۱۳۹۴ دی ۱۶, چهارشنبه

انتشار ویژه نامه شارلی ابدو به مناسبت سالگرد حمله به آن نشریه 

 

تصویر صفحه اول نشریه شارلی ابدو به مناسبت سالگرد حمله به نشریه
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به یاد هما ناطق؛ «خودم کردم که لعنت بر خودم باد!» 

هما ناطق، نویسنده و پژوهشگر تاریخ روز جمعه اول ژانویه ۲۰۱۶ برابر با ۱۱ دی در ۸۱ سالگی درگذشت.

هما ناطق که تحصیلات خود را در دانشگاه معروف سوربن پاریس به پایان رسانده بود پس از بازگشت به ایران در دانشگاه تهران به عنوان استاد تاریخ به کار مشغول شد.
هما ناطق پس از انقلاب اسلامی به دلیل مخالفت با حکومت تازه به قدرت رسیده کشور را ترک کرد و ساکن فرانسه شد و در دانشگاهی که در آن تحصیل کرده بود به تدریس پرداخت. وی آثار بسیاری در بررسی رویدادهای تاریخ معاصر ایران دارد.
با درگذشت هما ناطق، ایران یکی از زنان ارزنده‌ی پژوهشگر و یکی از مورخانِ مستقل خود را از دست داد.
هما ناطق در مطلبی به کیهان لندن که در شماره ۹۴۴ (۷ اسفند ۱۳۸۱) زیر عنوان «خودم کردم که لعنت بر خودم باد!» منتشر شد، مختصر و مفید اما به شدت به انتقاد از «روشنفکران» و خودش در انقلاب سال ۵۷ می‌پردازد.
شما را به خواندن این مطلب دعوت می‌کنیم:





 
5 janvier 2016
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Franc CFA signifie, on le sait, franc des Colonies Françaises d’Afrique, c’est-à-dire franc créé par la France pour exploiter ses dépendances hors de son territoire national à son profit. Dès lors, l’accession desdites colonies ou autres dépendances à la souveraineté internationale devait leur conférer le droit politique de battre monnaie.

Article repris du dernier numéro du Journal de l’Afrique que vous pouvez découvrir en intégralité



Spécimen de la monnaie nationale camerounaise proposée par Hubert Kamgang

Nous allons nous appuyer sur le cas Cameroun pour traiter le sujet qui nous est soumis, entendu que cela est valable pour toutes les anciennes colonies ou dépendances d’Afrique de la France devenues toutes indépen-dantes en 1960. Les Comores ont acquis leur indépendance plus tard, mais la monnaie qui y est émise, tout en ayant un statut analogue à celui du franc CFA, s’appelle franc comorien n’ayant du reste pas le même taux de change que le franc CFA par rapport à l’euro.

Le « Cameroun français » – oui c’est comme cela qu’on l’appelait offi-ciellement parce qu’il y avait aussi le Cameroun britannique, voire les Ca-merouns britanniques – proclame son indépendance le 1er janvier 1960. Et, le 13 novembre de la même année, est signé à Yaoundé entre le France et le nouvel État un traité de coopération auquel sont annexés des accords dont celui qui nous intéresse s’intitule Accord de coopération en matière économique, monétaire et financière. Nous y lisons ce qui suit : « Article 25 – La qualité d’État indépendant et souverain acquise par le Cameroun lui confère le droit de créer une monnaie nationale et un institut d’émission qui lui soit propre. Article 26 – Jusqu’à la création d’une unité monétaire camerounaise, la monnaie légale ayant pouvoir libératoire sur toute l’étendue du territoire du Cameroun est le franc CFA émis par la Banque centrale des États de l’Afrique équatoriale et du Cameroun. » Notons que la Banque centrale des États de l’Afrique équatoriale et du Cameroun (BCEAEC) est créée en avril 1959 pour les besoins de la cause, les anciennes colonies de l’Afrique équatoriale française (AEF), à savoir, Oubangui-Chari (actuelle République centrafricaine), Congo, Gabon et Tchad, devant devenir indépendantes en 1960 aussi. Notons aussi que CFA ne signifie plus colonies françaises d’Afrique, mais communauté financière africaine. Quel tour de force de conserver l’acronyme tout en modifiant l’intitulé complet ! Il est également important de noter qu’au lendemain de leur indépendance, tous ces États se sont inspirés de la constitution de la Ve République française pour écrire la leur. Or, l’article 34 de cette constitution précisait, entre autres, que la loi fixe les règles concernant le régime d’émission de la monnaie.

