۱۳۹۴ اردیبهشت ۲۳, چهارشنبه

مردم!حکومت ۳۷ ساله مشتی آدمکش، دزدو وطنفروش!بس است


آتشفشان خلق!با فرياد "مرگ برخامنه ای" درمهآباد به غرش در آمد





سیمور هرش، روزنامه نگار صاحب نام آمریکایی در مقاله ای، دولت آمریکا را به دروغگویی در مورد نحوۀ قتل اسامه بن لادن، رهبر القاعده متهم کرده است.
دولت آمریکا در دوم ماه مه ۲۰۱۱ اعلام کرد که رهبر القاعده در جریان یک عملیات ویژه توسط کماندوهای آمریکایی در مخفیگاهش در روستای ابیت آباد پاکستان به قتل رسیده است.
سیمور هرش در “مقاله ای”: http://www.lrb.co.uk/v37/n10/seymour-m-hersh/the-killing-of-osama-bin-laden که در نشریۀ بریتانیایی «London Review of Books» منتشر کرده، ادعا کرده است سرویس های اطلاعاتی پاکستان در این عملیات با آمریکا همکاری داشته و از حمله به ساختمان محل اختفای بن لادن مطلع بوده اند.
به نوشتۀ سیمور هرش، مخفیگاه اسامه بن لادن توسط یکی از مدیران سابق سرویس های اطلاعاتی پاکستان و در ازای دریافت بخشی از مبلغ ۲۵ میلیون دلار جایزۀ تعیین شده به سازمان اطلاعات آمریکا اطلاع داده شده است.
مقامات پاکستان بعد از عملیات صورت گرفته توسط نیروهای آمریکایی، ضمن اعتراض به این اقدام، آن را تجاوز به خاک پاکستان و نقض قوانین بین المللی از سوی آمریکا خواندند.
آمریکا در آن هنگام اعلام کرده بود که کشف مخفیگاه بن لادن در پی یک عملیات تحت فرماندهی آمریکا و از سوی سازمان اطلاعات این کشور صورت گرفته و دولت پاکستان در جریان این عملیات نبوده است.
سیمور هرش در این مقاله مدعی شده است که اسامه بن لادن در سال ۲۰۰۶ میلادی توسط سرویس های اطلاعاتی ارتش پاکستان دستگیر و در خانۀ مذکور در روستای ابیت آباد در حومۀ اسلام آباد زندانی بوده است. وی همچنین در این مقاله می نویسد که پیکر اسامه بن لادن بر خلاف آنچه که دولت آمریکا می گوید به دریا انداخته نشده بلکه از ارتفاع زیاد و توسط یک هلی کوپتر آمریکایی بر فراز کوههای هندوکش به بیرون پرتاب شده است.
مقامات آمریکایی ادعاهای سیمور هرش را در این مقاله کذب خوانده اند.
سیمور هرش که ۷۸ سال دارد یکی از شناخته شده ترین روزنامه نگاران حال حاضر است. او در سال ۱۹۶۹، قتل عام ساکنان روستای «می لی» در ویتنام را توسط ارتش آمریکا فاش کرد که جایزۀ پولیتزر را برای وی به ارمغان آورد.

عکس یادگاری زیر که در سوریه با قاسم سلیمانی برداشته شده

عکس یادگاری زیر که در سوریه با قاسم سلیمانی برداشته شده است یکی از اسنادی است که بطور نمادین وضع دخالت نیروهای نظامی ایران در این کشور را نشان می‌دهد. تمام افرادی که در تصویر در کنار سلیمانی دیده می‌شوند با فاصله زمانی از هم کشته شده‌اند.
با دقت در آدمهای این تصویر و چگونگی مرگ آنان می‌توان تصوری از تنوع طیف نیروهای ایران در سوریه داشت و نشان داد که اینان در کجا و با چه کسی میجنگند.
از راست:
1.علی سلطان مرادی. عضو پایگاه مقاومت بسیج حماسه‌سازان عاشورا. مرگ: 23 بهمن 93 در کفرناسج در استان درعا بدست گروه الویه الفرقان،زیرشاخه ارتش آزاد
2.عباس عبداللهی. فرمانده گردان صابرین تیپ امام زمان لشکر 31 عاشورای سپاه پاسداران. مرگ 23 بهمن 93 در کفرناسج در استان درعا بدست گروه الویه الفرقان زیرشاخه ارتش آزاد
3.علیرضا توسلی، افغان مقیم ایران. مرگ 9 اسفند 93 در تل قرین، استان درعا بدست گروه معتزبالله زیرشاخه ارتش آزاد.
4.حسین بادپا عضو لشكر 41 ثارالله كرمان سپاه پاسداران. مرگ 31 فروردین 94 در بصرالحریر استان درعا بدست جیش الیرموک زیرشاخه ارتش آزاد.


