ‘Awad, 14, as she lay motionless on the ground after stabbing passersby with scissors. Jerusalem, 23 Nov. 2015. Still from video
Police officer shoots Hadil ‘Awad, 14, as she lay motionless on the ground after she stabbed passersby with scissors. Jerusalem, 23 Nov. 2015. Still from video
Since October 2015 there have been dozens of assaults on civilians and members of Israel’s security forces. These assaults have taken the form of stabbings, car-rammings and gunfire in which Palestinians killed 16 civilians and three members of Israel’s security forces. Up to 11 December 2015, 71 of the assailants were shot dead by members of the security forces or civilians.
This wave of violent assaults is appalling, and clearly Israel’s security forces must protect the public and use the force necessary to that end, as determined by the circumstances. The law on this matter is also clear: shooting to kill is permissible only in cases that a person poses mortal danger to others. However, in at least some of the cases, firing at the assailants did not cease even after they no longer posed any danger. Some were injured and lying motionless on the ground when they were shot dead. In other cases, the very use of live gunfire seems excessive. Some cases were summary executions, without the benefit of law or trial.
The large number incidents in the past two months, some of which are described below, reflect the chilling chasm between the normative position which prohibits this type of shooting and the present reality and public mood that considers “shooting to kill” valid in all cases and circumstances, even when the suspect no longer poses any danger. In this way, soldiers, police and armed civilians become judge, jury and executioner.
This reality is a direct result of inflammatory language used by ministers and elected officials. Admittedly, in an official response the office of Minister Gilad Erdan sent B’Tselem, the minister conceded that “in accordance with the law and open fire regulations, there is no authorization to carry on firing at a person who has been neutralized and no longer poses any danger”. Yet the sentiments Erdan voiced in public , whereby “every terrorist must know that he will not survive the attack he is about to perpetrate”, are the ones that receive publicity and support. The prime minister - by keeping silent in the face of such statements - authorizes the implementation of this policy. B’Tselem appeal to the prime minister on this matter has received no answer to date, and with the exception of a weak protest by the Attorney General in this regard, authorities have kept silent on this matter in the public sphere.
Below are twelve cases that received much media coverage and whose particulars were examined by B’Tselem. The information available on these cases paints a grave and alarming picture of excessive and unwarranted use of lethal gunfire, which in some cases was tantamount to the summary execution of assailants or suspected assailants. In two other cases, there is concern that soldiers denied medical care to Palestinians who were shot after assaulting Israelis and were then pronounced dead in hospital, where they were eventually taken.
The incidents:
1) On the evening of 6 December 2015 ‘Omar Yasser Fakhri Skafi, 21, of Beit Hanina, East Jerusalem, drove to the neighborhood of Romema in West Jerusalem.Media reports stated that he ran over a young man and stabbed a police officer who was sitting in a police car. Both sustained light injuries.
Video footage of the incident shows a soldier who - after getting off a bus - approached Skafi with his gun trained on him. Skafi tries to assault the soldier and pursues him. The soldier fires at Skafi, who then falls to the ground. At that point, the soldier himself stumbles backwards and when he gets up, fires three more bullets at Skafi who is already lying on the ground, posing no danger to anyone.
2) On the morning of 23 November 2015, two Palestinian high school students - 14-year-old Hadil Wajih ‘Abd al-Hamid ‘Awad and her 16-year-old cousin N.‘A., both of Qalandia - arrived in downtown Jerusalem. Hadil ‘Awad assaulted passersby and N.‘A. threatened them.
Media reports stated that Hadil ‘Awad stabbed a 70-year-old man with scissors, inflicting light injuries. She then tried to stab another person while N.‘A. was threatening passersby. Eyewitness accounts, descriptions by those involved in the incident andfootage from surveillance cameras indicate that a police bomb-squad sapper shot N.‘A. Immediately thereafter, a civilian hit her with a chair, knocking her down. The sapper then shot the two teenage girls: the video footage shows the police sapper shooting ‘Awad and continuing to fire even after she had fallen down and was lying motionless; he then went back and shot N.‘A. again as she lay motionless on the ground. Hadil ‘Awad died of the gunshot wounds and N.‘A. sustained severe injuries. According to media reports, a passerby was also injured by the sapper’s shooting. On 11 December 2015 it wasreported that N.‘A. was indicted. On 13 December 2015 it was reported that the Department for the Investigation of Police (DIP) launched an investigation against the sapper who shot the girls.
3) At approximately 9:00 A.M., on the morning of 22 November 2015, Ashraqat Taha Ahmad Qatnani, a 16-year-old girl from ‘Askar Rafugee Camp in Nablus, tried to knife settlers at a hitchhiking station in the northern West Bank, near Huwarah Checkpoint. An Israeli civilian hit her with his car, and soldiers then shot her as she lay injured on the ground.
A Nablus resident who was passing by gave B’Tselem an account of the events. He confirmed that he saw Qatnani approach the hitchhiking stating wielding a knife, and saw the people at the station running to get away from her. Media reports of the incident stated that Gershon Mesika, former head of the Samaria Regional Council, was driving by the spot and ran his car into Qatnani, and that after she was lying on the ground, she was shot dead by soldiers. Mesika told the council’s spokesperson in a video account(Hebrew only): “I didn’t stop to think, I hit the gas and rammed into her, she fell down and then the soldiers came and continued shooting and neutralized her completely”.
4) In the early afternoon of 6 November 2015, Tharwat Ibrahim Suliman a-Sha’rawi, 73, a widowed mother of six was driving her car. As she drew near the Zeid Gas Station at Halhul she nearly ran into soldiers standing in the road. As the video footage shows, the soldiers fired at the car that did not alter its speed as it approached them, and they continued firing at the car even after it passed them and entered the gas station. No soldier was injured in the incident.
Ihab Badawi, 21, a gas station employee who suffered a gunshot wound, told B’Tselem field researcher in Hebron Musa Abu Hashhash that the station was closed at the time because young men had gathered nearby and were burning tires, and that many soldiers arrived at the scene. He also said:
“I saw the soldier firing at the car as soon as it entered the station. I didn’t understand what was going on. I saw the car hit a pillar in the open area of the gas station and come to a halt, and the gunfire at it continued. Bullets also hit a few different spots in the gas station. The gunfire was massive and rapid. I was very frightened. Before I could manage to take cover, I felt something hit my right arm. It never occurred to me that I’d been hit. A bullet hit the glass window of the gas station office. I got down and lay flat on the ground, behind the glass. I saw I had a hole in my coat sleeve and felt wetness under the sleeve. And then I knew that I’d really been hit by gunfire. All at once, the gunfire stopped completely.”
The video footage indicates that the shooting at a-Sha’rawi’s car persisted and intensified after she passed the soldiers, even when she no longer posed any danger.
5) On the morning of 29 October 2015, Mahdi Muhammad Ramadan al-Muhtaseb, 23, a bakery shop worker, reached the Diwan a-Rajabi (160) Checkpoint west of the Tomb of the Patriarchs and assaulted a Border Police officer. Another officer fired at al-Muhtaseb, who tried to flee, until he fell down. A police officer then went up to al-Muhtaseb and shot him again.
According to a statement the police released on the day of the incident, al-Muhtaseb reached the Diwan a-Rajabi (160) Checkpoint carrying a knife and stabbed one of the Border Police officers stationed at the checkpoint. Al-Muhtaseb fled the scene, running, and was shot by the checkpoint commander. He fell down and lay wounded on the ground. When he tried to rise, another officer shot al-Muhtaseb, killing him.
Testimonies gathered by B’Tselem indicate that al-Muhtaseb confronted the officers at the checkpoint, then bent down, picked something up from the ground, used it to hit one of the officers, and then fled. An officer standing nearby threw a tear-gas grenade at al-Muhtaseb, which hit him in the shoulder, and then shot at him, hitting al-Muhtaseb in the waist. Al-Muhtaseb kept fleeing. The officer pursued him and fired at him again. At this point, al-Muhtaseb fell to the ground. When he tried to get up, the officer shot him once more. According to media reports, the officer who shot al-Muhtaseb was commended for his conduct by the company commander. The final shot fired at al-Muhtaseb, when he was lying on the ground was captured on video and posted on social networks.
6) On 26 October 2015, Raed Saket ‘Abd a-Rahim Thalji (Jaradat), 22, of Sa’ir, Hebron District, stabbed a soldier at the entrance to the village of Beit ‘Einun, Hebron District. Soldiers fired at Thalji, killing him.
Media reports stated that Thalji stabbed the soldier in the neck, seriously injuring him.Video footage of the incident posted on YouTube shows (upper right hand corner) that after the initial gunfire hit Thalji and he lay motionless on the ground, one of the soldiers shot him again.
