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29 mai 2015
Nous ne souhaitons pas les guerres. Mais il nous faut dire la vérité aux peuples. Nous savons, bien avec Clausewitz et Jaurès, que les guerres sont inévitables dans un monde dominé par le capitalisme. L’un a dit « la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens ». En écho à ce dernier, il a été ajouté : « La guerre est une politique avec effusion de sang. La politique une guerre sans effusion de sang ». L’autre a affirmé que « le capitalisme porte en lui la guerre, comme la nuée porte l’orage ».
En wolof, "jambar’ désigne les soldats sénégalais et veut dire "courageux". "Yambar" est tout le contraire et signifie "peureux".
Il est impossible de maintenir des millions d’hommes dans l’exploitation et l’oppression en espérant que ceux-ci ne feront rien pour sortir de leurs tragédies et crimes quotidiens. Crimes qui peuvent être mesurés à l’aune de la transformation des océans et du désert en fosses communes pour populations meurtries par les politiques néolibérales et l’oppression néocoloniales. De plus, les politiques hégémoniques de l’impérialisme USA et UE conduisent régulièrement, sous la forme d’un 14-18, d’un 39-45 ou celle d’une « tempête du désert », à la « continuation de la politique par d’autres moyens ».
Enfin, la perspective inacceptable pour les impérialistes d’une multipolarisation du monde se traduit par exemple par des tentatives d’encerclement, de déstabilisation, de mise en œuvre d’une stratégie du chaos comme en Irak, Ukraine, RDC, Libye, Syrie, Mali, Centrafrique, Nigéria…
Tant que le monde sera sous le capitalisme, il y aura des guerres. La question est alors : comment se positionner devant ces guerres ? Que devons-nous mettre de l’avant ? Notre religion ? La couleur de notre peau ? L’argent ? En fonction de notre position au pouvoir ou dans l’opposition ? Ou ne devrait-il y avoir de débat car, comme au Sénégal, la constitution consacre que le chef suprême des armées, à savoir le président de la république décide ?
Guerre juste et guerre injuste
La guerre est une chose trop sérieuse pour être laissée aux seuls militaires, aux seuls députés a fortiori à un seul homme fut-il le président de la république. Ni la couleur de la peau ni la religion de ceux qui s’affrontent ne sont importantes pour prendre position dans une guerre. Ni aucun autre aspect formel ou apparent. Les considérations liées à la partie qui a tiré le premier coup de fusil ou la politique intérieure des parties pèsent et importent peu. C’est le caractère de la guerre qui définit la posture à avoir et qui permet de déterminer si la guerre est juste ou injuste.
En 1915, Lénine définissait une guerre juste : « Les (communistes ou gauches révolutionnaires) ont toujours entendu par guerre « défensive » une « guerre juste », dans ce sens (...) que les (communistes ou gauches révolutionnaires) reconnaissent et continuent de reconnaître le caractère légitime, progressiste, juste de la « défense de la patrie » ou d’une « guerre défensive ». Par exemple, si demain le Maroc déclarait la guerre à la France, l’Inde à l’Angleterre, la Perse ou la Chine à la Russie etc...Ce seraient des guerres justes, défensives quel que soit celui qui commence et tout (communiste ou gauche révolutionnaire) appellerait de ses vœux la victoire des Etats opprimés, dépendants, lésés dans leurs droits, sur les grandes puissances oppressives, esclavagistes, spoliatrices ». Autrement dit, celui qui attaque peut mener une guerre juste. Une guerre défensive n’est pas une guerre où on a une attitude défensive. Ce n’est pas parce que les soldats sénégalais vont rester à la Mecque et n’attaquer que si la guerre se déroule en territoire saoudien que la guerre est « défensive ».
Et il ajoutait en guise d’illustration : « la lutte de l’émir afghan pour l’indépendance de l’Afghanistan est objectivement une lutte révolutionnaire, malgré le tour monarchiste des conceptions de l’Emir et de ses partisans, car, elle affaiblit, désagrège et sape l’impérialisme. Cependant que la lutte des démocrates et des « socialistes » à tout crin, des révolutionnaires et républicains tels que par exemple Kerenski et Tsérétéli, Renaudel et Scheidemann, Tchernov et Dan, Henderson et Clynes, pendant la guerre impérialiste (pour la défense de la patrie) était une lutte réactionnaire, car elle avait pour résultat de maquiller, de consolider, de faire triompher l’impérialisme ».
En 1915, Lénine définissait une guerre juste : « Les (communistes ou gauches révolutionnaires) ont toujours entendu par guerre « défensive » une « guerre juste », dans ce sens (...) que les (communistes ou gauches révolutionnaires) reconnaissent et continuent de reconnaître le caractère légitime, progressiste, juste de la « défense de la patrie » ou d’une « guerre défensive ». Par exemple, si demain le Maroc déclarait la guerre à la France, l’Inde à l’Angleterre, la Perse ou la Chine à la Russie etc...Ce seraient des guerres justes, défensives quel que soit celui qui commence et tout (communiste ou gauche révolutionnaire) appellerait de ses vœux la victoire des Etats opprimés, dépendants, lésés dans leurs droits, sur les grandes puissances oppressives, esclavagistes, spoliatrices ». Autrement dit, celui qui attaque peut mener une guerre juste. Une guerre défensive n’est pas une guerre où on a une attitude défensive. Ce n’est pas parce que les soldats sénégalais vont rester à la Mecque et n’attaquer que si la guerre se déroule en territoire saoudien que la guerre est « défensive ».
Et il ajoutait en guise d’illustration : « la lutte de l’émir afghan pour l’indépendance de l’Afghanistan est objectivement une lutte révolutionnaire, malgré le tour monarchiste des conceptions de l’Emir et de ses partisans, car, elle affaiblit, désagrège et sape l’impérialisme. Cependant que la lutte des démocrates et des « socialistes » à tout crin, des révolutionnaires et républicains tels que par exemple Kerenski et Tsérétéli, Renaudel et Scheidemann, Tchernov et Dan, Henderson et Clynes, pendant la guerre impérialiste (pour la défense de la patrie) était une lutte réactionnaire, car elle avait pour résultat de maquiller, de consolider, de faire triompher l’impérialisme ».
La typologie des guerres est encore ternaire
Il y a les guerres entre Etats impérialistes. Une guerre entre l’Union Européenne (UE) et les Etats-Unis (EU) dans le contexte actuel serait classée dans cette catégorie. « Mais imaginez qu’un propriétaire de 100 esclaves fasse la guerre à un autre propriétaire qui en possède 200, pour un plus « juste » partage des esclaves. Il est évident qu’appliquer à un tel cas la notion de guerre « défensive » ou de guerre de « défense de la patrie » serait falsifier l’histoire. » disait Lénine. Or Aujourd’hui les USA et l’UE sont les propriétaires d’esclaves. Anatole France ne s’y était pas trompé lui qui, à la fin de la première guerre mondiale, avait dit : « On croit mourir pour la Patrie mais on meurt pour des industriels ». Il y a les guerres de contre-révolution impérialiste. Une guerre contre Cuba, La Chine, la Corée du Nord, le Viêt-Nam, le Vénézuela, la Bolivie, l’Alba, le Brésil, l’Inde, la Russie, l’Iran…appartiendrait à cette catégorie. Ces pays n’agressent aucun autre, mais s’opposent aux guerres des USA et de l’UE.
Il y a les guerres nationales-révolutionnaires. Celles que l’Irak, la Libye, la Côte d’Ivoire…sous Saddam, Kadhafi ont mené contre la « communauté internationale » sont à classer dans ce groupe. De même que la résistance palestinienne ou si encore le Niger, le Sénégal, le Cameroun…déclaraient la guerre à la France. C’est justement une telle guerre que mène le Yémen agressé par l’Arabie Saoudite et sa coalition.
Il faut préciser qu’au cours de la guerre, le caractère de celle-ci peut changer de juste pour devenir injuste et vice versa. Et en fonction de l’évolution du caractère de la guerre évolue également notre posture vis-à-vis de cette guerre.
L’Arabie Saoudite « un ami et pays important pour les Etats-Unis » Le monde est orphelin des sections de l’internationale communiste. Les sections yémenite et saoudienne permettraient de rendre la question actuelle moins complexe.