Visite historique du Président français à Cuba

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13 mai 2015
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François Hollande réalise une visite à Cuba pour renforcer les relations entre les deux pays.

Photo : AFP/Reuters

Le 11 mai 2015, précisément un mois après la rencontre historique entre Barack Obama et Raúl Castro lors du Sommet des Amériques au Panama, François Hollande réalise une visite officielle à Cuba, devenant ainsi le premier Président français à se rendre dans l’île. Profitant d’un contexte international favorable avec le rapprochement opéré par Washington et La Havane depuis le 17 décembre 2014, ainsi que le processus de normalisation entrepris par l’Union Européenne à Cuba depuis février 2014, Paris renforce ainsi ses liens avec la plus grande île de la Caraïbe.

Une visite minutieusement préparée

Cette visite historique a été précédée de plusieurs déplacements officiels. Dans un premier temps, le 12 avril 2014, Laurent Fabius, Ministre français des Affaires étrangères, s’est rendu à Cuba et a été reçu par le Président Raúl Castro (1). Il s’agissait alors de la première visite du chef de la diplomatie française depuis le séjour de Claude Cheysson en août 1983 (2). Par ce déplacement officiel, Paris a acté l’échec de la politique de sanctions de Bruxelles qui impose une Position commune à l’île depuis 1996.

En mars 2015, une délégation française menée par Mathias Felk, secrétaire d’Etat au commerce extérieur, et Bruno Bézard, Président du Club de Paris et directeur général du Trésor français, a réalisé une visite de trois jours à Cuba pour préparer la venue du Président François Hollande et aborder la question de la dette de l’île vis-à-vis du Club de Paris, qui s’élève à près de 15 milliards de dollars (3).

Les motivations de la France

Les motivations du voyage officiel du Président Hollande sont multiples. Elles sont d’abord d’ordre politique. En effet, la diplomatie française est consciente que Cuba est la porte d’entrée en l’Amérique latine, où les Etats-Unis ont perdu une grande partie de leur influence au profit de la Chine et de la Russie, qui, elles, entretiennent des relations très étroites avec l’île. Jamais dans l’histoire du continent, l’influence de La Havane n’a été aussi grande. Non seulement, Cuba dispose de relations diplomatiques, commerciales et culturelles fructueuses avec toutes les nations latino-américaines, mais elle occupe une place prépondérante au sein des organismes d’intégration régionale tels que la Communauté des Etats latino-américains et caribéens (CELAC), qui regroupe les 33 pays d’Amérique latine et de la Caraïbe, et l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA) qui réunit 13 nations de la région. Le II Sommet de la CELAC de La Havane en janvier 2014 avait regroupé les chefs d’Etat et de Gouvernement de tout le continent dans une impressionnante démonstration d’unité, et avait déclaré l’Amérique latine comme étant une « Zone de Paix (4) ».

Preuve de l’importance de Cuba, les Etats-Unis ont également été contraints d’entamer un processus de dialogue avec La Havane, en raison de leur isolement en Amérique latine, où même leurs plus fidèles alliés tels que le Mexique ou la Colombie ont fermement exprimé leur opposition à l’état de siège économique imposé à la population cubaine. D’ailleurs, plusieurs nations du continent avaient menacé de boycotter le Sommet des Amériques d’avril 2015 au Panama, en cas d’absence de Cuba. Ainsi, Juan Manuel Santos, Président de la Colombie et plus grand soutien de Washington en Amérique latine, avait déclaré en avril 2012 lors du VI Sommet des Amériques qu’il accueillait à Carthagène qu’un « autre Sommet sans Cuba serait inacceptable (5) ».