7) At approximately 1:25 P.M. on 25 October 2015, Border Police Officers shot Daniyah Jihad Hussein Irsheid, 17, of Hebron, a the al-Haram al-Ibrahimi (Patriarchs’ Tomb) Checkpoint in Hebron, after the police claim that she pulled a knife and, shouting, approached the police officers.
Media reports cited the police saying that the “Palestinian terrorist reached the checkpoint, seemed suspicious to the Border Police troops there - and was asked to identify herself when suddenly - she pulled out a knife and approached the troops, shouting at them as she came. The troops fired at her with precision, and she was neutralized”.
Two eyewitness accounts given to B’Tselem field researcher in Hebron Musa Abu Hashhash raised doubts as to this version of events. The witnesses related that Irsehid was standing facing the Border Police officers with her bag on the table for inspection. She was asked by the officers several times “Where’s the knife?”, and replied several times that she has no knife. One of the witnesses, who said he was standing a few meters away from Irsheid told B’Tselem that the officer fired at her feet and she jumped backwards, raising her hands in the air and repeating that she has no knife. The witness related that he then heard several shots in succession and that Irsheid fell to the ground. At that point, the officers cleared the checkpoint and moved other people away from it.
8) On 16 October 2015, Iyad Khalil Mahmoud al-‘Awawdeh, 26, of al-Muwaraq, Hebron District, approached soldiers in the course of a protest in the region of Ras al-Jorah in Hebron. Disguised as a journalist, he stabbed one of the soldiers. In response, soldiers fired at al-‘Awawdeh, killing him.
According to media reports, the soldier stabbed by al-‘Awawdeh sustained moderate injuries. Video footage of the incident shows one of the soldiers firing at al-‘Awawdeh after he was already lying wounded and motionless on the ground.
The incident as seen from several angles: YouTube1YouTube2Walla News
9) On 14 October 2015 Border Police officers shot Basel Bassam Ragheb Sidr, 19, of Hebron, at Damascus Gate in Jerusalem. According to the police, Sidr seemed suspicious because he was wearing a uniform, and pulled out a knife when he was called over to be inspected.
Media reports stated that a “20-year-old Palestinian who tried to perpetrate a stabbing attack at Damascus Gate in Jerusalem was shot and killed by Border Police officers there. There were no casualties in the incident.”
Video footage of the incident, two segments of which were shown in the media, shows Sidr being shot while running with a knife in his hand. As previously reported by B’Tselem, the firing at Sidr continued even after he fell and was lying on the ground, apparently injured and without the ability to move, when there was no one in his vicinity and he constituted no danger.
10) On the morning of 13 October 2015 ‘Alaa Daoud ‘Ali Abu Jamal, 33, of Jabal al-Mukabber, East Jerusalem, ran over three Israeli civilians standing by a bus stop in West Jerusalem. He then assaulted the injured individuals with a knife, killing one of them. A security guard who was at the scene shot Abu Jamal who was then apparently also shot by police.
Video footage of the incident shows Abu Jamal getting of his car, armed with a knife and assaulting the people who had been hit by the car. A security guard at the scene fired at Abu Jamal. Then, with his leg, got the knife away from Abu Jamal. Abu Jamal, who was no longer armed, got up and tried to get away, but the security guard shot him again. He fell down, and then a passerby hit him with a club. Abu Jamal got up again, and as before, the security guard fired at him and he fell down. Additional video footage shows Border Police officers arriving at the scene when Abu Jamal was already lying on the ground, and two more shots are heard. The statement released by the police noted: “Border Police officers who were nearby noticed the terrorist with his hand concealed, fired at him with precision, and neutralized him”.
11) On the afternoon of 10 October 2015, Muhammad Sa’id ‘Abd al-Karim Muhammad ‘Ali, 19, of Shu’fat Refugee Camp, stabbed two police officers at Damascus Gate, East Jerusalem. Other police officers fired at ‘Ali, continuing even after he was lying on the ground.
The following information was posted on the police website: “In the afternoon, police officers of the Yoav Unit noticed a young man at the plaza by the Damascus Gate. The police officers went over to the suspect to inspect him, and asked him to present identification. Another group of police nearby noticed the attack, moved in and fired at the terrorist. The terrorist was neutralized and killed.” Police gunfire also hit two police officers, one of whom was hit in the upper body and seriously injured. Two other officers sustained light and moderate stab wounds; one of them was taken to hospital.
Video footage of the incident shows ‘Ali assaulting the police officers and then several officers fired at him, continuing to fire even after he lay motionless on the ground.
Video footage: YouTube1,YouTube2Ynet
12) Early on the morning of 4 October 2015, Fadi Samir Mustafa ‘Alun, 19, of al-‘Esawiyah, East Jerusalem, was shot dead by a police officer in the area of al-Musrara, Jerusalem. According to a statement by the police, prior to being shot, ‘Alun stabbed and moderately wounded an Israeli teenaged boy.
Video footage of the incident, seen from two different angles, shows the firing and some of the events that led up to it. The footage indicates that ‘Alun seemed to be holding a knife when he was shot, but that there was no one in his immediate vicinity at that time.
In the video, ‘Alun can be seen trying to get away from the people. A police car then pulls up, an officer gets out and immediately opens fire at ‘Alun. The police officer fired seven bullets at him, notwithstanding that ‘Alun had already fallen to the ground after the first shot.
For an earlier report on this incident, see here.
Denial of medical treatment
On 25 November 2015, Muhammad Isma’il a-Shobaki, 19, of al-Fawwar Refugee Camp, approached a checkpoint at the entrance to the camp, stabbed a soldier - who the media reported was seriously wounded - and was shot by another soldier.
In video footage of the incident, a-Shobaki is seen lying on the ground wounded, with soldiers surrounding him. Someone is heard saying, “Nobody treat him”. A soldier then orders a-Shobaki to be quiet, after which a person - apparently a member of the security forces - tries to question a-Shobaki in Arabic, asking him where his identity card is and who sent him. A-Shobaki groans and the man says in Arabic, “We’ll take care of you, but first just tell me who sent you”.
Footage: YouTube1YnetNews
Raed Massarwah, a Red Crescent ambulance driver dispatched to take a-Shobaki to a medical care facility, told B’Tselem field researcher Musa Abu Hashhash in his testimony that Border Police forbade him from approaching the injured youth and prevented him at gunpoint from leaving the ambulance. According to Massarwah, he was delayed in this fashion for some ten minutes. He then tried unsuccessfully to reach the spot from a different direction.
Another eyewitness told B’Tselem’s field researcher that immediately after the shooting, soldiers came running from a military tower nearby and offered first aid to the wounded soldier, but no one treated the wounded Palestinian. The witness saw the police officers preventing the Palestinian ambulance from approaching and, according to his testimony, they also barred him and other Palestinians from assisting the wounded man. He related that after the Red Crescent ambulance drove away, three Israeli ambulances arrived and the medical teams treated the wounded soldier, but still no one tended to a-Shobaki until the soldier was taken from the scene. The witness estimated that some thirty minutes elapsed from the beginning of the incident until a-Shobaki was transferred to an ambulance. He was taken to hospital in Israel, where he later died of his wounds.
On 25 October 2015 soldiers shot Sa’ed Muhammad Yusef al-Atrash, 19, of Hebron, after he reportedly tried to stab two Israeli soldiers. The wounded Palestinian lay on the ground for more than thirty minutes without receiving medical attention, and died after being taken to hospital in an Israeli ambulance.
B’Tselem has no information about the beginning of the incident. However, Raed Abu a-Rmeileh, a volunteer with B’Tselem’s camera project, arrived at the scene after al-Atrash was shot. He stayed there for about half an hour, during which time he filmed some of what transpired. The footage and Abu a-Rmeileh’s testimony indicate that the wounded al-Atrash lay on the ground all that time. An Israeli ambulance arrived at the scene but the medical team did not tend to the wounded Palestinian, and police officers prevented locals from providing him with medical care. After more than half an hour, al-Atrash was taken to hospital in Israel. According to media reports, he died of his wounds in hospital.Click here for a shortened version of the footage.
• As the video footage contains graphic and disturbing images we did not incorporate it into the text, providing links instead. All video footage referenced in the links comes from outside sources, and was neither filmed by nor posted by B’Tselem.
ترجمه ی حاضر، به همت ابوالقاسم گلستانی، از روی متن منتشر شده در هافينگتون پست آمريکا، ۲۹ نوامبر ۲۰۱۵، انجام شده است.
اين مقاله را نخستين بار، انستيتوی حقوق بشر دانشگاه کلمبيا، در نوامبر ۲۰۱۴، با عنوان ISIS-Turkey Links منتشر کرده بود.
توضیح مترجم:
دیوید ل. فیلیپس مدیر «برنامه صلح و حقوق» در «موسسه مطالعات حقوق بشر» دانشگاه کلمبیا است. او پیشتر مشاور و کارشناس امور خارجه در وزارت کشور امریکا بود. مولف در یادداشت پایان مقاله اشاره می کند که «اطلاعات عرضه شده در این مقاله بدون جانبداری یا حمایت ارائه شده است.»
بر همین اساس، مترجم نیز کوشید دقیقاً به متن وفادار باشد مگر در موارد خاص که به جای «دولت اسلامی عراق و شام « گاه از نام رایج تر در میان مردم یعنی «داعش» استفاده شده است.
توصیحات کوتاه داخل کروشه (پرانتز چهارگوش)از مترجم است که با حرف «م» مشخص شده اند.
مقدمه

