۱۳۹۵ دی ۳۰, پنجشنبه

Le Journal de l’Afrique n°28 : les derniers jours du franc CFA

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  • Le Franc de la Coopération financière africaine (CFA) utilisé dans 15 pays répartis entre l’Afrique de l’ouest et du centre traverse une zone de turbulences. Aussi bien à l’intérieur du continent africain qu’à l’extérieur, un vaste mouvement anti CFA se constitue. Sa mission est clairement affichée : « libérer les Etats africains du joug du franc CFA »
    En 72 ans d’existence, le franc CFA a suffisamment prouvé son degré d’inefficacité voire de nocivité pour les économies africaines. Aucun des 15 pays qui utilisent cette monnaie ne présente une situation économique enviable, malgré le dynamisme des populations et la richesse de son sous-sol.
    Sur le plan politique, la zone CFA reste arriérée avec des présidents qui ont battu tous les records mondiaux de longévité à la tête des Etats : Paul Biya (35 ans), Idriss Déby (27 ans), Obiang Nguema (39 ans), etc.
    Les raisons de cet immobilisme de la zone CFA sont nombreuses : absence de souveraineté des Etats africains, obligation pour ces derniers de verser 50% de leurs réserves de devises au Trésor français, utilisation de la zone franc comme aire d’influence par/pour la France, menace et chantage envers les présidents dissidents…
    Ayant en vain attendu que le mot d’ordre de sortie du franc CFA vienne des chefs d’Etats, les organisations de la société civile ont pris le taureau par les cornes et placent 2017 sous le signe de la liquidation de cet « avatar du colonialisme ».
    Après la phase théorique caractérisée par les débats, l’heure est donc à l’action. Le 7 janvier dernier, suivant un mot d’ordre lancé par l’ONG Urgences panafricanistes, plusieurs manifestations ont été organisées à travers le continent et au-delà. La grande innovation observée était sans doute la descente des populations dans les rues pour des marches pacifiques et scandant « Stop CFA ». La prochaine étape sera le boycott des produits français sur le continent, prévient Kemi Seba, activiste panafricaniste et initiateur de cette campagne internationale qui a très vite connu l’adhésion des masses populaires.L’establishment a perdu le sommeil. Ce qui est déjà une première victoire pour le peuple mobilisé et déterminé.

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