Ainsi, le soutien latino-américain à Cuba dépasse les clivages idéologiques traditionnels. Le gouvernement français est conscient que des relations cordiales avec Cuba faciliteront les rapports avec le reste du continent. Pour cette raison, pas moins de huit ministres accompagnent le Président Hollande, soulignant ainsi l’importance qu’accorde la France à ce déplacement officiel.

Les motivations sont également d’ordre économique. En effet, en plus des rencontres officielles classiques et de l’inauguration du nouveau siège de l’Alliance française à La Havane, l’agenda de François Hollande inclut également la participation à un forum économique entre les investisseurs français et l’Etat cubain afin de renforcer la présence de la France à Cuba.

Ainsi, des dizaines de chefs d’entreprise français sont du voyage présidentiel. Si près de soixante entreprises françaises, telles que Pernod-Ricard, Accor, Bouygues, Alcatel-Lucent, Total, Alstom et Air France (6), sont installées à Cuba, la France n’est que le neuvième partenaire économique de l’île après le Venezuela, la Chine, l’Espagne, le Canada, les Pays-Bas, le Brésil, le Mexique et l’Italie. Ainsi, la France souhaite développer sa présence dans les secteurs de l’agroalimentaire, des énergies renouvelables, du transport, et de la biotechnologie et investir la Zone spéciale de développement du port de Mariel (7).

La récente visite de Bruno Rodríguez, Ministre cubain des Affaires étrangères, à Paris le 20 et 21 avril 2015, illustre l’intérêt accordé par la France aux relations avec Cuba. En effet, ce dernier a non seulement été reçu par son homologue français Laurent Fabius, mais il a également été accueilli par le Président Hollande qui a descendu les marches du perron du Palais de l’Elysée pour le saluer, geste protocolaire traditionnellement réservé aux grands chefs d’Etat. Une rencontre a également eu lieu avec Manuel Valls, Premier ministre, qui a déroulé le tapis rouge à l’Hôtel de Matignon au représentant de la République de Cuba (8).

Les relations entre la France et Cuba se sont considérablement améliorées, notamment grâce à Jean Mendelson, ambassadeur de France à La Havane de novembre 2010 à janvier 2015, qui a beaucoup œuvré au rapprochement entre les deux nations et qui a été apprécié des Cubains. De la même manière, Orlando Requeijo, ambassadeur de Cuba en France de 2009 à 2013, ainsi que Héctor Igarza, son successeur actuellement en poste à Paris, ont grandement contribué au renforcement des rapports entre les deux nations. L’ambassadeur Igarza considère la visite du Président Hollande comme étant à la fois « historique et symbolique de l’état des excellentes relations bilatérales (9) ».

Des liens historiques entre la France et Cuba

En réalisant la première visite d’un chef d’Etat français à Cuba, François Hollande répare ainsi une anomalie historique. En effet, « plus de 200 ans d’amitié et 113 années de relations diplomatiques et consulaires [depuis 1902] » unissent les deux nations, rappelle l’ambassadeur Igarza. Les premiers colons français se sont installés à Cuba dès 1804, après avoir fui la Révolution haïtienne. Cienfuegos, l’une des principales villes cubaines, a été fondée en 1819 par le Bordelais Jean-Louis Laurent de Clouet. Cette « Perle du Sud » de 150 000 habitants est d’ailleurs toujours imprégnée d’influence française notamment par son architecture.

De la même manière, les indépendantistes cubains ont été grandement influencé par les idéaux de la Révolution française et l’hymne national de l’île, La Bayamesa, puise son inspiration dans La Marseillaise. Victor Hugo avait soutenu la cause de l’émancipation cubaine contre le joug espagnol et entretenu une correspondance avec José Martí, Héros national cubain. Par ailleurs, chose peu connue, la devise de la Révolution cubaine « La Patrie ou la Mort », dérivée de la maxime « La Liberté ou la Mort », lancée pour la première fois par Fidel Castro le 5 mars 1960 suite à l’attentat terroriste organisé par la CIA contre le bateau français La Coubre qui transportait armes et minutions à Cuba et qui fit une centaine de morts et plus de 200 blessés, tire sa source de la devise robespierriste « Liberté, Egalité, Fraternité, ou la Mort (10) ».

