۱۳۹۶ خرداد ۳, چهارشنبه

روستای تیغ ناب در شهرستان سربیشه خراسان جنوبی



















Investig'Action- Michel Collon دیروز ساعت ‏17:02‏ · Les demandes des 1600 détenus palestiniens en grève de la faim depuis 37 jours - Mettre fin à la politique de l'isolement

Les demandes des 1600 détenus palestiniens en grève de la faim depuis 37 jours
- Mettre fin à la politique de l'isolement
- Mettre fin à l'interdiction arbitraire de visites et au durcissement des règles de visite dans les prisons.
- Permettre aux prisonniers palestiniens de rencontrer leurs proches sans barrières physiques
-Permettre aux détenus de terminer leurs scolarités et leur enseignement universitaire à l’Université hébraïque ouverte
- La réaction sur les demandes des détenues palestiniennes
- Arrêter le transfert des prisonniers aux hopitaux et aux tribunaux dans les conditions très dures de Bosta
-Autoriser la réception des chaines TV par satellite à l’intérieur des prisons
عکس ‏‎Investig'Action- Michel Collon‎‏

Les citoyens palestiniens d’Israël


Investig’Action vous propose quelques morceaux choisis du livre de Ben White, Etre Palestinien en Israël. Edité par La Guillotine, cet ouvrage indispensable traite d’une question clé ignorée par le “processus de paix” officiel et par les commentateurs les plus influents : celle de la minorité palestinienne à l’intérieur d’Israël. Nous reproduisons ici l’introduction du livre.

