۱۳۹۴ اسفند ۲۷, پنجشنبه

رونمایی از عکس منتشر نشده عارف قزوينی در سینما الوند همدان پس از ۸۴ سال

از آخرین عکس منتشر نشده ی «عارف قزوینی»



به یاد عارف و ديگر بزرگان جنبش مشروطيت

کانون نویسندگان ایران ۲۷ اسفند ۱٣۹۴ !... فرا رسیدن سال نو فرخنده باد



...
فصل اما پشت میله هم تغییر می کند
هنوز خاک گلدان را عوض می کنیم
و بهار با گلویی گرفته
            دکمه هایش را باز می کند
...
فرا رسیدن سال نو فرخنده باد
بهار باز می آید تا پیام آور عشق و شادی دیگری باشد و انسان ایستاده در زمینی پر از دود و غبار و گلوله و جنگ و تهدید هنوز چشم به شادی هایش دارد. شادی هایی که با فزونی گرفتن اختناق و سرکوب و توحش و کشتار اگرچه کمرنگ می شود اما هرگز نمی میرد، چرا که امید و تلاش برای تغییر و دگرگونی، جان بخش است. آمدن بهار نمادی از شکوفایی و دگرگونی ست. امیدواریم سال نو سال ِ رواج انساندوستی و گسترش صلح و شادی بین همه ی انسان ها باشد. 
امید به رهایی زندانیان سیاسی و عقیدتی، تحقق آزادی بیان و از میان رفتن سانسور، امید به ترویج برابری، شکوفایی لبخند و جوانه زدن مهر بر لب ها و در قلب انسان ها، امید به صلح و روشنی... 
آرزوها شعله هایی هستند در دل هایمان که با هم قسمت می کنیم.
کانون نویسندگان ایران با آرزوی تندرستی، سرفرازی و پیروزی، فرا رسیدن سال ۱٣۹۵ را به مردم ایران، اهل اندیشه و قلم و اعضای خود تبریک می گوید. 

کانون نویسندگان ایران
۲۷ اسفند ۱٣۹۴
15 mars 2016
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Je n'ai pas voulu rester là sans participer aux protestations anti Trump qui ont eu lieu ce vendredi après-midi en face du Pavillon UIC de l'Université de l'Illinois. J'y suis allée avec la ferme intention de réaliser un photos-reportage et de vous transmettre via ma caméra ce qui s'est passé dans la ville où était attendue la visite du présidentiable.

"Vivent les étudiants/ jardin de notre gaieté/ Oiseaux que nul animal ni même la police n’effraient/J’aime les étudiants." (Violetta Parra)


J’aurais voulu pouvoir vous dire de tout coeur que le peuple était présent et a participé massivement : les employés domestiques, les maçons, les ouvriers, les bonnes d’enfants et ces milliers de petites mains qui travaillent dans les milliers d’emplois qu’offre la ville, et qui sont sans papiers.



Malheureusement, il n’en fut rien.

Pourquoi ? Il y a beaucoup de raisons à cela, en particulier la peur. Les rumeurs affirmant que derrière la Police était aussi présente celle de la Migration (nous savons qu’elle est là tous les jours, en tous lieux).

Cela effraie bien sûr toute personne sans papiers, sans parler de ceux qui ont des enfants dont ils reçoivent un soutien économique.

Nous sommes loin de transposer en action la phrase " tout ce qui est personnel est aussi politique".

Ces milliers de sans papiers ne se sont pas rendu compte qu’ils détiennent le pouvoir, que s’ils s’unissent pour parler d’une seule voix, ils peuvent réussir à obtenir la Réforme Migratoire Intégrale, même si le Congrès est contre. Si nous vainquions la peur, nous obtiendrions de grandes victoires.



Mais le manque de participation a également beaucoup à voir avec la "politisation" de ce type de marches : l’effronterie des organisateurs, des organisations et des politiques qui utilisent de type de mobilisation pour leur bénéfice personnel, oubliant qu’ils sont là grâce au peuple et qu’ils doivent se battre pour ses droits.

Comment oublier les énormes marches d’il y a 10 ans ? Malheureusement, elles ont servi de bénéfice a quelques laquais, qui ont atteint leurs objectifs en oubliant les masses.

Cependant, parmi les gens sans papiers et ceux qui en ont, pourquoi les enfants de Latinos américains nés aux Eats Unis n’ont-ils pas fait acte de présence, me suis-je demandée ? Pourquoi les Latinos américains régularisés n’étaient-ils pas là ?