Avec cette visite historique, le Président François Hollande indique la voie à suivre aux autres nations occidentales et envoie un message à l’Union européenne et aux Etats-Unis. La France rappelle ainsi que la meilleure façon de promouvoir des intérêts mutuels est de baser les relations avec Cuba sur l’égalité souveraine, le dialogue respectueux et la non-ingérence dans les affaires internes.

Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis. Son nouvel ouvrage s’intitule Cuba. Les médias face au défi de l’impartialité, Paris, Editions Estrella, 2013 et comporte une préface d’Eduardo Galeano.

Contact : lamranisalim@yahoo.fr ; Salim.Lamrani@univ-reunion.fr Page Facebook :https://www.facebook.com/SalimLamra...

Notes :

1.- Le Monde, « Laurent Fabius en visite à Cuba, ‘amie’ de la France », 13 avril 2014.

2. - Claude Cheysson, « Déclaration de M. Claude Cheysson, Ministre des relations extérieures sur les relations avec Cuba et le droit des peuples », 5 août 1983. http://discours.vie-publique.fr/not...(site consulté le 6 mai 2015)

3.- Agence France-Presse, “A Cuba, une délégation française prépare la visite de François Hollande”, 8 mars 2015.

4.- Ministerio de Relaciones Exteriores de la República de Cuba, “Proclama de América Latina y el Caribe como Zona de Paz”, 29 janvier 2014. http://celac.cubaminrex.cu/articulo... (site consulté le 6 mai 2015).

5.- María Carolina Piña, « Santos : Otra Cumbre sin Cuba sería inaceptable », RFI, 14 avril 2015.

6.- France Diplomatie, « La France et Cuba ». http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/do... (site consulté le 6 mai 2015).

7.- Prensa Latina, « Visita de Hollande a Cuba es resultado de relación histórica », 30 avril 2015.

8.- Gouvernement français, « Entretien de Manuel Valls avec Bruno Eduardo Rodríguez Parilla, ministre des Relations extérieures de la République de Cuba », 21 avril 2015.http://www.gouvernement.fr/partage/... (site consulté le 6 mai 2015).

9.- Entretien avec l’Ambassadeur Héctor Igarza par courriel le 6 mai 2015.

10. Fidel Castro Ruz, « Discurso », 5 mars 1960, République de Cuba.http://www.cuba.cu/gobierno/discurs... (site consulté le 6 mai 2015). 

Y EN A MARRE et BALAI CITOYEN : Les nouveaux "Tirailleurs" de l’impérialisme en Afrique

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13 mai 2015
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L'opinion démocratique, patriotique, panafricaine et anti-impérialiste sénégalaise a appris avec étonnement l'opération de mercenariat de Y en a marre du Sénégal et du Balai citoyen du Burkina Faso en République Démocratique du Congo (RDC). Les autorités du pays de Lumumba, Mulélé et Kabila ont expulsé les jeunes missionnaires ouest-africains en annonçant avoir saisi du "matériel, de l'argent et des armes destinés à destabiliser la RDC" et "arrêté pour les juger leurs co-religionnaires congolais".



Les jeunes "tirailleurs" sénégalais et burkinabés prétendent agir pour la "démocratisation" de l’Afrique et "lutter" ainsi contre les "dictateurs" qui s’accrochent au pouvoir en traficotant les "institutions, les constitutions" pour "voler les élections".

Mais que cachent vraiment ces beaux slogans de "démocratie" et de "lutte contre les dictatures" ? L’exportation de la "démocratie" à travers les ONG ne rappelle-t-elle pas l’exportation de la "civilisation" qui fut l’un des principaux leitmotiv de la conquête coloniale subie par les peuples ?

Ces mercenaires d’aujourd’hui ne sont-ils pas de simples copies des missionnaires d’antan qui balisèrent la voie des "tirailleurs" qui furent les troupes de choc commandées par les Faidherbe, les Galliéni, les Bugeaud pour tailler les immenses territoires qui constituèrent les empires coloniaux occidentaux ? Y en a marre et Balai citoyen ne sont-ils pas des "tirailleurs" missionnaires compléments des troupes de choc armées impérialistes d’aujourd’hui que sont les Daesh et Boko Haram au service de la françafric, de l’eurafric et de l’usafric ?

Avant Y en a marre et Balai citoyen, les "révolutions colorées"



Roumanie, RDA, Serbie, Georgie, Ukraine, etc, ont été les bancs d’essai expérimentaux pour renverser les pouvoirs qualifiés de "dictatures" et y installés les nouvelles tyrannies "démocratiques" libérales bourgeoises soumises aux intérêts impérialistes.

Cette stratégie a été récemment étendue aux révoltes populaires en Afrique du nord et au Moyen-Orient sous le nom de "printemps arabe".

La question est toujours la même : comment dévoyer la colère du peuple contre les régimes dictatoriaux libéraux corrompus vers des pouvoirs "démocratiques" libéraux corrompus.

Ce shéma dont l’objectif est de préserver le contrôle de l’impérialisme sur le pays considéré intègre les fers aux feux utilisables pour empêcher la souveraineté nationale et populaire que sont les fanatiques religieux, les dictatures militaires qui partagent le programme unique libéral et la soumission aux diktats libéraux du FMI, de la Banque Mondiale et de l’OMC et l’implosion des Etats-Nations à l’instar de l’ex-Yougoslavie et du Soudan.

Rappelons qu’à la Baule en 1990, sentant la montée des mouvements populaires en Afrique, Miterrand avait donné le coup d’envoi des "conférences nationales" en déclarant : "S’il y a contestation dans tel Etat particulier, eh bien ! que les dirigeants de ces pays en débattent avec leurs citoyens.

Lorsque je dis démocratie, lorsque je trace un chemin, lorsque je dis que c’est la seule façon de parvenir à un état d’équilibre au moment où apparant la nécessité d’une plus grande liberté, j’ai naturellement un schéma tout prêt : système représentatif, élections libres, multipartisme, liberté de la presse, indépendance de la magistrature, refus de la censure : voilà le schéma dont nous disposons".

Ces "conférences nationales" permirent ainsi de réaménager le système semi-colinal en transformant les dictatures militaires et/ou civiles en multipartisme intégral sans toucher aux fondements économiques et sociaux de l’oppression séculaire des peuples d’Afrique.

Puis ce fut le tour d’Obama de préciser récemment : "L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’institutions fortes".

Cette formule est devenue l’alpha et l’omega d’une certaine élite africaine lobotomisée qui se tourne de plus en plus vers l’impérialisme US. En effet l’opposition entre "hommes forts" et "institutions fortes" est une supercherie monumentale d’attrape-nigauds.

Il n’y a pas et ne peut y avoir de muraille de Chine entre ces deux notions, car le lien est ici dialectique, les deux concepts s’influencent réciproquement sur la base des intérêts et des objectifs des classes que représentent les "hommes" et les "institutions".

Quelles "institutions fortes" y a t-il aux USA quand 1 sur deux citoyens ne votent tout simplement plus et que le bipartisme bourgeois y interdit de fait toute candidature en dehors des deux partis "républicains et démocrates" des capitalistes ? Quelles "institutions fortes" trouve-t-on en France quand le vote NON du peuple contre le traité constitutionnel est travesti par l’adoption du parlement du traité de Lisbonne ?

C’est ce piège dans lequel est manifestement tombé Y en a marre quand, suite à l’audience que leur avait accordé Obama à Gorée le 28 juin 3003, leur porte parole déclare comme hypnotisé : « Le président Obama a été très attentif à notre discours sur la jeunesse. La rencontre a d’ailleurs duré plus longtemps que ce qui était prévu initialement.

Il a pris certains engagements (lesquels ?), mais je préfère ne pas entrer dans les détails, car un communiqué officiel sur cette rencontre doit être rendu public prochainement. Concernant Y’en a marre, il a conclu en nous demandant de rester forts : « Be strong ! », indique Fadel Barro" (http://www.dakaractu.com/Fadel-Barr...).