Décrire Israël comme « la seule démocratie au Moyen Orient » passe pour une évidence en Occident depuis des décennies. L’idée qu’Israël est “des nôtres”, un pays de valeurs occidentales dans une région d’extrémisme religieux et d’instabilité politique, est exprimée et comprise par les politiques, les journalistes, les analystes, et le grand public. Même lors des soulèvements arabes de 2010-2011 dans la région, ainsi que lors de la mission prétendument “démocratisante” de l’invasion et de l’occupation de l’Irak, la conception du statut d’Israël comme une anomalie dans la région, autrement dit une démocratie parlementaire et libérale, reste indemne. Lorsque le président Barak Obama peut appeler Israël une « petite nation » dans un « voisinage de durs », force est de constater que très peu de choses ont changé depuis que Théodore Herzl, le père du sionisme politique, écrivait en 1896 qu’un État juif en Palestine serait un « avant-poste de la civilisation contre la barbarie2 ».
Plus récemment, la politique d’Israël a été de plus en plus critiquée, en particulier en Europe. Lorsque les politiciens occidentaux les plus en vue expriment ces réserves sérieuses, ils se concentrent sur les actions d’Israël dans la Cisjordanie et la bande de Gaza, les territoires occupés depuis 1967. Certains prétendent qu’Israël essaie tant bien que mal de concilier les principes démocratiques avec la nécessité d’assurer la sécurité pour sa population et qu’on peut le comprendre.
Une autre critique plus appuyée commence à gagner du terrain dans certaines sphères, condamnant le règne militaire d’Israël et sa colonisation des Territoires palestiniens occupés (TPO) en tant qu’apartheid et qu’entreprise coloniale. Qu’elle critique l’action militaire « disproportionnée », ou qu’elle braque les projecteurs sur le mouvement radical des colons juifs, la désapprobation occidentale de la politique israélienne repose sur l’idée selon laquelle c’est en Cisjordanie et dans la bande de Gaza qu’un État palestinien sera créé, là où la colonisation israélienne est une erreur ou est illégitime.
Dans le contexte du “processus de paix” officiel, les dirigeants israéliens – et en particulier le Premier ministre Benjamin Nétanyahou – ont souligné la nécessité pour les Palestiniens de « reconnaître » Israël comme un « État juif ». Alors que certains y voient une tactique de blocage, cela traduit une crise plus profonde dans l’électorat israélien – et les 20 % de citoyens du pays qui sont palestiniens sont directement concernés par l’orage qui menace. Alors que le processus de paix semble condamné à un échec irréversible, la minorité palestinienne en Israël est de plus en plus dans la ligne de mire de l’establishment politico-sécuritaire israélien.
Cependant, même si comprendre l’expérience des citoyens israéliens de seconde zone est au cœur de la compréhension du conflit, leur lutte est mal comprise et négligée par le processus de paix officiel. En effet, même l’appellation “citoyens palestiniens” est source de confusion, car pendant longtemps on les a appelés les “Arabes israéliens” ou bien les “Arabes en Israël”. Il s’agit là d’une formulation délibérée ; comme le remarque le professeur Hillel Cohen, « la création de cette nouvelle identité arabe israélienne a été un des objectifs tacites de l’État3 ».