آیا ترکیه در حال همکاری با داعش است؟ ادعاها از همکاری نظامی و انتقال اسلحه تا پشتیبانی لجستیکی، کمک های مالی و ارائه ی خدمات پزشکی را شامل می شوند. همچنین ادعا می شود که ترکیه چشمان خود را به روی حملات داعش به کوبانی بست.
رجب طیب اردوغان و احمد داوداوغلو، رییس جمهور و نخست وزیر ترکیه هر دو ارتباط با داعش را قویاً رد می کنند. اردوغان در 22 سپتامبر 2014 از شورای روابط خارجی بازدید کرد. او انتقاد کرد که «کمپین ها [و] تلاشهای توام با لجن پراکنی وجود دارند که درک از ما را به انحراف می کشند.» اردوغان «حمله ای منظم علیه اعتبار بین المللی ترکیه» را به باد انتقاد گرفته، شکوه کرد که «ترکیه در معرض موضوعات خبری بسیار غیرمنصفانه و توأم با سوء نیت از سوی رسانه ها قرار گرفته است.» اردوغان گفت «درخواستم از دوستان ما در ایالات متحده [امریکا] این است که ارزیابی تان از ترکیه را با مبنا قرار دادن اطلاعات تان بر منابع هدفمند انجام دهید.»
«برنامه صلح و حقوق» مستقر در دانشگاه کلمبیا تیمی از محققان امریکایی، اروپایی و ترک را تعیین کرد تا رسانه های ترک و بین المللی را مورد تحقیق قرار دهند و اعتبار این ادعاها را ارزیابی کنند. این گزارش منابع گوناگون بین المللی از جمله نیویورک تایمز، واشینگتن پست، گاردین، دیلی میل، اسکای نیوز، و همچنین منابع ترک شامل سی ان ان ترک زبان، روزنامه حریت، طرف (Taraf)، جمهوریت و رادیکال را در بر می گیرد.
 ادعاها 
ــــــــــــــــــــــــــــــ
ترکیه برای داعش تجهیزات نظامی فراهم می سازد
٭ یک فرمانده ی داعش در 12 اوت 2014 به واشینگتن پست [1] گفت: «بیشتر حنگجویانی که در آغاز جنگ به ما پیوستند از راه ترکیه آمدند، و تجهیزات و لوازم ضروری ما را فراهم کردند.»