Obama leur demande d’être "forts" dans un entretien lors duquel selon Y en a marre "il a beaucoup été question de gouvernance et de démocratie, mais aussi de l’entreprenariat des jeunes, de l’importance d’un développement qui passe par la terre, qui donne des raisons aux jeunes de rester chez eux" (idem).

Gorée Institute est "l’organisation panafricaine de la société civile ouvrant à la promotion de la démocratie, du développement et de la culture en Afrique" qui a abrité cette recommandation de l’impérialisme US démontrant ainsi à quoi peuvent bien servir cette foison abondante d’ONG en Afrique ccomme l’Usaid, le corps de la paix, etc.

D’où cette sortie pertinente du site d’information Leral après le safari Y en a marriste avorté de Kinshasa : "On savait que Y en a marre bénéficie d’appuis financiers et de subventions des organisations non gouvernementales et des fondations internationales. Mais on ne savait pas que le pays d’Obama, à travers le département d’Etat, considère ces jeunes sénégalais comme de puissants leviers pour redessiner la carte de l’Afrique".

C’est ainsi que l’on apprend le rôle de recruteur pour les basses besogne fortement monnayées de l’Ambassadeur d’origine Congolaise des USA au Burkina Faso. Son pedigree officiel en dit long sur sa mission qui consiste à fabriquer des "révolutions colorées" à la sauce africaine : "Dr. Tulinabo S. Mushingi a été confirmé Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire des Etats-Unis d’Amérique auprès du Burkina Faso par le Sénat américain et le Président Barack Obama, respectivement le 9 et le 25 juillet 2013.

L’Ambassadeur Mushingi, un diplomate de carrière du Senior Foreign Service, a servi en qualité de Secrétaire Exécutif Adjoint et Directeur Exécutif du Secrétariat Exécutif d’Etat de 2011 à 2013.

L’Ambassadeur Mushingi fut également Premier Conseiller à l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique en Ethiopie où il s’engagea activement à promouvoir la politique américaine dans la corne de l’Afrique, tout en menant les activités des différentes agences gouvernementales et supervisant la gestion des ressources de cette mission qui constitue la troisième plus grande présence du Gouvernement américain en Afrique, tout en apportant son appui à la représentation américaine auprès de l’Union Africaine.

De 2006 à 2009, l’Ambassadeur Mushingi a servi en tant que Conseiller de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique en Tanzanie. De 2003 à 2006, il fut attaché au Secrétariat Exécutif chargé d’accompagner les Secrétaires adjoints Armitage et Zoellick à l’étranger.

L’Ambassadeur Mushingi a également occupé diverses fonctions à l’étranger, y compris à Kuala Lumpur, Malaisie ; Maputo, Mozambique ; Lusaka, Zambie ; et Casablanca, Maroc ; ainsi qu’au Département d’Etat à Washington D.C., notamment auprès du Bureau of Intelligence and Research ; le Bureau of International Organization Affairs et le Bureau of Human Resources.

Il a reçu plusieurs distinctions, dont deux Superior Honor Award du Secrétaire Clinton et du Secrétaire-adjoint Armitage et un autre pour son leadership remarquable au cours de la visite de quatre jours du Président Bush en Tanzanie, qui fut un véritable succès.

Pendant son passage au Foreign Service Institute, de 1989 à 1991, Dr. Mushingi a réussi à mettre en œuvre des mesures concrètes pour diversifier le corps enseignant d’une des plus grandes sections de langues étrangères de cet institut qui forme le Corps Diplomatiques des Etats-Unis.

L’Ambassadeur Mushingi a travaillé pour le Corps de la Paix des Etats-Unis d’Amérique en Papouasie Nouvelle Guinée, en RD Congo, au Niger et en République Centrafricaine. Pendant de nombreuses années, il était professeur visiteur à Dartmouth College et professeur à Howard University".

Confronté à cette orchestration provocatrice, Lambert Mendé, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement de la RDC annonce fermement les décisions prises : "Nous avons décidé de les expulser de notre territoire : ils n’ont pas le droit de venir faire de la politique ici (...) ils ont prétendu être venus ici pour agir dans le sens d’un changement du régime d’un pays qui n’est pas le leur, cela ne se fait pas.