Les “Arabes israéliens” sont les Palestiniens qui n’ont pas été expulsés ni dénationalisés lors de l’établissement d’Israël en 1948 et leurs descendants. Malgré les décennies de coercition et de contrôle (y compris une génération sous loi martiale), beaucoup de ces citoyens palestiniens sont plus que jamais déterminés à remettre en cause la discrimination structurelle et la législation raciste qui façonnent leur existence dans l’“État juif et démocratique”. Alors que les manifestations du “Jour de la terre” de 1976 contre la confiscation des terres avaient été un événement marquant, plus récemment les protestations d’octobre 2000 et les assassinats par les forces de sécurité ont affecté en profondeur la relation entre l’État et la minorité.
Le fait de considérer les citoyens palestiniens comme une menace n’est pas simplement une réaction à une politique affirmée de résistance de la part de la minorité : il reflète également les développements relatifs aux processus de paix et à la colonisation des TPO :
Vers la fin des années 1990, Israël avait, dans une large mesure, atteint la limite possible d’une expansion et d’une colonisation significatives dans les Territoires occupés… En d’autres termes, pendant la dernière décennie, Israël s’est moins porté sur l’expansion et plus sur la consolidation des colonies existantes, bétonnant (au sens propre) le régime de l’apartheid aux dépens des Palestiniens4.
Ainsi, au fur et à mesure que la possibilité d’expansion s’amenuise, le regard se tourne vers l’intérieur, avec pour objectif la colonisation interne, qui consiste à “judaïser” la Galilée et le Néguev (voir chapitre 3) – la guerre inachevée de 1948. En d’autres termes, comme l’a exprimé le leader et militant emprisonné Amir Makhoul, l’escalade récente du ciblage des citoyens palestiniens ne donnera pas à Israël « plus de contrôle et de pouvoir – il s’agit, en fait, de la crise israélienne5 ».
Depuis 2000, les législateurs israéliens ont proposé et voté une série de lois nationalistes et discriminatoires agressives. D’aucuns considèrent que le phénomène a commencé avec la 15ème Knesset (le parlement israélien), de 1999 à 2002, « qui a joué un rôle actif en redessinant les contours de la citoyenneté arabe, en passant une série de lois discriminatoires influençant la participation politique, le droit à l’expression, le statut économique et même la vie familiale des citoyens palestiniens6 ».
Mais cette tendance s’est accélérée après 2008, sous le gouvernement d’Ehud Olmert, puis de façon plus marquée avec la Knesset dominée par la coalition de Nétanyahou composée du Likoud/Yisrael Beiteinu. Ce livre traitera ces développements plus en détail ; mais rien qu’au cours des premiers mois du gouvernement Nétanyahou, les ministres avaient déjà proposé de remplacer tous les panneaux de signalisation en arabe par d’autres en hébreu, avaient également demandé un arrêt de l’“expansion” de la population arabe dans une région dominée par la minorité palestinienne et avaient déclaré qu’il serait interdit aux citoyens palestiniens d’enseigner la Nakba (les expulsions de 1948)7.
Même si les médias traitent des problèmes tels que les démolitions de maisons, les villages “non reconnus’, de la politique de mise en doute de la “loyauté” des citoyens, les Palestiniens en Israël restent “oubliés” par rapport à ceux de Cisjordanie, de Gaza et même des camps de réfugiés de la région. Il nous faut cependant comprendre la politique d’Israël envers la minorité palestinienne pour bien saisir l’enjeu fondamental du conflit et aider à modifier le paradigme actuel vers une nouvelle vision de la justice et de la paix pour les Juifs et les Palestiniens.

