۱۳۹۵ دی ۱۷, جمعه

La mémoire au service des luttesnvestig'Action- Michel Collon


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La mémoire au service des luttes
Il y a 59 ans aujourd’hui, le 6 janvier 1957, le gouvernement français donne l’ordre à la dixième division de parachutiste de « rétablir l’ordre » à Alger. C’est le début de la « bataille d’Alger ». Ce sont alors 10 000 parachutistes qui entre dans la ville et la loi martiale est proclamée. L'armée divise la ville en secteurs et ceinture les quartiers musulmans. Elle exerce une sévère répression et procède à des arrestations massives, internant les détenus dans des centres où l'on recourt à la torture pour obtenir des informations. Commencent alors les arrestations de masses et les tortures systématiques des suspects.
C’est au cours de cette bataille que le leader nationaliste Larbi Ben M’Hidi est arrêté, torturé et assassiné. En riposte à l’offensive militaire, le FLN appelle à une grève générale qui est massivement suivie malgré les violences et arrestations contre les grévistes. La bataille d’Alger est marquée aussi par la résistance d’Ali la Pointe qui meurt au combat le 8 octobre 1957 en refusant de se rendre alors qu’il était encerclé. La supériorité des forces et les méthodes utilisées aboutissent au démantèlement de l’Etat-major algérois du FLN.
Si la bataille d’Alger est militairement gagné par l’armée française, elle est politiquement gagné par le FLN. Une crise morale commence dans une partie minoritaire de l’armée du fait des méthodes barbares utilisées. Ainsi le 28 mars, le général Jacques Pâris de Bollardière, opposé à la torture, demande à être relevé de ses fonctions. Des intellectuels et fonctionnaires, de même que certains réservistes servant en Algérie, lui emboîtent le pas. Le 12 septembre 1957, Paul Teitgen ancien résistant, catholique, secrétaire général de la police d'Alger, démissionne pour protester contre les méthodes du général Massu. En dépit de la censure, les Français découvrent grâce à leurs témoignages le véritable visage de « l’œuvre civilisatrice » en Algérie. Le peuple algérien pour sa part sort de la bataille d’Alger en soutenant encore plus les combattants nationalistes.
La lutte reprend ailleurs sur le territoire avec cinq ans plus tard l’indépendance si chèrement payée.

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