Conformément à la loi, nous les expulsons donc de notre territoire. Nous n’avons pas à nous expliquer sur cela. il y a beaucoup de problème à cet égard, il y a beaucoup d’argent qui a circulé, il y a des comptes qui ont été ouverts sous de fausses identités…

Il y a même une fausse société qui a été créée pour pouvoir inviter les trois Sénégalais et le Burkinabè. Nous avons trouvé une littérature assez inquiétante sur le retour des jihadistes ; nous avons retrouvé des tenues militaires : tout cela nécessite que ceux qui sont à la base de cette initiative puissent passer devant le procureur" (RFI).

Pourquoi la RDC ?



La RDC est, dès le départ, un des pays d’Afrique qui a subi un traitement particulier de la part de tous les impérialistes. Après les massacres et génocides du colonialisme Belge, le pays a été tout de suite mis sous coupe réglée suite à l’assassinat de Lumumba puis de Mulélé et l’installation au pouvoir de Mobutu, second plus grand assassin du peuple Congolais.

Le Zaïre devint ainsi la base arrière de l’UNITA pro-néo-coloniale contre le MPLA porteur du projet indépendantiste radical, solidaire de la SWAPO de Namibie et de l’ANC anti-apartheid sud-africain. Il faut ici rappeler l’internationalisme en acte fondamental de la "petite" Cuba qui, avec les combattants du MPLA, ont infligé la défaite historique de Cuito Cuanavale aux troupes racistes sud africaines soutenues par l’impérialisme US et de l’UE, ce qui a contraint Prétoria a libéré Mandela et a négocié le principe d’un homme = une voix.

Mobutu, tout comme Houphouët, Senghor, Bongo, Eyadéma, Ahidjo, etc, ont été des piliers du système néo-colonial imposé dans le sang par l’impérialisme pour contrôler l’Afrique. Ils ont été aussi des alliés du sionisme en Afrique.

L. D. Kabila, qui avait maintenu un foyer de résistance dans le Kivu ("Ehobora"), visité un moment par Che Guevara, forgea une alliance nationale et panafricaine en 1996 pour briser le piège de cet arbre à palabre inefficace et trompeur de la "conférence nationale" imposée par Miterrand en 1990 avant de renverser le président léopard Mobutu.

L’abandon de la voie révolutionnaire et panafricaine par le Rwanda, un moment allié de L. D. Kabila, se traduisit par une tentative de coup d’état déjouée contre Kabila et l’occupation militaire de l’est du Congo par des milices armées. Cette guerre d’occupation territoriale imposée à la RDC qui se poursuit a fait plus de 5 millions de morts pendant que les richesses de l’est du Congo continuent d’être pillées par les Multinationales des impérialistes US et de l’UE.

L. D. Kabila fut assassiné, mais le nouveau pouvoir Congolais ne tomba pas et Joseph Kabila prit la relève de son père tout en faisant des concessions aux impérialistes. Toutefois, ce compromis qui cède à l’affairisme impérialiste occidental a été accompagné d’une ouverture du pays à d’autres partenaires économiques dont les BRICS.

Parallèlement, des projets économiques stratégiques panafricains d’envergure voient le jour avec l’Angola, le Zimbabwé, l’Afrique du Sud, la Namibie, la Guinée Equatorale, le Mozambique, etc, y compris des projets de défense militaire patriotique et panafricaine. L’axe que constitue la SADC prend ainsi peu à peu le chemin du déserrement de l’étau néo-colonial des puissances impérialistes US et de l’UE.

Malgrè le tour libéral des politiques que mènent le fils Kabila, force est de constater que les impérialistes cherchent à se débarrasser du régime kabiliste parce que justement la Chine et d’autres pays émergents sont devenus et/ou sont en cours de devenir les premiers partenaires économiques et commerciaux de la RDC et des pays de la SADC.

Il n’est pas rare d’entendre dans ces pays la phrase suivante : "la coopération avec les BRICS, en particulier la Chine, a réalisé en quelques années ce que des siècles de domination coloniale occidentale n’ont pas réalisé, notamment en terme d’investissements dans les infrastructures".

