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30 mars 2016
Ainsi, l’Union Européenne vient de signer avec la Turquie cet « Accord de la honte ». Qui en fait supprime le droit d’asile, un droit fondamental pourtant garanti par l’article 14 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme : « Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l'asile en d'autres pays. »
Le troc du siècle ! En échange de six milliards d’euros cédés à Ankara, on leur refile nos réfugiés politiques, on les charge du sale boulot (les prisons turques sont très réputées) et on se débarrasse des Droits de l’Homme ! Clairement, c’est une « bonne affaire » puisqu’un million de réfugiés sont arrivées en Europe en 2015. Du point de vue comptable, un réfugié vaut donc six mille euros. Pas cher pour une puissance qui prétend donner au monde entier des leçons sur les droits de l’homme !
Tout ceci, nous le devons au bordel semé – par les interventions occidentales ! – en Irak, en Afghanistan, en Libye et en Syrie. Or, ce « marché des réfugiés » a encore de belles perspectives de croissance tant que l’Occident s’acharnera à décider à la place des nations puisqu’Obama a dit récemment : « Le ‘leadership américain’ implique de forcer la main des Etats qui ne font pas ce que nous voulons qu’ils fassent » . Et puisqu’on ne cesse pas d’utiliser des terroristes pour déstabiliser des Etats (« Les USA ont créé Al-Qaida », a reconnu Hillary Clinton ). Bref, on peut estimer beaucoup plus élevé encore le nombre d’êtres humains qui seront obligés de fuir la guerre et le terrorisme.
Bien sûr, nos politiques ressortent l’habituel argument « Nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde. » Eh bien, il ne fallait pas commencer par la créer en essayant de voler le pétrole… Pardon, « éliminer les armes de destruction massive » ! Ou « combattre le terrorisme » (joli résultat !). Ou « apporter la démocratie » (avec l’aide des Saud, Qatar et Erdogan !).
Il y aurait pourtant une solution simple et honnête : dire non aux USA et quitter l’Otan qui apporte la souffrance partout où elle intervient. Accepter des relations sur pied d’égalité avec toutes les nations. Appliquer la Charte de l’ONU qui interdit l’ingérence et la guerre. Bref, respecter le droit.
Apparemment, c’est trop cher pour nos grandes « démocraties » !
Source : Investig’Action
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