۱۳۹۴ آذر ۳۰, دوشنبه

21 décembre 2015
Article en PDF : Enregistrer au format PDF

J'ai écrit ceci avec ma passion pour mon boulot, même si ça ne fait qu'un an que je suis là. Je me suis permis d'inclure les conducteurs, avec qui je travaille le plus souvent, puisque je suis accompagnateur de train et qu'on partage les mêmes conditions journalières.

Lire aussi la 1ère partie : Lettre d’un fainéant

Je n’ai pas parlé de nos ouvriers sur les voies, qui travaillent jours et nuits pour maintenir les voies en état, nos trains avec parfois des système D (inventé en Belgique d’ailleurs).

Parce que tout simplement, je ne connais pas assez ces métiers, et je ne veux pas leur faire défaut, j’aimerai qu’un camarade puisse en parler avec cette même hargne, cette même passion, parler de son métier avec son coeur, parce qu’on va subir le même rabattement par le fond.

Je veux bien essayer tout de même, avec le peu que j’ai lu et entendu, faire un compte rendu ...

A mes collègues, qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige
Sous un soleil de plomb, pendant que d’autres sont à la plage
Ouvrier des voies, dans la poussière du ballast
Dans l’ombre d’un simple casque ...
A la pelle, à la boulonneuse ...
Réparations, ateliers, sableuses ...

De jour comme de nuit, la voie ferrée luit
Les trains doivent rouler, plus tard l’ouvrier ira au lit
Chaque train qui passe est un danger pour lui
Chaque fois qu’il passe, il s’écarte, il tient aussi à sa vie

Il a nettoyé ton train, long de 750 mètres, l’agent de triage
Pourtant dans deux heures, le train sera sale
Comme s’il n’avait été lavé depuis des âges
Le respect envers ces ouvriers est pâle

Pourtant, sans eux, nos trains seraient garés
Sans essais de freins, pas de départ
Sans aiguilleurs, nos trains seraient égarés
Trafic control, allo ? Quand est-ce que je pars ?

Des agents sur des wagons de marchandise
Pour accoupler 1500 tonnes à 10km/heure
Sous une drache à en faire pâlir Manneken Pis
Il fera ça pendant les 9 prochaines heures

Ils finiront tous, ces ouvriers et ces agents
Éreintés d’une journée de concentration à 100%
D’une semaine où ils auront donné leur sueur, leur sang
D’une vie dédiée à ce que d’autres travailleurs, puissent circuler librement.

Vous avez retenu les grèves
Mon coeur a retenu tous les autres jours.

L’union fait la force
Un accompagnateur,
Un humain.

Cordialement, Schlup Richard-Frédéric

هیچ نظری موجود نیست: