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Tuer une nation. L’assassinat de la Yougoslavie

Tuer une nation. L’assassinat de la Yougoslavie

8 février 2016
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Le « plus grand défi militaire » – d’après l’expression de Clinton – de l’histoire de l’OTAN, fut en fait un passage à tabac sadique d’un petit pays par les forces militaires les plus puissantes du monde.



Après le renversement du communisme en Europe de l’Est et en Union soviétique, la République fédérale de Yougoslavie est restée le seul pays de la région à n’avoir pas rejeté ce qui restait de son socialisme pour installer à la place un système de marché sans entrave à la pénétration du capital.

La Yougoslavie avait en effet refusé l’ouverture totale de son économie, de son secteur public important et de ses ressources nationales à prix bradés aux investisseurs et aux créanciers internationaux. C’est pour cette dissidence face au catéchisme inquisiteur capitaliste, et pour rien d’autre, que la Yougoslavie fut attaquée, démantelée et dévastée.

Bien sûr il a fallu habiller cette vérité concrète dans la narration mensongère imposée ad nauseam par les médias et les pouvoirs politiques occidentaux : enrôler la question ethnique pour servir des intérêts de classe, en diabolisant Milošević comme le génocidaire absolu, et arriver à faire croire, malheureusement même à l’honnête homme, que l’OTAN, pourtant bras armé du capitalisme prédateur, avait effectué une « conversion humanitaire ».

L’on tenait enfin une « guerre juste », des bombardements capitalistes humanitaires !

Michael Parenti montre ici au contraire que la plupart des opérations de nettoyage ethnique à travers l’ex-Yougoslavie ont été perpétrées non pas par les Serbes mais contre eux !

Et que le « plus grand défi militaire » – d’après l’expression de Clinton – de l’histoire de l’OTAN, fut en fait un passage à tabac sadique d’un petit pays par les forces militaires les plus puissantes du monde.

Et comble de déréliction pour les Yougoslaves : ces puissances occidentales, pourtant entièrement responsables de l’effusion de sang et de la dévastation, ont pu apparaître comme… des sauveurs !

Dès la fin de la Guerre froide donc, la nature hideuse du capitalisme, désormais libéré de la bride que le monde communiste concurrent lui imposait jusqu’alors, a pu se révéler sans plus aucune retenue.

Ces bombardements impitoyables sur la Yougoslavie furent les premières concrétisations d’une longue série d’agressions prédatrices réalisées par une institution non élue, l’OTAN, qui se place au-dessus des lois, des nations et des peuples.

Tuer une nation. L’assassinat de la Yougoslavie

MICHAEL PARENTI

Préface de Diana Johnstone, auteure entre autres de La Croisade des fous. Yougoslavie, première guerre de la mondialisation, Le Temps des Cerises, Paris, 2005.

19 euros

Référence : 978-2-915854-65-7

Michael Parenti est né en 1933 à New-York. Docteur en science politique (Université de Yale), il a enseigné dans de nombreuses Universités aux Etats-Unis et à l’étranger.

Il a été traduit dans des dizaines de langues (italien, japonais, russe, serbe, allemand, chinois, espanol, arabe…). Il est l’auteur de 24 livres. Son site personnel (en anglais)

کودک خیابانی در ایران که ترانه برای مرگش می خواند

Patrice Lumumba. Fondateur du M.N.C. (Mouvement National Congolais),



La mémoire au service des luttes
Il y a 51 ans, le 13 février 1961, le valet de l’impérialisme Tshombé, annonce la mort de Patrice Lumumba. Fondateur du M.N.C. (Mouvement National Congolais), il fut le leader principal de la lutte pour l’indépendance. Anti-impérialiste, il annonce son intention de nationaliser les principales industries congolaises. Pour défendre leurs intérêts les puissances impérialistes accordent leur soutien à Tshombé qui annonce la sécession de la riche région minière du Katanga. Avec l’appui de 11 000 soldats belges, Tshombé s’empare du pouvoir. Lumumba est également arrêté mais parvient à s’enfuir pour organiser la résistance. Il est de nouveau arrêté et livré à Tshombé le 17 janvier 1961. Lumumba est fusillé le soir même et son corps est coupé en morceaux et dissous dans de l’acide pour que sa tombe ne devienne pas un lieu de commémoration et de contestation. Par peur des réactions populaires la mort de Lumumba ne sera rendue publique que près d’un mois après son assassinat, le 13 février. Il était malheureusement le premier d’une longue série d’assassinats de leaders et de militants anti-impérialistes africains. En janvier 2014 le département d’Etat des USA reconnaît son implication dans l’arrestation et l’assassinat de Lumumba. On peut tuer un homme mais une idée. Repose en paix frère et camarade, ta lutte continue.