٭ کمال کلیچ داروغلو، رهبر حزب جمهوری خواه خلق ترکیه، در تاریخ 14 اکتبر 2014 به اظهاریه ای [2] در دفتر داداستانی آدانا (Adana) دست یافت که نشان می دهد ترکیه برای گروه های تروریستی اسلحه فراهم می کرد. او همچنین به متون مصاحبه [3] با رانندگانی که سلاح ها را به آن گروه های تروریستی تحویل می دادند، دست پیدا کرد. به گفته ی کلیچ داروغلو [4]، دولت ترکیه مدعی است که کامیونها برای کمک های انسان دوستانه به ترکمن ها بودند، ولی ترکمن ها گفتند هرگز چنین کمک های انسان دوستانه ای به آنها تحویل داده نشد.
٭ به گفته معاون حزب جمهوری خواه خلق ترکیه، بولنت تزچان ((Bulent Tezcan در 18 ژانویه 2014، بازرسان سه کامیو ن پر از سلاح را در آدانا متوقف کردند [5]. کامیونها در فرودگاه اسن بوگا (Esenboga) در آنکارا بار زده شده بودند. رانندگان کامیونها را به سمت مرز راندند، جایی که یک مأمور امنیتی ترکیه قرار بود کامیونها را به درون خاک سوریه هدایت کرده، آنها را به داعش و گروه های دیگر در سوریه تحویل بدهد. این کار قبلاً به دفعات زیاد اتفاق افتاد و زمانی که کامیونها متوقف می شدند، مأموران امنیتی ترکیه سعی می کردند بازرسان را از بازرسی محموله ها بازدارند. اما این بار بازرسان دریافتند که کامیونها پر از موشک، تفنگ و مهمات هستند.
٭ روزنامه جمهوریت می نویسد [6] که طبق گزارش یک کاربر شاخص توییتر به نام فوآت آونی (Fuat Avni) در باره ی بررسی فساد ترکیه به تاریخ 17 دسامبر [2014]، نوارهای صوتی مرتبط تأیید می کنند که ترکیه در 12 اکتبر 2014 به گروه هایی کمک های مالی و نظامی کرد که با گروه تروریستی القاعده مرتبط بودند. در این نوارها، صدای اردوغان نیز موجود است که نیروهای مسلح ترکیه را به رفتن به سوریه و جنگ با دولت دمشق تشویق می کند. اردوغان همچنین از رییس سازمان امنیت ترکیه، هاکان فیدان (Hakan Fidan) خواست که بهانه ای برای حمله به سوریه پیدا کند.
٭ هاکان فیدان به احمد داود اغلو نخست وزیر، یاسر گولر یک مقام ارشد وزارت دفاع و فریدون سینیرلی اوغلو یک مقام بلند پایه وزارت امور خارجه گفت [7]: «اگر نیاز باشد، بهانه ای جور می کنم تا با سوریه وارد جنگ شویم. 4 نفر را به داخل سوریه می فرستم. به آنها می گویم 8 موشک از سوریه به داخل ترکیه شلیک کنند. به آنها امر می کنم به مقبره ی سلیمان شاه حمله کنند.»
٭ در 19 سپتامبر 2014، اسنادی فاش شدند [8] که نشان می دهند امیر سعودی، بندر بن سلطان، مخارج تسلیحات و حمل آنها به داعش از راه ترکیه را متقبل شد. هواپیمایی که از آلمان برخاسته بود سلاح ها را در بندر اتیمسگوت (Etimesgut) در ترکیه به پایین انداخت. این محموله سپس در سه دستگاه کامیون بار زده شد که دو دستگاه به داعش در ترکیه و یکی دیگر به غزه تحویل گردید.
ترکیه کمکهای ترابری و لجستیکی برای جنگجویان داعش فراهم کرد
٭ نشریه رادیکال [9] در 13 ژوئن 2014 می نویسد که وزیر کشور ترکیه، معمر گولر، دستورالعملی امضا کرد که حاکیست: «منافع منطقه ای ما ایجاب می کند که به جنگجویان النصره در جنگ علیه پ.ی.د.، شاخه سازمان تروریستی پ ک ک، در درون مرزهای خود کمک کنیم ... هاتای (Hatay) مکانی استراتژیک برای مجاهدین است که بتوانند از مرزهای ما گذشته، وارد سوریه شوند. حمایت لجستیکی برای گروه های اسلامی افزایش خواهد یافت، و تعلیمات، مراقب های پزشکی و امنیت عبور آنها بیشتر در هاتای انجام خواهد پذیرفت... سازمان امنیت (MIT) و سازمان امور دینی ترکیه جا به جایی جنگجویان در منازل عمومی را هماهنگ خواهند کرد.»