DÉNI DE LA DÉMOCRATIE

Cependant, avant de regarder vers l’avenir, un retour en arrière s’impose. Les deux thèmes de ce livre – le rapport d’Israël avec la minorité palestinienne et le vrai sens du terme “État juif et démocratique” – ne peuvent être compris sans situer la façon dont le déni de la démocratie a fait partie de la colonisation sioniste de la Palestine dès le début. Pour le mouvement sioniste antérieurement à la création de l’État d’Israël comme pour ses partisans dans les gouvernements occidentaux clés tels que la Grande-Bretagne, les indigènes arabes palestiniens valaient moins que les Juifs, leurs droits étant écartés du programme politique sioniste.
Cela éclaire l’argument sioniste prétextant que la Palestine était “vide” : le cofondateur de l’Organisation sioniste mondiale, Max Nordau, écrivait en 1902 que les sionistes « veulent irriguer de leur sueur et labourer de leurs mains un pays qui est aujourd’hui un désert, jusqu’à ce qu’il redevienne le jardin florissant qu’il était autrefois8 ». Selon Anton La Guardia, le fait de voir la terre comme “vide” n’était pas lié à une ignorance de la population arabe, mais « au chauvinisme européen » :
L’“invisibilité” des Arabes servait les intérêts sionistes. À l’époque de la première colonisation sioniste, la Palestine n’était pas vide d’êtres humains mais vide de personnes que les Européens estimaient dignes de contrôler leur propre pays9.
La supposée infériorité des Palestiniens permettait de croire que leurs souhaits ne constitueraient pas un obstacle à la réalisation du rêve sioniste, une position qui n’était pas seulement celle des “extrémistes”. Par exemple, Aaron David Gordon, un membre influent du mouvement travailliste sioniste, demandait en 1921 :
Et qu’est-ce que les arabes ont produit pendant toutes ces années où ils vivaient dans le pays ? [À nous les Juifs], de telles productions, ou même la création de la seule Bible, confèrent un droit perpétuel à la terre sur laquelle nous avons été si créatifs, d’autant plus que le peuple qui nous a remplacé… n’a rien créé du tout10.
Gordon, alors, « comme tous les sionistes… ne reconnaissait pas le principe du droit de la majorité à gouverner ». De même, le premier Premier Ministre, David Ben Gourion, déclara à la commission Peel en 1937 que mis à part les Juifs « il n’est pas d’autre nation – je ne dis pas population, je ne dis pas parties d’un peuple – il n’est pas d’autre race ou nation en tant qu’entité qui considère ce pays comme son unique patrie11 ».
L’idée selon laquelle la prétention juive à posséder la terre était par essence supérieure était partagée par un certain nombre d’hommes politiques britanniques, y compris par le précédent secrétaire d’État aux colonies, Winston Churchill, qui, en s’adressant à la commission Peel, a déclaré :
Je n’admets pas que le chien dans la mangeoire dise le dernier mot sur la mangeoire, même s’il y a couché depuis très longtemps. Je ne lui reconnais pas ce droit. Je n’admets pas, par exemple, que les Peaux-Rouges d’Amérique aient subi un grand tort, ni les Noirs d’Australie. Je n’admets pas que ces peuples aient subi un tort simplement parce qu’une race plus forte, une race d’un niveau supérieur, ou, en tout cas, plus sophistiquée, si on veut s’exprimer ainsi, est venue prendre leur place12.
Le ministre des Affaires étrangères britannique Arthur Balfour, auteur de la déclaration de 1917, écrivit dans une note à lord Curzon : « Le sionisme, qu’il soit vrai ou faux, bon ou mauvais, est enraciné dans une tradition séculaire, dans les besoins actuels, dans les espoirs futurs, et il importe beaucoup plus que les souhaits et les préjugés des 700 000 Arabes qui occupent actuellement cette terre antique13. Il n’est pas surprenant, mais pas moins choquant, que le premier président israélien Chaim Weizman ait déclaré en 1936 au dirigeant de l’Agence juive, Arthur Ruppin, que « les Britanniques nous ont dit qu’il y a quelques centaines de milliers de nègres [en Palestine] et qu’ils ne valent rien14. »
La suite logique de cette croyance dans l’infériorité des indigènes était de résister à appliquer la démocratie. Ainsi, à la fois les dirigeants sionistes et leurs alliés occidentaux se sont opposés explicitement à la mise en œuvre de l’autodétermination en Palestine. Lorsqu’en 1935 le haut-commissaire chargé du Mandat britannique a proposé la mise en place d’un parlement, les sionistes ont « attaqué le projet » parce qu’on allait « affecter aux Juifs des sièges proportionnellement à leur population réelle15 ».
Bien plus tôt, en 1919, l’Organisation sioniste à Londres avait mis en garde sur le fait que le problème avec la démocratie est « qu’elle signifie trop souvent le règne de la majorité, sans égard pour la diversité ou le type ou le stade de civilisation ou pour les différences de qualité16 ».
Les décideurs occidentaux n’ont pas tous été d’accord avec ce mépris des droits palestiniens. Après le vote aux Nations Unies pour partager la Palestine, le directeur du bureau des Affaires du Proche-Orient et de l’Afrique du département d’État américain, Loy Henderson, décrivit ainsi les propositions au secrétaire d’État George C. Marshall : « [cela] contredit clairement… les principes sur lesquels les concepts américains de gouvernement sont basés ». Il poursuivait :
Ces propositions ignorent notamment des principes tels que l’autodétermination et le règne de la majorité. Elles reconnaissent le principe d’un État racial théocratique et même, dans plusieurs cas, discriminent sur les bases de la religion et de la race aux dépens de personnes en dehors de la Palestine17 ».

SEGREGATION D’ETAT

Un État juif a finalement été établi en Palestine par le nettoyage ethnique de près de 90 % des Palestiniens qui auraient vécu à l’intérieur des nouvelles frontières18. Cependant, l’opposition à l’autodétermination palestinienne exprimée pendant la période du Mandat continue encore aujourd’hui. Elle s’exprime par les réactions violentes lorsque les citoyens palestiniens proposent qu’Israël soit un État pour tous et pas seulement pour quelques-uns de ses citoyens. Elle est présente dans la croyance éhontée des dirigeants israéliens d’après laquelle seuls les Juifs ont des droits sur la “Terre d’Israël”, les “Arabes” ne pouvant jouir de droits (conditionnels) dans le pays. Finalement, elle s’exprime dans les politiques israéliennes qui veillent depuis longtemps à ce que les Palestiniens – tant citoyens que sous occupation militaire – soient soumis au contrôle de l’État et à la ségrégation.
Dès ses prémisses, le projet politique sioniste en Palestine a été, par nécessité, antidémocratique et exclusivement en faveur des Juifs. La présence palestinienne est au mieux “tolérée” en tant que minorité contrôlée acceptant la souveraineté juive. La politique d’Israël envers les Palestiniens est guidée par les mêmes priorités et suppositions dans les collines de Cisjordanie et en Galilée. Dans ce livre, j’examine ce que signifie la condition de Palestinien en Israël et la manière dont elle s’articule avec des questions plus vastes ; le livre affirme que la définition d’Israël en tant que “juif et démocratique” constitue l’incohérence au cœur même du conflit.
Table des matières
1. Juif et démocratique ? ………………………………………….
2. Le régime foncier ………………………………………………..
3. Judaïsation et menace démographique ………………
4. Discrimination systématique ……………………………..
5. Contrecarrer le changement démocratique ……….
Conclusion : Repenser pour ré-imaginer ……………..
- See more at: http://www.investigaction.net/les-citoyens-palestiniens-disrael/#sthash.naE6p3hM.dpuf