On comprend donc pourquoi la France a dû se faire violence et reconnaître formellement le droit du Cameroun à battre monnaie, avant de l’en spolier jusqu’au moment où nous écrivons ces lignes, soit plus de 55 ans plus tard ! Car, bien qu’ayant reconnu en 1960 ce droit, la France a encore imposé par des pressions, pour ne pas dire des chantages politiques, sa tutelle monétaire.

Le 22 novembre 1972 à Brazzaville, en effet, elle a obtenu que le Ca-meroun, la République centrafricaine, le Congo, le Gabon et le Tchad signent une convention dite de coopération monétaire dans le cadre d’une Banque centrale dénommée Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). En soi, ce n’est pas une mauvaise chose que des États africains voisins se donnent une Banque centrale commune émettant une monnaie commune. Mais là où le bât blesse c’est que le 23 novembre 1972, est signée une autre convention dite de coopération monétaire entre la République française et les États membres de la BEAC. L’article 07 de cette convention stipule textuellement que : « La Banque des États de l’Afrique Centrale prévue à l’article 3 est un établissement multinational africain, à la gestion et au contrôle duquel participe la France en contrepartie de la garantie qu’elle apporte à sa monnaie. La Banque assumera à l’égard des tiers les droits et obligations de l’ancienne Banque Centrale des États de l’Afrique Equatoriale et du Cameroun. Les dispositions organiques de la Banque sont annexées à la présente Convention. » On y lit également ce qui suit : « Article 9. La monnaie émise par la Banque est le franc de la Coopération Financière en Afrique Centrale (franc C.F.A.) dont la convertibilité avec le franc français est illimitée. À cet effet, une Convention relative à un compte d’opérations ouvert au Trésor français sera signée entre le Président de la Banque et le Ministre de l’Économie et des Finances de la République Française. »

Pour la suite de notre propos, les articles 17 et 20 nous intéressent : « Article 17. Tout État signataire peut dénoncer la présente Convention. Cette décision prend effet à compter de la date de sa notification à l’État dé-positaire. La négociation des arrangements nécessaires sera entreprise im-médiatement entre les États signataires à la diligence de l’un quelconque d’entre eux. L’application de la Convention de Compte d’opérations prévue à l’article 9 ci-dessus est suspendue de plein droit à compter de la date de cette notification, en ce qui concerne cet État… Article 20. La présente Convention entrera en vigueur après notification de sa ratification par tous les États signataires à la République Populaire du Congo désignée comme État dépositaire. »

Peu de Camerounais ont présent à l’esprit que la constitution actuel-lement en vigueur – celle du 18 janvier 1996 procédant de la révision de celle promulguée le 02 juin 1972 suite au référendum du 20 mai faisant passer le Cameroun de la fédération à l’État unitaire –, stipule en son article 26 que le régime d’émission de la monnaie est du domaine de la loi et que la loi est votée par le Parlement ! Mais alors, comment se fait-il que le Parle-ment camerounais n’ait jamais voté une seule loi fixant le régime d’émission de la monnaie ? La raison en est toute simple : ce Parlement a commis par deux fois ce qu’il est convenu de qualifier d’actes de haute trahison. Il a ratifié une première fois le traité du 13 novembre 1960 à Yaoundé et les accords y annexés et une deuxième fois les conventions des 22 et 23 novembre 1972, le tout abandonnant à chaque fois la souveraineté du Cameroun à une puissance étrangère. Nous disons bien qu’il s’agit d’actes de haute trahison, car l’allégeance à une puissance étrangère n’a jamais été autre chose qu’un acte de haute trahison ! Le peuple aurait dû être consulté par référendum. C’est ce qu’ont fait les autorités françaises, par exemple, quand il s’est agi d’abandonner le franc français pour l’euro dans le cadre du traité de Maastricht ; et c’est qui sera fait quand il faudra que le Cameroun devienne, sous la conduite d’un gouvernement dirigé par des panafricanistes, un État fédéré des États-Unis d’Afrique, dotés de leur monnaie.

Juridiquement, il suffit d’écrire aux autorités de la République du Congo à Brazzaville, en application de l’article 17 de la convention du 23 novembre 1972 citée ci-dessus, pour déclencher le processus qui va aboutir à la sortie du franc CFA. Il ne faut pas chercher midi à quatorze heures, c’est aussi simple que cela.