٭ گزارش دیلی میل [10] به تاریخ 25 آوت 2014 حاکی است که بسیار از جنگجویان خارجی از طریق سفر به ترکیه به داعش در سوریه و عراق پیوستند، و ترکیه سعی نکرد جلوی انها را بگیرد. گزارش مزبور توصیف می کند که چگونه جنگجویان خارجی، به خصوص اهل بریتانیا، از مرز ترکیه عبور می کنند و وارد سوریه و عراق می شوند. این جنگجویان خارجی آن مرز را «دروازه جهادی» می نامند. سربازان ارتش ترکیه یا چشم خود را به این عبور و مرور می بندند یا خود با دریافت مبلغ اندک 10 پوند از جهادیون به آنها اجازه عبور می دهند.
٭ خبرگزاری اسکای بریتانیا به اسنادی دست یافت [11] که نشان می دهد دولت ترکیه پاسپورت های جنگجویانی را که در صدد عبور از مرز ترکیه و ورود به سوریه برای پیوستن به داعش بودند، مهر زده است.
٭ یک مقام ارشد مصری در 9 اکتبر 2014 گفته است [12] که اداره اطلاعات ترکیه تصاویر ماهواره ای و دیگر داده های لازم را در اختیار داعش می گذارد.

ترکیه برای داعش تعلیمات نظامی مهیا دید
٭ شبکه ی ترک زبان سی. ان. ان. در 29 ژوئیه 2014 گزارش داد که در قلب استانبول، محل هایی چون دوزچه (Duzce) و آداپازاری (Adapazari) به پاتوق تروریست ها مبدل شده اند. فرقه های مذهبی وجود دارند که در تعلیم جنگجویان داعش به آنها کمک می کنند. برخی از این ویدئوهای تعلیماتی به وبسایت تبلیغاتی داعش (takvahaber.net) ارسال شده اند. به گزارش شبکه ترک زبان سی. ان. ان. [13] نیروهای امنیتی ترکیه اگر می خواستند می توانستند جلوی این قضایا را بگیرند.