Confrontées à cette concurrence, c’est ainsi que les impérialistes remettent en scène le dinausore, ex-ministre de Mobutu, Tshésékédi, et autres apatrides qui ont mangé à la soupe Mobutu, sans oublier l’achat d’éléments de la "diaspora" congolaise en Europe pour vilipender J. Kabila en l’amalgamant avec les chefs d’état néo-coloniaux des réseaux françafricain, eurafricain, usafricain.
Tout ce beau monde s’agite bruyamment et agressivement en attaquant parfois physiquement les autorités congolaises en visite dans les pays européens dans le but de ramener carrément la RDC dans le giron de la domination sans partage des impérialistes US et de l’UE.

Là où la guerre à l’est et l’inféodation aux impérialiste de la soi-disant "oppostion" congolaise sont en passe d’échouer, c’est manifestement Y en a marre et Balai citoyen qui sont ainsi mis à contribution par les impérialistes pour destabiliser et renverser le pouvoir Kabiliste. Tout ceci est fait aussi pour berner les peuples africains et les militants panafricanistes.

Cabral, Sankara, Nkrumah, Um Nyobé, Cheik Anta Diop comme icônes inoffensives

Y en a marre et Balai citoyen ont souvent à la bouche ou sur leurs tee-shirts ces figures historiques des luttes anti-colonialistes et anti-impérialistes africaines. Ils les présentent comme leurs inspirateurs et références.

Presque tous ces héros sont des martyrs assassinés par les mêmes qui les financent et se tapissent derrière le "tourisme" politique prétendument "patriotiques et démocratiques" des louangeurs Y a en marristes qui en font des icônes inoffensives tout comme les publicistes des Multinationales prédatrices le font maintenant avec la figure du CHE.

Certains d’entre eux sont des collabos conscients des impérialistes, mais tous ne le sont pas, notamment les dizaines et centaines de milliers, voire des millions de jeunes qui ont été les acteurs majeurs des historiques journées du 23 juin et du 30 au 31 octobre au Sénégal et au Burkina Faso.

Que savent-ils vraiment des théories et pratiques des révolutions africaines incarnées par les Cabral, Sankara, Um Nyobé, Osendé Afana, F.R. Moumié, Nkrumah, Cheikh Anta Diop, Victor Diatta, Lamine Arfan Senghor, Thiémoko Garan Kouyaté, des doyens du PAI qui ne sont jamais reniés, etc ?

Savent-ils que ces héros et martyrs ont été liquidés par les impérialistes avec la complicité directe ou indirecte d’Africains qui ont été les rouages humains de la servitude dont les peuples africains sont victimes jusque de nos jours ? Sont-ils vraiment prêts à se mettre en théorie et en pratique à l’école de ceux et celles qui ne doivent pas devenir les icônes inoffensives instrumentalisées par des pantins au service des impérialistes ?

Les grands révolutionnaires africains ont forgé, à défaut de vaincre, des théories et pratiques pour que l’Afrique et les peuples d’Afrique conquièrent l’indépendance et la souveraineté nationale et populaire. C’est cela qu’ils ont légué à la jeune génération d’aujourd’hui qui doivent à leur comme le dit F. Fanon s’acquitter de leur devoir en parachavant leur oeuvre émancipatrice.

L’escapade néo-coloniale en RDC de Y en a marre et du Balai citoyen interpelle chaque jeune qui s’est engagé dans la mobilisation citoyenne que ces mouvements médiatisés par les ONGS et la presse impérialiste ont représenté.

La jeunesse africaine doit s’affranchir des diktats de la pensée unique libérale déclinée sous la forme trompeuse de la promotion de "l’entreprenariat privé" et des "institutions fortes".

En effet, seuls des hommes et des femmes "forts" forgeant des "institutions fortes" comme un parti populaire organisé et un Etat stratège au service du peuple, c’est à dire de la majorité ouvrière, paysanne et des travailleurs du secteur informel peuvent oeuvrer, en encadrant et en contrôlant la bourgeoisie nationaliste, à frayer la voie à la libération et à planifer le développement national et panafricain de l’Afrique.

Source : http://www.cameroonvoice.com/news/a...


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