Parce qu’il s’agit de Trump (et c’est comme s’il s’agissait de Ted Cruz et de Marco Rubio, tous trois étant fanatiques et récalcitrants).



Trump ne parle pas que des Mexicains (aux Etats-Unis, nous les Latinos sommes tous Mexicains et quand ils insultent les Mexicains, ils insultent aussi tous les Latinos), il ne parle pas seulement des sans papiers, il parle de l’Amérique Latine toute entière. Des musulmans et des afro-descendants. Il se montre misogyne et sexiste en plus d’être homophobe. C’est une perle du Ku Klux Klan.



Où étaient hier ces masses sorties protester pour la Palestine et la Syrie et qui ont occupé l’avenue Michigan ? Celles qui se disaient être Charlie ? Celles qui ont protesté pour la France il y a quelques mois ? Où étaient les masses d’afro-descendants qui se mobilisent à chaque fois que la police touche un des leurs ? Où étaient les milliers de Latinos qui remplissent les stades quand vient jouer la sélection mexicaine de football ou pour la Coupe d’Or ? On peut tout aussi bien les arrêter lorsqu’ils sortent d’un stade !

Donc, la police migratoire n’est pas la bonne excuse.

Nous sommes tous fautifs de ce que des personnages comme Obama se moquent de nous, tout comme les présidentiables lors de chaque élection. Parce que nous attendons que les autres fassent les choses à notre place. Nous ne sommes pas capables d’apprécier le pouvoir que nous avons. En conclusion, la question est "Où est l’humanité ?" ?



Je voudrais vous dire que ne me suis sentie très fière des étudiants universitaires qui ont occupé les rues aux alentours du Pavillon UIC de l’Université de l’Illinois. J’ai ressenti un profond respect pour leur colère, leur dignité, leur lutte, leur façon d’élever la voix pour les autres, pour eux-mêmes et pour les générations futures. C’était une manifestation pacifique, harmonieuse,débordante d’amour. Sans distinction de credo, de nationalité, de langue, de couleur de peau. L’humanité même était là, unique dans sa beauté et son charme.

Bien sûr qu’un autre monde est possible !
Pour ce qui est de ceux qui sont venus soutenir Trump, il n’y a pas grand-chose à en dire : des personnages dantesques qui vivent dans notre société, pères de famille, universitaires, étudiants, épouses, mères et filles. Des personnes communes comme on en rencontre tous les jours au supermarché, aux arrêts de bus, à la bibliothèque. Ce sont ces personnes qui lancèrent des insultes dès les premières heures de l’après-midi jusqu’à ce que ces outrages se transforment en agressions physiques contre les manifestants qui eux conservèrent leur calme à tous moments.

Le plus beau, le plus inspirateur, le plus louable de cette manifestation de vendredi après-midi fut qu’elle parvint à empêcher Trump de faire son meeting. Grâce à la force de l’amour, de l’intégrité, de la dignité et d’une lutte fraternelle. J’ai eu le privilège d’y assister et de sentir mon coeur éclater de joie au contact de la fraîcheur et de l’impétuosité des universitaires. 

Traduit de l’espagnol par Frédérique Buhl
Cette chronique est extraite du Journal de Notre Amérique du mois de mars (n°12, à paraître)

16 mars 2016
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L’Algérie connaît mieux que quiconque le colonialisme occidental et le terrorisme djihadiste. Le peuple algérien a subi ces deux fléaux durant deux décennies et a fini par les vaincre : 1954-1962 et de 1991 à 2002. Elle connaît mieux que n’importe quel pays musulman les ravages idéologiques et culturels du wahhabisme. Entretien avec Bahar Kimyongür.


Algeriepatriotique : La France vient de remettre au prince héritier des Al-Saoud la Légion d’honneur tandis que la Belgique décore le président Erdogan de l’Ordre de Léopold. De hautes distinctions pour deux pays qui soutiennent le terrorisme. Comment expliquez-vous que l’Occident récompense ainsi le soutien au terrorisme

 ?