Rien n’a changé depuis 1996 quand James Baker, alors ministre des affaires étrangères des USA déclarait : « il n’y a pas de pays musulman plus intégriste que l’Arabie Saoudite (…) et pourtant c’est à la fois un ami et pays important pour les Etats-Unis. (…) Nous ne devons nous opposer à l’intégrisme que dans la mesure exact où nos intérêts nationaux l’exigent ». Cette posture de l’Arabie Saoudite n’est pas nouvelle.
En 1901, racontent Michel Collon et Grégoire Lalieu, le chef Albdelaziz ibn Saoud écrivait au gouverneur britannique du Golfe « que les yeux du gouvernement britannique reposent sur nous et que nous soyons considérés comme vos protégés ». C’est le même contrat qui lie aujourd’hui l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis depuis 1945. En 1945, le président Roosevelt rencontre le roi en secret sur le navire Quincy et passe avec lui un marché : « Nous vous protégeons et vous nous obéissez ».
L’Arabie Saoudite participe à la stratégie du chaos en Syrie comme en Libye. Elle finance à cet effet des terroristes.
L’Arabie Saoudite veut imposer au Yémen le même type de rapport que celle que la France entretient avec la majorité de ces anciennes colonies. L’agression du Yémen par l’Arabie Saoudite ne s’explique donc que par la volonté des Saoud de maintenir le statut d’arrière cour de l’Arabie du Yémen. Beaucoup d’intérêts y sont en jeu parmi ceux-ci le détroit de Bab El-Mandeb. Ce détroit est le « quatrième passage maritime le plus important au monde en termes d’approvisionnement énergétique. Le 22 mars dernier, les milices chiites houties ont occupé une majeure partie de la ville de Ta’izz, au sud-ouest du pays, à quelques kilomètres du détroit de Bab El-Mandeb, prenant ensuite le contrôle du port de Mocha. Un enjeu stratégique et économique puisque, en 2013, ce détroit a vu passer quotidiennement 3,8 millions de barils de pétrole brut et raffiné, dont 2,1 millions de barils en provenance du golfe Arabo-Persique, à destination du canal de Suez, du pipeline Sumed (Suez-Méditerranée) puis de l’Europe et de l’Amérique du Nord et le reste vers les marchés asiatiques. C’est dire l’importance de ce détroit s’il venait à être contrôlé par la rébellion chiite. Le pays potentiellement le plus affecté par une situation d’instabilité autour de Bab El-Mandeb semble être l’Egypte dont les finances publiques dépendent fortement des revenus liés au canal de Suez et au pipeline Sumed. ». Sur l’argument de l’immixtion de l’Iran, remarquons que ce n’est pas l’Arabie Saoudite mais l’Iran qui est sur la liste Etatsunienne des "Etats voyous" ou Etats à ravager après l’Irak, la Syrie, la Libye…
Ce n’est pas l’Arabie Saoudite qui est sous embargo ; dont les blogueurs sont payés pour dire des contrevérités ; sur laquelle les Soros and co organisent des « occupy » ou demandent l’organisation d’élections et le respect de deux mandats présidentiels ; dans laquelle il y a eu un « printemps arabe » ; dont l’opposition manipulée marche quotidiennement et qui essuie les sanctions de l’UE…
Le Yémen peut être rattaché aux cas tragiques dont parlait Domenico Losurdo. « A part des cas tragiques, comme celui du peuple palestinien qui est contraint à subir le colonialisme dans sa forme classique et la plus brutale, dans les autres pays la lutte anticoloniale est passée de la phase proprement politico-militaire à la phase politico-économique. Ces pays essaient de s’assurer une indépendance qui n’est plus seulement politique mais aussi économique ; ». Entre l’Arabie Saoudite et l’Arabie heureuse, c’est le Yémen qui a la posture de l’émir Afghan dont parlait Lénine en 1915.