«La grève de la faim est un combat pour la dignité et la liberté de tous les Palestiniens»

«La grève de la faim est un combat pour la dignité et la liberté de tous les Palestiniens»



Ilan Pappe, juif, érudit socialiste et antisioniste, a récemment écrit que le peuple palestinien, en ce qui concerne sa ténacité, est comparable aux oliviers de son pays natal. 
Le 17 Avril  a commencé dans les prisons israéliennes une grève de la faim organisée par le chef du Fatah, Marwan Barghouti. Selon Addameer, l’Association palestinienne pour les droits des prisonniers politiques, il y a eu plus de 6.500 détenus palestiniens l’année dernière, dont 300 adolescents, 61 femmes et 24 journalistes. La répression de l’armée d’occupation de Tel-Aviv dans les territoires occupés est devenue si féroce qu’il ne se passe pas un jour sans que quelques Palestiniens, souvent jeunes garçons et filles, soient éliminés pour cause d’«actes de résistance » ou de suspicion de «comportement menaçant ». 
Ces derniers mois ont également vu  augmenter les arrestations et les mesures répressives de Tsahal (l’armée israélienne) tandis que les services de sécurité palestiniens se renforçaient: une tentative d’Abu Mazen de gagner les faveurs de Donald Trump, le nouveau Président américain, véritable ami d’Israël,  et d’obtenir les fonds internationaux indispensables à l’Autorité palestinienne. Les allégations de collusion avec les autorités de Tel-Aviv ont conduit au boycott des dernières élections locales –  qui n’ont eu lieu qu’en Cisjordanie – par toutes les forces politiques (Front Populaire Libération Palestine, le Hamas, le Jihad islamique et le Front démocratique) qui ne s’identifient plus à l’Autorité palestinienne et  à son principal parti: le Fatah. Le mois dernier, Marwan Barghouti, leader historique de l’Intifada en 2000 et antagoniste principal de la nomenclature au sein du Fatah, a entamé une grève de la faim à outrance, avec tous les détenus de son parti, dans le but d’améliorer les conditions de détention. Les principales exigences de la protestation concernent les visites des détenus,  leur santé et la protection des femmes emprisonnées, en plus de la limitation de la «détention administrative ». La détention administrative est, en effet, un instrument répressif  qui a toujours été utilisé par l’occupation israélienne pour emprisonner les Palestiniens de façon arbitraire. Grâce à son utilisation par l’armée de Tel-Aviv, les prisonniers palestiniens restent en réclusion sans inculpation ni jugement durant des périodes d’un à six mois, renouvelables indéfiniment et sans limite. 
La grève a vu l’adhésion  de plus de 1500 détenus dans toutes les prisons israéliennes. La manifestation a été soutenue par les prisonniers du FPLP  (gauche palestinienne, ndlr) et, ces derniers jours, par les prisonniers du Hamas. Les deux parties n’avaient initialement pas soutenu l’initiative de Barghouti parce qu’ils demandaient, selon les termes de Sa’adat, secrétaire du FPLP emprisonné dans les prisons israéliennes depuis 2006, « une plus grande coordination pour un combat qui devrait être de tous les Palestiniens pour tous les prisonniers politiques». 
Le FPLP, dans un communiqué officiel, a annoncé la mobilisation de tous ses membres parce que « la protestation est une forme de résistance contre l’occupation israélienne et ses pratiques coloniales, contraires à tous les droits de l’homme ». La grève a acquis, soit dans les prisons soit dans les territoires occupés, les caractéristiques d’une forme de « révolution» ou de lutte non-violente, déjà utilisée pendant les années ‘70 et ‘80, par les prisonniers politiques palestiniens pour obtenir des droits civils de base. 
Le comité central du Hamas, à son tour, a déclaré que « toutes ses dirigeants et ses prisonniers participeront avec les autres détenus à la grève de la faim, vu que la protestation a pris une connotation de lutte nationale». Dans sa première apparition en tant que chef politique du Hamas, Ismail Haniyeh a affirmé «soutenir la lutte dans les prisons » et a lancé un ultimatum aux autorités israéliennes pour l’acceptation des revendications des prisonniers en échange de la libération de deux soldats israéliens capturés pendant l’invasion de Gaza en 2014. 
Le nombre des manifestations a considérablement augmenté ce mois-ci, de même que les sit-in et les protestations de militants, tant dans les principales villes  occidentales  que dans celles du  Moyen-Orient, en soutien à la grève des prisonniers pour la « lutte pour la dignité. » Ces expressions de solidarité se distinguent cependant du silence observé par tous les gouvernements arabes et même par celui de la Ligue Arabe. Dans un récent discours, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a demandé de façon provocante « où sont les Etats arabes et la Ligue pour soutenir la protestation des prisonniers palestiniens et leurs droits? ». Dans son discours, il a également réitéré le soutien du parti chiite à « la grève, ses dirigeants et la résistance palestinienne». Dans les Territoires Occupés, les manifestations, coïncidant avec le 69ème anniversaire de la Nakba, sont devenues quotidiennes et sont souvent réprimées par les forces de police palestiniennes elles-mêmes. 
Après plusieurs semaines d’isolement, Marwan Barghouti a pu voir son avocat. Dans une lettre, il décrit les difficiles conditions de détention (privation de sommeil, bruit continu, mauvaises conditions d’hygiène) et a confirmé son intention de poursuivre la protestation, malgré les 13 kilos perdus, « jusqu’à ce que les revendications des prisonniers soient acceptées» et  il a ajouté qu’il va commencer la «grève  de la soif». Mesures répressives aussi  pour le leader du FPLP, Ahmed Sa’adat, mis en isolement dans la prison de Ramon. Dans une déclaration, le secrétaire du FPLP a dit qu’il « veut continuer la grève jusqu’à la victoire, parce que cette protestation est un exemple de combat pour la liberté et la dignité de tous les Palestiniens. » 
Le quotidien israélien Yediot Aharonot a annoncé ces derniers jours que le gouvernement Netanyahou songeait à administrer de force des compléments alimentaires et des médicaments aux prisonniers en grève.   Il l’avait déjà fait dans le passé et cela avait été dénoncé par le Croix-Rouge.   
Source : Contropiano
- See more at: http://www.investigaction.net/la-greve-de-la-faim-est-un-combat-pour-la-dignite-et-la-liberte-de-tous-les-palestiniens/#sthash.oqZH992r.dpuf

پسا انتخابات و ماجرای توده ای اکثریتی ها در نگاه حشمت رئیسی

مقام‌های فرانسه و بریتانیا جزئیات جدیدی راجع به سلمان عبیدی، عامل احتمالی حمله انتحاری منچستر ارائه داده‌اند. بر این اساس، او احتمالا مدتی در سوریه به سر برده و برای مقام‌های اطلاعاتی نیز شناخته‌شده بوده است.

عامل حمله منچستر احتمالا مدتی در سوریه بوده است

مقام‌های فرانسه و بریتانیا جزئیات جدیدی راجع به سلمان عبیدی، عامل احتمالی حمله انتحاری منچستر ارائه داده‌اند. بر این اساس، او احتمالا مدتی در سوریه به سر برده و برای مقام‌های اطلاعاتی نیز شناخته‌شده بوده است.
UK | England erhöht Terrorwarnstufe (Reuters/S. Wermuth)
وزاری کشور فرانسه و بریتانیا صبح روز چهارشنبه ۲۴ مه (۳ خرداد) جزئیات بیشتری راجع به عامل احتمالی حمله منچستر ارائه دادند. به گفته آن‌ها، سلمان عبیدی ۲۲ ساله، عامل احتمالی عملیات انتحاری در سالن "منچستر آرنا" پیش از این تهاجم به سوریه سفر کرده بود.
خبرگزاری رویترز می‌نویسد، ژرار کلمب، وزیر کشور فرانسه این جزئیات را با استناد به اظهارات بازرسان بریتانیایی نقل کرده است.
امبر راد، وزیر کشور بریتانیا نیز در گفت‌وگو با شبکه جهانی "بی‌بی‌سی" گفت، سلمان عبیدی ظاهرا در این حمله دست تنها نبوده و به علاوه او برای مقام‌های امنیتی آشنا بوده است.
وزیر کشور بریتانیا ابراز شگفتی کرد که جزئیات تحقیقات ابتدا در خارج از کشور اعلام شده است.
عامل احتمالی در شامگاه دوشنبه ۲۲ مه بعد از پایان کنسرت آریانا گرانده، خواننده آمریکایی خود را در قسمت ورودی سالن "منچستر آرنا" منفجر کرد. در اثر این حمله انتحاری دست کم ۲۲ نفر کشته و ۵۹ نفر، از جمله تعداد زیادی کودک و جوان زخمی شدند. عامل حمله نیز کشته شده و گروه "دولت اسلامی" (داعش) مسئولیت آن را بر عهده گرفته است.
بریتانیا در حال حاضر در وضعیت هشدار ترور به سر می‌برد و در این کشور وضعیت بحرانی اعلام شده است. ترزا می، نخست‌وزیر بریتانیا گفت، این بدین معنی است که امکان حمله‌ای دیگر بلافاصله بعد از این تهاجم نیز وجود دارد.
رسانه‌ها می‌گویند، والدین عبیدی اهل لیبی بوده‌اند. آن‌ها از دست رژیم معمر قذافی، دیکتاتور معدوم لیبی فرار کرده و به بریتانیا آمده بودند. عبیدی در سال ۱۹۹۴ در بریتانیا به دنیا آمد و در منچستر بزرگ شد.
خبرگزاری PA بریتانیا می‌گوید، عبیدی در دانشگاه سالفورد در منچستر اقتصاد می‌خواند، اما تحصیل را ناتمام رها کرد. خانواده او از قرار معلوم بسیار مذهبی، اما سیاسی و میانه‌رو هستند. به گفته روحانی مسجد دیدزبری، پدر خانواده و یکی از برادرها در این مسجد بسیار فعال بودند. اما او گفت، ممکن است که سلمان نیز به مسجد می‌آمده اما او به خاطر ندارد.
سلمان عبیدی دو برادر و یک خواهر داشت. خانواده او دست کم ۱۰ سال در منچستر، شهر شمالی انگلستان می‌زیستند. والدین، یک برادر و یک خواهر او ظاهرا بعد از مرگ معمر قذافی به لیبی برگشته‌اند.
گذشته از این، در روزنامه‌های بریتانیا گزارش شده که عبیدی برای سرویس‌های اطلاعاتی شناخته‌شده بوده با این حال زیر نظر نبوده است.

حمله منچستر؛ سلمان عبیدی که بود؟

سلمان عبیدی که بود؟

سلمان عبیدی
Image captionپلیس بریتانیا سلمان عبیدی را مظنون اصلی حمله منچستر اعلام کرده است
پلیس بریتانیا، سلمان عبیدی را مظنون اصلی حمله انتحاری درسالن آرنای منچستر نامیده است. او ظاهرا کسی است که دوشنبه شب (۲۲ مه/اول خرداد) با منفجر کردن بمب همراهش در یک کنسرت موسیقی ۲۲ نفر را کشت و ۶۴ نفر را زخمی کرد. بیشتر کشته‌شدگان کودکان یا نوجوانان بودند. اما سلمان عبیدی که بود؟

متولد منچستر

سلمان عبیدی، شب سال نوی ۱۹۹۴ (دی ۱۳۷۳ شمسی) در منچستر به دنیا آمد. پدر و مادرش پناهجو و اهل لیبی بودند. آنها از مخالفان حکومت معمر قذافی بودند و از کشور گریخته بودند و قبل از منچستر چند سالی در لندن زندگی کرده بودند.
پدر سلمان عبیدی، مومن بود. او در مسجدی در محله دیدزبری در حومه منچستر، مؤذن بود. و علاوه بر سلمان، یک دختر و دو پسر دیگر هم دارد.
سلمان عبیدی، در منچستر مدرسه رفت و بعد هم دانشجوی دانشگاه سلفورد منچستر شد. اما از دانشگاه اخراج و در یک نانوایی مشغول کار شد.
دوستانش می‌گویند خوب فوتبال بازی می‌کرد، طرفدار پروپاقرص تیم فوتبال منچستر یونایتد بود و ماری‌جوآنا می‌کشید.

بازگشت به لیبی

پدر و مادر سلمان عبیدی، به لیبی بازگشته‌اند و آنجا زندگی می‌کنند. سلمان هم برای مدتی به لیبی رفته بود اما چند روز قبل از حمله به بریتانیا بازگشت.
خانواده عبیدی، در منچستر چندبار آدرس عوض کرده‌اند. پلیس به یکی از آدرس‌های آنها، خانه‌ای در حومه جنوبی منچستر، یورش بردند. خانه دیگری هم در همان منطقه جستجو کردند. تاکنون یک نفر هم در ارتباط با این حمله دستگیر شده است.
سلمان عبیدی
Image captionخانه‌ای در حومه جنوبی منچستر که پلیس آن را در ارتباط با سلمان عبیدی جستجو کرده است
مارک استون، خبرنگار بی‌بی‌سی، می‌گوید خانه‌ای که پلیس به آن یورش برده، در منطقه‌ای است که قبلا هم محل زندگی چند مسلمان افراطی در آنجا زندگی می کرده‌اند. بعضی از آنها با سوریه ارتباط داشتند و بعضی‌ها هم با لیبی. بعضی از آنها مرده‌اند و بعضی هم هنوز زنده هستند.
منچستر، جامعه لیبیایی نسبتا بزرگی دارد. همسایه‌های خانواده عبیدی می‌گویند، آنها بعضی اوقات سال، به خانه‌شان پرچم لیبی می‌آویختند.
سلمان عبیدی "یک افراطی خطرناک"
یک متولی مسجد دیدزبری منچستر، که به عنوان مرکز اسلامی منچستر مشهور است، می‌گوید سلمان عبیدی به این مسجد رفت و آمد داشته است.
فواز حفار، می‌گوید پدر سلمان عبیدی، در این مسجد اذان می‌داده است و یکی از عموهایش هم آنجا کار داوطلبانه می‌کرده است. آقای حفار می‌گوید، جو مسجد مدرن و لیبرال است و البته میانه‌رو.
حمله منچستر
Image captionپلیس به یک خانه یورش برده است و یک خانه را هم جستجو کرده است
اما محمد سعید السعیدی، امام مسجد، سلمان عبیدی را به عنوان یک افراطی خطرناک می‌شناسد. او به روزنامه دیلی تلگراف گفته است: "بعد از سخنرانی من درباره داعش، سلمان با نفرت به من نگاه کرد."
"او با نفرت به من نگاه می‌کرد و من هم فکر می‌کردم از من خوشش نمی‌آید، تعجب نمی‌کردم."

تنها یا عضو یک گروه؟

پلیس و سازمان‌های اطلاعاتی آمریکا حالا به دنبال همدستان احتمالی سلمان عبیدی هستند. امبر روود، وزیر کشور بریتانیا، گفته است "احتمالا" مهاجم تنها عمل نکرده است.
مهاجمانی که به تنهایی عمل می‌کنند، در ادبیات رسانه‌های غرب با عنوان "گرگ‌های تنها" شناخته می‌شوند. مهاجم حمله دو ماه پیش در لندن، خالد مسعود، به تنهایی اقدام کرده بود و پلیس گفت او همدستی نداشته است.