Bahar Kimyongür : Elites occidentales et monarchies du Golfe font partie du même monde. Nos rois et leurs rois ont les mêmes objectifs, les mêmes intérêts, la même (im)moralité. Les dirigeants français et belges veulent entretenir de bons rapports avec leurs amis, leurs clients et leurs alliés stratégiques. Ils sont prêts aux pires compromissions pour satisfaire leurs intérêts personnels. Comme l’a d’ailleurs écrit le conseiller de Hollande pour le Moyen-Orient David Cvach, « c’est le moment d’acheter des actions MBN », initiales de Mohammed Ben Nayef. Le chef de la patrie des droits de l’Homme achète les faveurs de tortionnaires, de bourreaux et de criminels de guerre et vice-versa. C’est le contraire qui aurait été surprenant. Nos dirigeants nous font passer la pilule en arguant que les régimes saoudien et erdoganien luttent contre le terrorisme alors que ces deux régimes sont les principaux sponsors du terrorisme au Moyen-Orient. On dit que l’argent n’a pas d’odeur. L’argent que le prince Mohammed Ben Nayef a offert à Hollande en a bien une : l’odeur du sang des victimes du terrorisme.

Il fut un temps où l’Occident avait fait le pari de greffer l’islam turc, dit islam modéré et libéral, sur le monde arabe. Cependant, l’implication directe d’Erdogan dans les conflits internes de l’Irak, de l’Egypte, du Liban et de la Syrie a fait de lui l’homme le plus détesté de la région. Comment expliquez-vous son passage de réformateur éclairé à dictateur ?



Erdogan a toujours été un insatiable dictateur. Au début, il devait cacher son jeu, s’appuyer sur la confrérie Gülen, draguer l’élite intellectuelle, composer avec des forces politiques et des acteurs économiques concurrents, séduire l’Union européenne, surfer sur la cause palestinienne comme il l’a fait face à Shimon Peres au Forum économique de Davos. Il a dû pratiquer la taqiyya,la ruse, pour gravir les échelons et s’emparer des pleins pouvoirs. Si sa popularité convertie en victoires électorales retentissantes et l’appui international que le réseau des Frères musulmans lui a prodigué ont trahi son tempérament de fier-à-bras, c’est surtout la tape dans le dos de Barack Obama qui a fait d’Erdogan un faucon du Moyen-Orient. L’administration Obama a poussé Erdogan à s’impliquer dans la guerre contre Al-Assad lorsque le gouvernement syrien a commencé à vaciller face à l’insurrection islamiste tout comme les administrations Carter et Reagan poussèrent Saddam Hussein à affronter l’Iran de Khomeiny.

Les pressions américaines sur Erdogan pour qu’il s’implique dans le conflit syrien ont été révélées par le journal Sabah,un média pro-Erdogan qui fait état d’une réunion entre le leader turc et le directeur de la CIA Leon Panetta en mars 2011. La mission de Panetta fut de convaincre Erdogan de lâcher Al-Assad et c’est ce qui se produisit. Erdogan a fini par accueillir l’ASL, la Coalition nationale syrienne (CNS) puis, en toute logique, les terroristes de la terre entière. Toutes ces forces combattent par procuration pour le compte d’Erdogan qui, lui-même, combat en Syrie par procuration pour le compte des Etats-Unis. Finalement, Erdogan est certes un dictateur, mais il reste un simple exécutant aux ordres de Washington et un intermédiaire entre les Etats-Unis et la galaxie Daech-Nosra-Ahrar-ASL.

« Daech disparaîtra quand Al-Assad s’en ira », a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel Al-Jubeir, en visite en France, il y a quelques jours. Est-ce un aveu indirect que le groupe terroriste est actionné et soutenu par l’Arabie Saoudite ?



Le régime wahhabite est conscient que sa doctrine est en adéquation et donc en concurrence directe avec Daech. Il constate non sans crainte que la sympathie de la population sunnite saoudienne envers Daech grandit. La monarchie redoute Daech à domicile. Par contre, cette même monarchie voit Daech comme un moindre mal en Syrie, au Yémen ou en Irak tant que ce groupe combat les Etats, les idéologies ou les communautés jugées hostiles : Syrie laïque, Iran chiite, minorités alaouite, chrétienne ou zaydite. Il y a une instrumentalisation évidente de Daech de la part du régime saoudien. Lors de la prise de Mossoul par Daech, certains médias saoudiens proches du pouvoir se réjouissaient du triomphe de la « révolution sunnite » contre Maliki le chiite.