La conduite à tenir des progressistes yéménites est de s’engager résolument dans la lutte contre les prétentions de l’Arabie Saoudite et pour une alternative républicaine, laïque, pan arabe, de transformation des bases féodales de leur société. Quant aux progressistes saoudites leur tâche est de travailler à la défaite des Saoud, à leur renversement et pour la mise sur pied d’un gouvernement populaire, laïque qui nationalise le pétrole, rompt d’avec les branches du terrorisme que les Saoud financent…
Il y a les guerres nationales-révolutionnaires. Celles que l’Irak, la Libye, la Côte d’Ivoire…sous Saddam, Kadhafi ont mené contre la « communauté internationale » sont à classer dans ce groupe. De même que la résistance palestinienne ou si encore le Niger, le Sénégal, le Cameroun…déclaraient la guerre à la France. C’est justement une telle guerre que mène le Yémen agressé par l’Arabie Saoudite et sa coalition.
Il faut préciser qu’au cours de la guerre, le caractère de celle-ci peut changer de juste pour devenir injuste et vice versa. Et en fonction de l’évolution du caractère de la guerre évolue également notre posture vis-à-vis de cette guerre.
L’Arabie Saoudite « un ami et pays important pour les Etats-Unis » Le monde est orphelin des sections de l’internationale communiste. Les sections yémenite et saoudienne permettraient de rendre la question actuelle moins complexe.
Rien n’a changé depuis 1996 quand James Baker, alors ministre des affaires étrangères des USA déclarait : « il n’y a pas de pays musulman plus intégriste que l’Arabie Saoudite (…) et pourtant c’est à la fois un ami et pays important pour les Etats-Unis. (…) Nous ne devons nous opposer à l’intégrisme que dans la mesure exact où nos intérêts nationaux l’exigent ». Cette posture de l’Arabie Saoudite n’est pas nouvelle.
En 1901, racontent Michel Collon et Grégoire Lalieu, le chef Albdelaziz ibn Saoud écrivait au gouverneur britannique du Golfe « que les yeux du gouvernement britannique reposent sur nous et que nous soyons considérés comme vos protégés ». C’est le même contrat qui lie aujourd’hui l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis depuis 1945. En 1945, le président Roosevelt rencontre le roi en secret sur le navire Quincy et passe avec lui un marché : « Nous vous protégeons et vous nous obéissez ».
L’Arabie Saoudite participe à la stratégie du chaos en Syrie comme en Libye. Elle finance à cet effet des terroristes.
L’Arabie Saoudite veut imposer au Yémen le même type de rapport que celle que la France entretient avec la majorité de ces anciennes colonies. L’agression du Yémen par l’Arabie Saoudite ne s’explique donc que par la volonté des Saoud de maintenir le statut d’arrière cour de l’Arabie du Yémen. Beaucoup d’intérêts y sont en jeu parmi ceux-ci le détroit de Bab El-Mandeb. Ce détroit est le « quatrième passage maritime le plus important au monde en termes d’approvisionnement énergétique. Le 22 mars dernier, les milices chiites houties ont occupé une majeure partie de la ville de Ta’izz, au sud-ouest du pays, à quelques kilomètres du détroit de Bab El-Mandeb, prenant ensuite le contrôle du port de Mocha. Un enjeu stratégique et économique puisque, en 2013, ce détroit a vu passer quotidiennement 3,8 millions de barils de pétrole brut et raffiné, dont 2,1 millions de barils en provenance du golfe Arabo-Persique, à destination du canal de Suez, du pipeline Sumed (Suez-Méditerranée) puis de l’Europe et de l’Amérique du Nord et le reste vers les marchés asiatiques. C’est dire l’importance de ce détroit s’il venait à être contrôlé par la rébellion chiite. Le pays potentiellement le plus affecté par une situation d’instabilité autour de Bab El-Mandeb semble être l’Egypte dont les finances publiques dépendent fortement des revenus liés au canal de Suez et au pipeline Sumed. ». Sur l’argument de l’immixtion de l’Iran, remarquons que ce n’est pas l’Arabie Saoudite mais l’Iran qui est sur la liste Etatsunienne des "Etats voyous" ou Etats à ravager après l’Irak, la Syrie, la Libye…
Ce n’est pas l’Arabie Saoudite qui est sous embargo ; dont les blogueurs sont payés pour dire des contrevérités ; sur laquelle les Soros and co organisent des « occupy » ou demandent l’organisation d’élections et le respect de deux mandats présidentiels ; dans laquelle il y a eu un « printemps arabe » ; dont l’opposition manipulée marche quotidiennement et qui essuie les sanctions de l’UE…
Le Yémen peut être rattaché aux cas tragiques dont parlait Domenico Losurdo. « A part des cas tragiques, comme celui du peuple palestinien qui est contraint à subir le colonialisme dans sa forme classique et la plus brutale, dans les autres pays la lutte anticoloniale est passée de la phase proprement politico-militaire à la phase politico-économique. Ces pays essaient de s’assurer une indépendance qui n’est plus seulement politique mais aussi économique ; ». Entre l’Arabie Saoudite et l’Arabie heureuse, c’est le Yémen qui a la posture de l’émir Afghan dont parlait Lénine en 1915.