Pour cela, la volonté et la capacité politiques sont nécessaires. Et c’est là tout le problème. La France n’a jamais voulu lâcher prise. Le président de la République française, François Hollande, a reconnu le 03 juillet 2015 à Yaoundé que son pays a mené une guerre de répression au Cameroun, y compris après la proclamation de l’indépendance. Ce qu’il n’a pas dit, mais que tout le monde sait, c’est que cette guerre était destinée à empêcher l’indépendance effective du Cameroun, laquelle n’a toujours pas eu lieu, comme nous venons de le voir à travers la question monétaire. Pierre Messmer, ancien Haut-commissaire de la France au Cameroun ne fait pas mystère de sa décision prise en 1958 d’éliminer physiquement Ruben Um Nyobè, figure emblématique de la lutte pour l’indépendance, effectivement abattu par l’armée française le 13 septembre 1958 dans la forêt de la Sana-ga Maritime. Après la proclamation de l’indépendance, la France, en plus de mener la guerre sur le territoire camerounais, a assassiné par empoisonnement au thallium, Félix-Roland Moumié, président de l’Union des populations du Cameroun en exil, décédé à Genève le 03 novembre 1960, laissant la voie libre au fantoche Ahmadou Ahidjo de conclure le traité et les accords du 13 novembre 1960 que nous connaissons, ainsi que les conventions des 22 et 23 novembre 1972 à Brazzaville. La France a ainsi réussi à imposer à la tête de l’État camerounais « indépendant et souverain » des gouvernants acquis au maintien de la mainmise de cette France sur l’essentiel, à telle enseigne que l’écrasante majorité des hommes politiques camerounais, surtout ceux qui croient avoir la moindre chance d’accéder au pouvoir, a intégré cette donnée dans sa démarche ! Posez la question à tel aspirant à la magistrature suprême au Cameroun sur le franc CFA, il va étaler au grand jour sa gêne, avant de faire des déclarations ambiguës sous les pressions de l’opinion publique, désormais au fait de la question monétaire.

Il faut par conséquent un Mouvement politique, organisé et capable de prendre le pouvoir pour libérer et gouverner le Cameroun. Il ne peut alors s’agir que d’un Mouvement se réclamant de la tradition du panafrica-nisme, car la solution définitive à la question monétaire réside dans la monnaie africaine dans le cadre des États-Unis d’Afrique. La crise de l’euro a en effet montré qu’une monnaie unique et commune à plusieurs États ne peut fonctionner correctement que si ces États sont fédérés, soumis à un État fédéral, comme aux États-Unis d’Amérique. Kwame Nkrumah avait donc vu juste qui proposa en mai 1963 à Addis Abeba « une union politique basée sur la défense, les Affaires étrangères et la diplomatie ; sur une citoyenneté commune, une monnaie africaine, une zone monétaire et une Banque centrale africaine », bref les États-Unis d’Afrique. Comme l’écrit Joseph Tchundjang Pouémi dans Monnaie, Servitude et Liberté – La répression monétaire de l’Afrique (Éditions Jeune Afrique, Paris, 1980), « l’Afrique se fera par la monnaie ou ne se fera pas ». La lutte sera longue et dure, mais « à cœur vaillant, rien d’impossible ».

Nous-mêmes avons créé l’Union des Populations Africaines (UPA) – Parti de l’Avant-garde panafricaniste, qui a présenté notre candidature à l’élection présidentielle en 1997, 2004 et 2011. Le titre de notre ouvrage, Le Cameroun au XXIème siècle – Quitter la CEMAC, puis œuvrer pour une monnaie unique dans le cadre des États-Unis d’Afrique (Éditions Renaissance Africaine, Yaoundé, 2000), est suffisamment éloquent. Nous proposons d’appeler la monnaie camerounaise le Um (en hommage à Ruben Um Nyobè comme la monnaie du Venezuela s’appelle bolivar en hommage à Simon Bolivar qui fut pour ce pays, toutes proportions gardées, ce que sera plus tard Um Nyobè pour le Cameroun). Nous avons également signé une plate-forme du Front Progressiste et Panafricaniste avec d’autres partis politiques, l’objectif étant de fondre tous les groupes s’en réclamant dans un Grand Mouvement panafricaniste. Ce Mouvement aura pour objectif de prendre le pouvoir et de faire du Cameroun un véritable fer de lance de la Révolution Africaine ayant pour apothéose la fondation du noyau dur des États-Unis d’Afrique autour duquel les autres États viendront adhérer au cours des décennies, voire des siècles à venir, au fur et à mesure de leur prise en main par des panafricanistes.