Le nombre de Saoudiens chez Daech, dont des membres de l’armée saoudienne de haut rang, est une illustration parmi d’autres de la proximité idéologique et stratégique qui existe entre Daech et les Saoud. Les guerres du régime saoudien contre l’Irak, la Syrie, le Liban et le Yémen constituent un soutien indirect à Daech dans la région. Si les Saoud avaient réellement voulu le bien du peuple yéménite, ils se seraient alliés aux Houthis et aux troupes de Saleh contre Daech et Al-Qaïda. Eh bien, non ! Le roi Salmane préfère se concentrer sur l’anéantissement des seules forces yéménites qui résistent contre les deux groupes terroristes les plus barbares de notre siècle.

La Tunisie fait face, depuis l’année passée, à des attaques terroristes sur son sol, la dernière étant l’attaque de Ben Guerdane. L’arsenal découvert et le nombre de terroristes impliqués dans l’opération renseignent sur l’existence de cellules terroristes sur le sol tunisien. Le triomphalisme des Tunisiens ne risque-t-il pas d’avoir un effet néfaste sur la lutte contre le terrorisme ?



Au lendemain d’un événement aussi traumatisant que l’opération djihadiste de Ben Guerdane, le triomphalisme peut s’avérer utile pour souder le peuple tunisien autour de son armée. Mais le gouvernement tunisien devra veiller à ne pas sombrer dans l’ivresse du succès, car le djihadisme tunisien n’est pas près de se tarir. Près de 5 000 Tunisiens combattent en Syrie et plus d’un millier en Libye. La Tunisie est de plus en plus fréquemment le théâtre d’attaques terroristes d’ampleur : attentat du musée de Bardo, de Sousse, explosion dans un bus militaire à Tunis. Sans oublier les assassinats ciblés contre des militants laïcs et de gauche comme Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Le sanctuaire terroriste libyen est aux portes de la Tunisie. La guerre du peuple tunisien contre Daech est donc loin, très loin d’être finie.

Avez-vous des échos sur la situation qui prévaut en Syrie ?



Depuis l’intervention russe, les terroristes n’ont plus remporté de victoire. Les raids qu’ils lancent contre l’armée syrienne finissent en Bérézina. Damas est solidement sécurisée. Les quartiers d’Alep occupés par les terroristes sont en passe d’être repris par l’armée. La province de Latakia a été entièrement libérée. A Deraa, les groupes terroristes sont en recul. Palmyre se transforme en cimetière pour Daech. Restent les provinces d’Idlib sous la férule d’Al-Nosra et puis Raqqa et Deirezzor, deux provinces quasi entièrement occupées par Daech. Sur le front nord, les Forces démocratiques syriennes (FDS) chapeautées par les Kurdes YPG, sont parvenues à chasser Daech de la province de Hassaké et avancent face à Daech dans le nord de la province d’Alep. L’annonce par le président Poutine du retrait prochain de ses troupes du front syrien indique que la Syrie est à même d’affronter les reliquats terroristes. Cela dit, l’armée syrienne continuera d’être appuyée dans les airs par Moscou. Au sol, elle le sera par les miliciens des Forces de défense nationale (NDF), par Téhéran, par le Hezbollah libanais, par des volontaires afghans et irakiens chiites, par des volontaires internationaux arabes sunnites (Garde nationale arabe), par des tribus syriennes sunnites (Shaïtat, Maghawir), par des ex-rebelles mobilisés dans l’Armée de la loyauté, par les Brigades Baath, par les forces kurdes (YPG), par les Druzes du Bouclier de la nation, par les brigades assyriennes (Sotoro)... Parallèlement, de timides initiatives de réconciliation voient le jour en marge des négociations de Genève tandis que l’étau se desserre autour de certaines zones acquises aux forces anti-gouvernementales, permettant l’accès aux convois humanitaires. Cinq ans après le début de la contre-révolution syrienne, on peut enfin croire en la fin du cauchemar.

L’Algérie a refusé de participer à la guerre au Yémen et de classer le Hezbollah comme organisation terroriste. Reste-t-elle le seul bastion contre l’hégémonisme saoudien après l’écroulement de l’Irak, de la Libye et de la Syrie ?