٭ همایش عمومی ترک هایی که به داعش پیوستند تبت شده است [14]. این همایش در 28 ژوئیه 2014 در استانبول روی داد.
٭ ویدئویی یک مجمع وابسته به داعش را نشان می دهد [15] که در عمرلی، محله ای در استانبول نماز/همایش برگزار می کند. در واکنش به این ویدئو، معاون حزب جمهوری خواه خلق ترکیه، تانریکولو (Tanrikulu) که خود نماینده مجلس است، از وزیر کشور ترکیه افکان آلا (Efkan Ala)، سوالاتی پرسید [16]، که از آن جمله اند: «آیا این حقیقت دارد که کمپ یا کمپ هایی به مجمعی از داعش در استانبول اختصاص یافته است؟ کار این مجمع چیست؟ از چه کسانی تشکیل شده؟ آیا این شایعه حقیقت دارد که همان منطقه ای که برای کمپ در نظر گرفته شد، برای تمرینات نظامی نیز مورد استفاده قرار می گیرد؟
٭ کمال کلیچ داروغلو، رهبر حزب نامبرده در 14 اکتبر 2014 به دولت حزب عدالت و توسعه هشدار داد [17] که کمک های مالی و تعلیماتی در اختیار گروه های ترور قرار ندهد. او گفت: «درست نیست که گروه های مسلح در خاک ترکیه تعلیم ببینند. شما جنگجویان خارجی را به ترکیه می اورید، در جیب شان پول می گذارید، به دست شان اسلحه می دهید، و از آنها می خواهید مسلمانان را در سوریه بکشند. ما به آنها [دولت] گفتیم دست از کمک به داعش بردارید. احمد داوداوغلو [نخست وزیر] از ما خواست سند رو کنیم. همه می دانند که آنها به داعش یاری می رسانند.» (نگاه کنید به پیوندهای 18 و 19.)
٭ به گفته سرویس اطلاعاتی اردن [20]، ترکیه جنگجویان داعش را برای عملیات ویژه آموزش داد.

ترکیه مراقب های پزشکی در اختیار به جنگجویان داعش می گذارد
٭ یک فرمانده داعش در 12 اوت 2014 به واشینگتن پست گفت [21] «سابقاً برخی از جنگجویان ما – حتی اعضای رده بالای دولت اسلامی – در بیمارستان های ترکیه مداوا شدند.»

٭ به گزارش روزنامه طرف در 12 اکتبر 2014 [22]، دنگیر میر مهمت فیرات (Dengir Mir Mehmet Firat)، از پایه گذاران حزب حاکم عدالت و توسعه گفت که ترکیه از گروه های تروریستی حمایت کرد و هنوز می کند و به درمان آنها در بیمارستانها می پردازد. «به منظور تضعیف تحولات در روجووا (کردستان سوریه)، دولت کمک های گوناگون از جمله تسلیحاتی در اختیار گروه های مذهبی افراطی قرار داد ... دولت به مجروحان آنها کمک کرد. وزیر بهداشت چیزی شبیه به این عبارت را به کار برد، مراقبت از مجروحان داعش یک وطیفه انسانی است.»
٭ به گزارش روزنامه طرف [23]، احمد ال ح. (Ahmet El H)، یکی از فرماندهان ارشد داعش و مرد دست راست ابوبکر بغدادی، همراه دیگر جنگجویان داعش در بیمارستانی در سانلی یورفا (Sanliurfa) در ترکیه تحت درمان قرار گرفت. دولت ترکیه مخارج درمان آنها را پرداخت کرد. به گفته ی منابع روزنامه طرف، هم اکنون تمام بیمارستانهای مناطق جنوب شرقی ترکیه به درمان جنگجویان داعش می پردازند. از آغاز حملات هوایی در اوت به بعد جنگجویان داعش در شمار بسیار وسیع برای درمان به این بیمارستانها مراجعه کرده اند. مشخص تر اینکه، هشت جنگجوی داعش از مرز سانلی اُورفا عبور داده شدند؛ اسامی آنان بدین شرح است: «مصطفی آ.، یوسف ال ر.، مصطفی ح.، حلیف ال ح.، محمد ال ح.، احمد ال س.، حسن ح.، و سلیم ال د.»