La conduite à tenir des progressistes yéménites est de s’engager résolument dans la lutte contre les prétentions de l’Arabie Saoudite et pour une alternative républicaine, laïque, pan arabe, de transformation des bases féodales de leur société. Quant aux progressistes saoudites leur tâche est de travailler à la défaite des Saoud, à leur renversement et pour la mise sur pied d’un gouvernement populaire, laïque qui nationalise le pétrole, rompt d’avec les branches du terrorisme que les Saoud financent…
De quoi le « va-t-en guerrisme » sénégalais est-il la continuation ?
C’est pourquoi l’envoi de 2100 soldats sénégalais décidé par le président sénégalais Macky Sall n’est pas une décision juste. Que les soldats soient envoyés au Yémen ou en Arabie Saoudite importe peu. Ce qui importe c’est que les soldats sénégalais seront aux côtés de l’agresseur qu’est l’Arabie Saoudite. Et dans ce contexte, même prétendre (de surcroît faussement parce que nullement menacée) « défendre la Ka’aba » ne change en rien le fait que ce n’est pas une « guerre défensive » du côté saoudite, cette théocratie qui finance les terroristes fanatiques pour le compte du "djihad made USA".
Les dirigeants du Sénégal qui n’osent pas dire non aux APE, franc CFA…ne seront pas en contradiction avec leurs maitres impérialistes sur une question aussi importante que celle du Yémen.
Sur la base de ce qui précède, anticiper sur le caractère futur d’une guerre tout en éludant soigneusement le caractère actuel de cette même guerre revient à prendre une décision avec des « si… » qui cache mal le fait que l’agression du Yémen par l’Arabie Saoudite n’est pas juste.
C’est pourquoi, la position des autorités du Sénégal honteusement mue que par la recherche d’une poignée de pétro dollars est inacceptable. Le mensonge bourgeois selon lequel « les Etats n’ont pas d’amis mais des intérêts » ne peut aucunement justifier que le peuple sénégalais soit dressé contre le peuple yémenite.
La « note sur la coopération Arabie Saoudite-Sénégal » de la direction de la coopération économique et financière du ministère de l’économie, des finances et du plan déclare que « depuis le début de son intervention au Sénégal à nos jours, le Fonds saoudien pour le développement a approuvé 23 prêts dans divers secteurs pour un montant total de 157 milliards de francs Cfa ». Elle ajoute que « 108 milliards de francs Cfa [qui] pourront être soumis à l’Arabie Saoudite pour la réalisation des opérations ci-après du plan Sénégal Emergent. » : la route Ndioum-Ourossogui-Bakel, le Programme d’urgence d’électrification rurale, le Programme national de relèvement des plateaux techniques des hôpitaux, le programme eau potable et assainissement du millénaire (Pepam). Ce qui a fait titrer un chroniqueur sénégalais : le sang des jambars pour financer le Plan Sénégal Emergent. C’est là une partie de la vérité. Pour être complet il faut dire : le sang des jambars pour compenser les pertes de ressources, actuelles et à venir, consécutives à l’anti nationalisme des yambars. En effet, les dirigeants du Sénégal cherchent 108 milliards au moins auprès de l’Arabie Saoudite. Mais en même temps, ils signent, par exemple, l’Accord de Partenariat Economique qui fera perdre au Sénégal 115,142 Millions d’Euros soit 75 milliards 418 millions Cfa par an à partir de la cinquième année après le démarrage de la mise en œuvre de l’APE jusqu’à des pertes d’environ 368 millions d’euros soit plus de 240 milliards Cfa par an à la fin du démantèlement des droits de douane. Chercher l’erreur !