L’Algérie connaît mieux que quiconque le colonialisme occidental et le terrorisme djihadiste. Le peuple algérien a subi ces deux fléaux durant deux décennies et a fini par les vaincre : 1954-1962 et de 1991 à 2002. Elle connaît mieux que n’importe quel pays musulman les ravages idéologiques et culturels du wahhabisme au sein du monde islamique et les valeurs sacrées et universelles de la résistance incarnées dans le monde islamique par le Hezbollah. Même durant les moments les plus critiques de la crise syrienne, l’Algérie n’a jamais caché ses sympathies envers le peuple syrien, son gouvernement et son armée tout en insistant sur la nécessité de trouver une solution politique à la crise syrienne. Cette position respectueuse de la souveraineté nationale syrienne a valu à l’Algérie d’être continuellement attaquée par le régime saoudien. Plusieurs pays arabes ont plus ou moins poursuivi leurs relations avec la Syrie, notamment l’Egypte, la Tunisie et Oman. Mais seule l’Algérie a assumé sa solidarité avec fermeté. Malgré les pressions saoudiennes et occidentales, l’Algérie entretient d’excellentes relations avec l’Iran, détruisant par la même occasion tous les clichés sur la soi-disant guerre entre monde sunnite et monde chiite. L’Algérie, en tant que capitale du tiers-mondisme, est restée fidèle à son histoire. C’est tout à son honneur. Le peuple syrien résistant lui en est infiniment reconnaissant.

Source :Algérie patriotique
17 mars 2016
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Parmi les combats d'idées qui font la une des médias, la question de la laïcité semble occuper une place de plus en plus centrale. Une mise au point s’impose.

Photomontage par Baf.f !

La laïcité moderne plonge ses racines dans le Siècle des Lumières et la Révolution Française. Il s’agissait alors de combattre le pouvoir absolu de la royauté et de lutter contre l’emprise qu’avait le clergé sur quasi tous les niveaux d’organisation de la société.

L’espace politique deviendra idéalement le lieu où les conflits qui traversent la société seront posés, débattus et résolus rationnellement. La laïcité pose le principe de la capacité de l’homme à se gouverner par sa seule raison tout en laissant chaque individu, au sein de la société, libre de ses choix spirituels.

La laïcité comprise comme recours à la seule raison et à la discussion pour conduire la cité est une idée ancienne. On la trouve déjà chez Aristote quand il définit la politique comme recherche rationnelle du « bien commun ». Dans le monde musulman, on a légitimement comparé le califat à certains moments de son histoire à une « théocratie laïque »(1) en ce sens qu’il n’existe pas de clergé en Islam et que les plus hautes fonctions pouvaient être occupées par des non-musulmans. Les citoyens des autres confessions y étaient libres de pratiquer leur religion. Cette aspiration, loin d’être propre à l’Occident, se retrouve chez de nombreux peuples.

Si la laïcité est la garantie de l’accès de tous à ce libre débat, qu’en est-il aujourd’hui ? En réalité, l’idée de laïcité est devenue une sorte de coquille vide. La confiscation du débat n’est actuellement plus une menace qui vient du religieux mais bien de l’énorme pouvoir de l’argent privé. Au sein même des institutions européennes, une place est réservée pour un nouveau clergé : les lobbyistes et représentants des transnationales. Le militantisme laïc est aujourd’hui gangréné par l’idéologie « néo conservatrice », atlantiste et ultra libérale.

La politique, devenue un spectacle, prépare la société à la sortie du politique. Le spectacle n’est pas un débat : il fascine, il n’a aucun fond éducatif. On le commente en donnant seulement l’illusion d’une liberté de parole. Dans cette même logique, les problèmes "sociétaux" sont mis en scène mais masquent d’énormes problèmes d’inégalités sociales. En réalité, le libéralisme économique est devenu la nouvelle religion à laquelle les gouvernements, laïques ou non, sont soumis.

Le combat pour la laïcité ne peut pas consister à lutter contre l’emprise du religieux alors qu’il devrait protéger les choix spirituels de chacun. Il ne suffit pas à tracer les lignes d’un programme de progrès. Il s’accommode trop facilement des violences sociales, des inégalités et des guerres que l’ OTAN mène, entre autres, dans le monde arabo-musulman. Pire, avec l’aide de « nouveaux réactionnaires », la laïcité est devenue un instrument d’oppression des classes populaires, en particulier musulmanes, dont l’histoire fait pourtant aussi partie de notre histoire européenne.

Ces populations ont combattu et versé leur sang durant la plupart des guerres occidentales du 20ème siècle pour obtenir finalement peu de reconnaissance. Elles ont participé à l’essor industriel de ces 100 dernières années en tant que travailleurs immigrés et ont été soumises aux dures conditions du travail des mines, des chantiers et des usines. Ce qu’on leur demande aujourd’hui, c’est de se rendre « invisibles » au nom de la laïcité. On privilégie davantage l’assimilation, qui tend à faire disparaitre toute particularité religieuse ou culturelle, plutôt que l’intégration respectueuse de tous.