ترکیه از راه خرید نفت داعش از این سازمان حمایت مالی به عمل می آورد
٭ در 13 سپتامبر 2014، نیویورک تایمز طی گزارشی [24] به تلاشهای دولت اوباما برای فشار بر ترکیه برای متلاشی ساختن شبکه گسترده فروش نفت داعش اشاره کرد. جیمز فیلیپ در «بنیاد میراث (Heritage Foundation)» استدلال می کند که ترکیه شبکه گسترده نفت داعش را تماماً متلاشی نکرد زیرا از قیمت پایین نفت داعش بهره می برد، و حتی ممکن است ترکها و مقامات دولتی وجود داشته باشند که در این تجارت منافع شخصی دارند.

٭ فهیم تاچتکین (Fehim Taştekin) در نشریه رادیکال مقاله ای در تاریخ 13 سپتامبر 2014 نوشت که در آن به خطوط لوله غیر قانونی که نفت را از سوریه به شهرهای نزدیک مرز در درون ترکیه انتقال می دهند، اشاره کرد. تاچتکین اشاره کرد [25] که تا زمان چاپ مقاله اش شماری از آن خطوط لوله غیرقانونی پس از 3 سال عملیات جمع شدند.
٭ در 14 اکتبر 2014، یک نماینده پارلمان آلمان متعلق به حزب سبزها، ترکیه را متهم کرد [26] که به داعش اجازه می دهد که علاوه بر فروش نفت، تسلیحات خود را نیز آزادانه در خاک ترکیه جا به جا کند.

ترکیه در سربازگیری به داعش یاری می رساند
٭ کمال کلیچ داروغلو در 14 اکتبر 2014 ادعا کرد [27] که دفاتر داعش در استانبول و گازیانتپ (Gaziantep) برای جذب جنگجویان مورد استفاده قرار می گیرد. در 10 اکتبر 2014، مفتی شهر کونیا گفت که «چهار روز پیش 100 نفر از اهالی کونیا به داعش پیوستند.» (نگاه کنید به پیوندهای 28 و 29.)

٭ به گزارش تلوزیون اودا [30]، تکوا هابر (Takva Haber) به مثابه جولانگاه تبلیغاتی داعش برای جذب افراد ترک زبان از ترکیه و آلمان خدمت می کند. محل ثبت این وبسایت با آدرس مدرسه ای به نام عرفان کولجی (Irfan Koleji) یکسان است، مدرسه ای که توسط عیلیم یایما وقفی (Ilim Yayma Vakfi) تأسیس گردید، بنیادی که [رجب] اردوغان و [احمد] داوداغلو جزو پدیدآورندگانش هستند. از این روست که ادعا می شود که این سایت تبلیغاتی از سوی مدرسه ی بنیادی اداره می شود که توسط اعضای حزب حاکم ترکیه [حزب عدالت و توسعه] تأسیس گردید.
٭ وزیر ورزش، سوآت کیلیچ (Suat Kilic) که عضو حزب عدالت و توسعه است، با جهادیون سلفی که حامیان داعش در ترکیه هستند، دیدار کرد. این گروه [31] به خاطر دسترسی به هواداران از طریق توریع قرآن رایگان و جمع آوری کمک های مالی جهت سازماندهی حملات انتحاری در سوریه و عراق معروف است.
٭ تلویزیون اودا ویدئویی منتشر کرد [32] که به ادعای آن ثابت می کند که جنگجویان داعش در حال رانندگی اتوبوسی در استانبول هستند.

نیروهای ترکیه دوشادوش داعش می جنگند
٭ در 7 اکتبر 2014، یک سازمان حنگنده ی اسلامی در ترکیه (IBDA-C) مدعی حمایت از داعش شد. یکی از دوستان ترک این سازمان که از فرماندهان داعش است، می گوید که ترکیه «در تمامی این ماجرا دخیل است» و این که «10 هزار عضو داعش وارد ترکیه خواهند شد.» عضوی از هدا- پار (Huda-Par) که در جلسه ای با آن سازمان حضور داشت، مدعی است که مقامات [ترکیه] منتقد داعش اند اما در ظاهر از این گروه هواداری می کنند (هدا- پار یک حزب سیاسی بنیادگرای سنی کرد است). در عین حال، عضو ب.ب.پ (BBP) ادعا می کند که مقامات حزب اقدام ملی (MHP) بسیار نزدیک به داعش هستند. در آن جلسه گفته شد که جنگجویان داعش اغلب برای استراحت به ترکیه می آیند، گویی آنها برای فراغت از خدمت نظامی مدتی را در آنجا در حال استراحت به سر می برند. آنها مدعی اند که ترکیه یک انقلاب اسلامی را تجربه خواهد کرد، و ترکها باید برای جهاد آماده باشند. (نگاه کنید به پیوندهای 33 و 34.)