En écho à la majorité de nos concitoyens du Sénégal nous disons : Pas en notre nom !
Dakar, le 24 mai 2015
Référence :
Yémen, le « Vietnam » arabe ? Moncef Wafi, 2015
Jihad made in USA, Grégoire Lalieu-Investig’Action, 2014
Je suis ou je ne suis pas Charlie ? Michel Collon, 2015
Les communistes et la Guerre, Section centrale d’éducation du parti communiste français, Novembre 1944
Thèses et Résolutions du VIème congrès de l’internationale communiste, 1928
Le socialisme et la guerre, Lénine, Juillet-août 1915
Source : Investig’Action
Les dirigeants du Sénégal qui n’osent pas dire non aux APE, franc CFA…ne seront pas en contradiction avec leurs maitres impérialistes sur une question aussi importante que celle du Yémen.
Sur la base de ce qui précède, anticiper sur le caractère futur d’une guerre tout en éludant soigneusement le caractère actuel de cette même guerre revient à prendre une décision avec des « si… » qui cache mal le fait que l’agression du Yémen par l’Arabie Saoudite n’est pas juste.
C’est pourquoi, la position des autorités du Sénégal honteusement mue que par la recherche d’une poignée de pétro dollars est inacceptable. Le mensonge bourgeois selon lequel « les Etats n’ont pas d’amis mais des intérêts » ne peut aucunement justifier que le peuple sénégalais soit dressé contre le peuple yémenite.
La « note sur la coopération Arabie Saoudite-Sénégal » de la direction de la coopération économique et financière du ministère de l’économie, des finances et du plan déclare que « depuis le début de son intervention au Sénégal à nos jours, le Fonds saoudien pour le développement a approuvé 23 prêts dans divers secteurs pour un montant total de 157 milliards de francs Cfa ». Elle ajoute que « 108 milliards de francs Cfa [qui] pourront être soumis à l’Arabie Saoudite pour la réalisation des opérations ci-après du plan Sénégal Emergent. » : la route Ndioum-Ourossogui-Bakel, le Programme d’urgence d’électrification rurale, le Programme national de relèvement des plateaux techniques des hôpitaux, le programme eau potable et assainissement du millénaire (Pepam). Ce qui a fait titrer un chroniqueur sénégalais : le sang des jambars pour financer le Plan Sénégal Emergent. C’est là une partie de la vérité. Pour être complet il faut dire : le sang des jambars pour compenser les pertes de ressources, actuelles et à venir, consécutives à l’anti nationalisme des yambars. En effet, les dirigeants du Sénégal cherchent 108 milliards au moins auprès de l’Arabie Saoudite. Mais en même temps, ils signent, par exemple, l’Accord de Partenariat Economique qui fera perdre au Sénégal 115,142 Millions d’Euros soit 75 milliards 418 millions Cfa par an à partir de la cinquième année après le démarrage de la mise en œuvre de l’APE jusqu’à des pertes d’environ 368 millions d’euros soit plus de 240 milliards Cfa par an à la fin du démantèlement des droits de douane. Chercher l’erreur !
En écho à la majorité de nos concitoyens du Sénégal nous disons : Pas en notre nom !
Dakar, le 24 mai 2015
Référence :
Yémen, le « Vietnam » arabe ? Moncef Wafi, 2015
Jihad made in USA, Grégoire Lalieu-Investig’Action, 2014
Je suis ou je ne suis pas Charlie ? Michel Collon, 2015
Les communistes et la Guerre, Section centrale d’éducation du parti communiste français, Novembre 1944
Thèses et Résolutions du VIème congrès de l’internationale communiste, 1928
Le socialisme et la guerre, Lénine, Juillet-août 1915
Source : Investig’Action
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