Dans les écoles, la laïcité « creuset de la formation à la citoyenneté » est remplacée par la laïcité « neutralité ». L’éducation au débat informé, à l’écoute respectueuse de points de vue différents, à la pensée autonome ne semblent plus à l’ordre du jour. Les professeurs sont invités à rester « neutres » et les étudiants dociles.

Il est important de comprendre que toute société est composée d’individus ayant des points de vue différents et que c’est justement ce qui fait la richesse des débats d’idées. Chacun a le droit d’être reconnu, entendu et respecté. Ce sont la justice et l’égalité qui doivent aujourd’hui se retrouver au centre de nos préoccupations.

(1) Louis Massignon "Passion d’al-Hallâj" ; Louis Gardet "La cité musulmane, vie sociale et politique "


ایلنا: روز گذشته (سه‌شنبه بیست و پنجم اسفند ماه) جمعی از کارگران سابق معدن ذغال سنگ البرز غربی با همراهی تعدادی از اهالی منطقه عمارلو با برپایی تجمعی در محوطه این واحد معدنی مانع خروج ماشین آلات و تجهیزات این واحد معدنی شدند.
براساس اطلاعاتی که از سوی منابع خبری ایلنا بدست آمده است روز گذشته قرار بوده تا به دستور مدیران دولتی معدن البرز غربی قسمتی تجهیزات معدن از جمله یک محموله ۲۴ تنی از آرک‌های معدن (نوعی پروفیل مستحکم فولادی که از آن‌ها برای استحکام دیوارو سقف تونل‌های معدن استفاده می‌شود) توسط یک دستگاه تریلی به خارج از این منطقه منتقل شود که اهالی منطقه پس از اطلاع از این ماجرا با برپایی تجمع مانع این کار می‌شوند و در نهایت محموله بار تریلی به داخل معدن منتقل می‌شود.
تجمع کنندگان که از کارگران سابق و  جمعی از اهالی منطقه عمارلو هستندنسبت به تصمیم مدیریت دولتی معدن ذغال سنگ البرز برای خروج ماشین آلات و تجهیزات این معدن و انتقال آن‌ها به واحد معدنی دیگر معترض‌اند و می‌گویند در روزهای گذشته نیز قسمت‌های دیگری از ماشین آلات این معدن از جمله یک دستگاه لودر بادی که از آن برای عملیات استخراج زیر زمینی استفاده می‌شود به دستور مدیران معدن خارج شده است.
معدن ذغال سنگ البرز غربی (سنگرود) در منطقه عمارلو شهرستان رودبار استان گیلان قرار دارد که در دو سال گذشته فعالیت آن با حدود ۳۵۰ کارگر متوقف شده است.
معترضان با یادآوری اینکه در گذشته نزدیک به ۴ هزار کارگر در بخش‌های مختلف معدن ذغال سنگ البرز غربی به مشغول کار بودند، می‌گویند: از قرار معلوم مسئولان دولتی این واحد معدنی که از سوی وزارت صنعت، معدن و تجارت منصوب شده‌اند در صدد جابجایی تجهیزات و ماشین آلات این معدن به یک واحد معدن دولتی دیگر هستند که در استان مازندران قرار دارد.
افراد حاضر در اجتماع اعتراضی روز گذشته با طرح این ادعا که معدن البرز غربی تنها و اصلیترین منبع تامین درآمد اهالی ۵۰ روستای مستقر در دو بخش «فاراب» و «خورگام» منطقه عمارلو است، ادامه دادند: در شرایطی که هنوز مشکل بیکاری و به بیکاری جوانان منطقه حل نشده است، مدیران دولتی وزارت صنعت باید جلوی نقل و انتقال ماشین آلات معدن را بگیرند.
معترضان در خاتمه با بیان اینکه  روز گذشته گزارش این اتفاق توسط آنها به اطلاع مسئولان شهرستانی همانند فرمانداری رودبار وبخشداری عمارلو  رسیده است در خاتمه افزودند :  بعد از  آنکه معترضین مانع بار زدن تریلی در انبار مرکزی معدن  شدند، تریلی بدون  حمل بار معدن را ترک کرد .
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عزيزمادران شهدا وزندانيان سياسی امسال عيد ندارند!