٭ سیمور هرش (Seymour Hersh) در «مرور کتاب لندن» [35] می نویسد که داعش حملاتی شیمیایی از جمله با گاز سارین در سوریه انجام داد و این با اطلاع دولت ترکیه بود. «برای ماه ها در میان رهبران ارشد نظامی و جامعه اطلاعاتی در باره این عملکرد در جنگ همسایگان سوریه، به ویژه ترکیه، نگرانی شدید وجود داشت. این آگاهی وجود داشت که رجب اردوغان از جبهه النصر، از گروه های جهادی در میان اپوزوسیون شورشی، و دیگر گروه ها شورشی اسلامگرا پشتیبانی می کند. یک مقام ارشد اطلاعاتی سابق امریکا که به اطلاعات رایج و روزمره دسترسی دارد، به من گفت «ما می دانیم کسانی در دولت ترکیه هستند که اعتقاد داشتند که می توانند دولت اسد را با انجام حمله ای شیمیایی در داخل سوریه – و به تبع آن، مجبور کردن اوباما برای نادیده گرفتن خطوط قرمز خود – در بن بست شدید قرار دهند.»
٭ در 20 سپتامبر 2014، دمیر چلیک (Demir Celik)، نماینده پارلمان ترکیه از حزب دمکراتیک خلق، ادعا کرد [36] که نیروهای ویژه ترکیه دوش به دوش داعش می جنگند.

ترکیه در نبرد کوبانی به داعش کمک کرد
٭ انور مسلم، شهردار کوبانی، در 19 سپتامبر 2014 گفت «بنا به اطلاعاتی که ما دو روز قبل از آغاز جنگ جاری به دست آوردیم، قطارهای پر از نیرو و مهمات که از شمال کوبانی در حال عبور بودند، به مدت یک ساعت و ده تا بیست دقیقه در روستاهای «صلیب قرآن»، «گیره سور» و «مشرفات ازو» توقف داشتند. مدارک، شواهد عینی و ویدئوهایی در این مورد موجود است. چرا داعش فقط در شرق کوبانی قوی است؟ چرا در جنوب یا غرب آن قوی نیست؟ از آنجایی که این ترن ها در روستاهای واقع در شرق کوبانی توقف کردند، ما گمان می بریم آنها مهمات و نیروهای اضافی برای داعش آورده بودند.» در 30 سپتامبر 2014، فرستاده ای از حزب جمهوری خواه خلق از کوبانی بازدید کرد، جایی که افراد محلی مدعی بودند که همه چیز داعش از لباسهایی که آنها به تن داشتند تا تفنگ های آنان از ترکیه می آید. (در اینجا دو پیوند توسط نویسنده مقاله ارائه شد، اما قابل دسترسی نیستند؛ گویا از سرور خارج شده اند. م)

٭ ویدئوی انتشار یافته از سوی نوهابر (Nuhaber) نشان می دهد [37] که کاروان های نظامی ترکیه تانکها و مهماتی را حمل می کردند که آزادانه زیر بیرق های داعش در منطقه سرابلوس (Cerablus) و گذرگاه مرزی کارکامیس (Karkamis) حرکت می کردند.
٭ صالح مسلم، رهبر پ.ی.د.، ادعا می کند [38] که بین 20-م تا 24-م اکتبر 120 جنگجو با عبور از مرز ترکیه وارد خاک سوریه شدند.
٭ به ادعای مقاله ای که توسط یکی از فرماندهان ی.پ.جی. (YPG) در تاریخ 29 اکتبر 2014 در نیورک تایمز منتشر شد [39]، ترکیه به جنگجویان داعش و تجهیزات شان اجازه می دهد آزادانه از مرز عبور کنند.
٭ به گزارش دیکن [40]، «جنگجویان داعش در برابر دید کامل سربازان ترک از روی خطوط راه آهن ترکیه عبور کردند، خود را به مرز رساندند و وارد سوریه شدند. جنگجویان پ.ی.د. [چریکهای کرد سوریه - م] آنها را در انجا دیده، متوقف شان کردند.
٭ یک فرمانده کرد کوبانی ادعا می کند [41] نیروهای جنگنده داعش مهر ورود ترکیه بر پاسپورت های خود دارند.
٭ تلوزیون اودا عکسی از یک سرباز ترک منتشر کرد [42] که با جنگجویان داعش خوش و بش می کند.

ترکیه و داعش جهان بینی مشترک دارند
٭ به گزارش راشا تودی – آر. تی. [43]، اظهارات معاون رییس جمهور امریکا جو بایدن موید حمایت ترکیه از داعش است.

٭ به گفته روزنامه حریت [44]، در 26 سپتامبر 2014، «احساسات افراد متنفذ حزب حاکم عدالت و توسعه محدود به آنکارا نیست. من از شنیدن واژگان تحسین امیز نسبت به داعش از سوی برخی کارکنان عالی رتبه دولتی حتی در سانلیورفا شوکه شدم. یکی گفت، «آنها مثل خود ما هستند و علیه هفت قدرت بزرگ در حنگ استقلال (the War of Independence) می جنگند.» یکی دیگر گفت، «برای من دولت اسلامی در مقام همسایه به پ.ک.ک. [چریکهای کرد ترکیه - م] در سوی دیگر ترجیح دارد.»
٭ روزنامه نگار صاحب نام، چنگیز چاندار، مدعی است [45] که سازمان امنیت ترکیه به دولت اسلامی که نقش «قابله» را در عراق و سوریه بازی می کند، یاری می رساند، همان گونه که به دیگر جهادیون.
٭ بلال اردوغان و مقامات ترک با جنگجویانی که گفته می شود داعش هستند، دیدار می کنند.
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ

پیوندهای مرتبط به منابع که برای استفاده آسان از سمت چپ وارد شده اند. م

منبع مقاله: 
www.huffingtonpost.com