Hubert Kamgang est le Président général de l’Union des Populations Africaines (UPA), Auteur entre autres livres, de Le Cameroun au XXIème siècle – Quitter la CEMAC, puis œuvrer pour une monnaie unique dans le cadre des États-Unis d’Afrique (Éditions Renaissance Africaine, Yaoundé, 2000).

Source : Investig’Action - Journal de l’Afrique
 

Israeli soldiers allegedly beat teenagers in al-Janiyah they suspected of throwing stones; boys released without facing any legal measures

Published: 
 6 Jan 2016
On the afternoon of 13 December 2015, residents of the Palestinian village of al-Janiyah clashed with the Israeli military at the eastern entrance to the village. The military had sealed off this entrance several years ago with concrete blocks, as it lies close to the road leading to the settlement of Talmon. As a result, the villagers have to travel by another route that adds five kilometers to their journey and they cannot reach their farmland east of the village by car. As clashes between Palestinians and the military intensified throughout the West Bank in recent weeks, confrontations developed in this area as well.
Yazan Mazlum in the hospital. Photo: Iyad Hadad, B'Tselem,13 Dec. 2015
Yazan Mazlum in the hospital. Photo: Iyad Hadad, B'Tselem,13 Dec. 2015
B’Tselem’s investigation found that during the clashes on 13 December, Palestinians threw stones at soldiers and the latter responded by firing tear-gas canisters, rubber-coated metal bullets and live ammunition. The confrontation spread to the village center, about 500 meters from the eastern entrance. At around 5:00 P.M. soldiers fired tear-gas canisters in the village center. Several of these penetrated a three-story residential building that is home to three families. About twenty people live in the building, including some children and elderly individuals.
Yazan Mazlum and Yusef Shabayeh, both 17 years old, went into the building to help the inhabitants get out. The next day, Shabayeh related what happened to B’Tselem field researcher Iyad Hadad:
 Yusef Shabayeh in the hospital. Photo: Iyad Hadad, B'Tselem,13 Dec. 2015
I heard that soldiers had fired tear gas near Abu Hani’s house in the village center, so I went there with a few other guys to help them. When we went in, some of the residents had already gone up to the roof on account of the tear gas. We helped take five kids to another apartment in the building and helped an old man up to the roof. Five or ten minutes after we got there, a large group of soldiers rushed into the building. Three of them came into the room we were in and then another soldier came in, I think he was the commander. He was masked. He pointed at me and at Yazan and told the soldiers to arrest us. The soldiers started dragging me by the shoulders. When I resisted they started beating me on the head, shoulders and legs with their rifles. I saw other soldiers beating Yazan. They tied our hands behind our backs with plastic cable ties and pulled them real tight. I told one of the soldiers that my hands hurt, but he kept on beating me. The soldiers dragged us down the stairs and my head banged against the walls.
When we got downstairs, they started asking us questions, continuing to beat us and swear at us. After a minute or two, they led us to the eastern entrance to the village, about 500 meters away. When we got there, one of the soldiers said he was the commander and said we had thrown stones. He kicked me in the chest and I felt it was hard to breathe. They sat Yazan and me down together and started accusing us again of throwing stones, all the while continuing to beat us. We kept on denying the allegations and they let us ago after a few minutes.
We were taken in a Red Crescent ambulance to the Palestine Medical Center in Ramallah, where we were examined and x-rayed. The doctors found that my shoulder was dislocated and I also had bruises on my chest, head and legs, as well as marks on my hands from the plastic cable ties. I was treated and released told to continue with medical follow-up. This morning, I missed a test at school. I didn’t go because I can hardly move my toes. I’m in my last year of high school and I’m afraid this will harm my studies.
Yazan Mazlum and Yusef Shabayeh were not summoned for official questioning and no legal proceedings were instigated against them.
The soldiers’ alleged violence against the two teens is yet one more instance in a series of incidents documented by B’Tselem throughout the West Bank, in which Israeli security forces used violence against youths, arguing that they had thrown stones or knew of others involved in such activity. In other cases, security forces harassed families as part of general punishment in the village for stone-throwing. The fact that such incidents are still occurring and have not been made to stop, although all the responsible parties are well aware of the phenomenon, raises concern that the military might see such conduct as a legitimate means of dealing with stone-throwing. However, use of violence as described above is prohibited under any circumstance.